Les gouvernements doivent limiter la consommation des ressources naturelles car les générations futures vont en manquer. Pour éviter de manquer de ressources dans le futur, il faut tout recycler le plus possible.
Malthus croyait que la terre n’avait pas suffisamment de ressources naturelles pour supporter plus de 1 milliard d’individus. L’erreur de Malthus a été de grandement sous-estimer le développement technologique et la capacité d’adaptation d’une économie libre. En 1968, l’auteur de l’ouvrage The Population Bomb, Paul Ehrlich, déclarait que la croissance de la population mondiale engendrerait des famines massives au cours des années 70 et 80. (voir ceci). En 1968, le Club de Rome arrivait à la conclusion que les réserves connues de pétrole seraient épuisées dès 1992. Sans même tenir compte des sables bitumineux, les réserves prouvées de pétrole ont augmenté de 46,7 % entre 1992 et 2010 (voir ceci). En bref, la plupart des disciples de Malthus ont été ridiculisés au cours de l’histoire.
La propriété privée est le meilleur moyen d’assurer l’utilisation optimale des ressources. Dans une économie libre, plus une ressource se fait rare, plus son prix augmente. Cette augmentation du prix décourage la consommation de cette ressource et favorise la recherche de technologies plus efficientes (i.e. nécessitant une moindre quantité de la ressource en question) ou de substitut à cette ressource. Le prix agit donc tel un gardien des ressources de la terre et fait en sorte que l’utilisation de ces ressources soit la plus efficiente que possible.
Imaginez qu’une mine de cuivre soit mise aux enchères. Les acheteurs potentiels auront différentes anticipations relativement aux prix futurs du cuivre. Certains pourraient croire que le prix du cuivre est élevé et qu’il va chuter par la suite; ceux-ci auront tendance à miser un plus bas prix et à chercher une exploitation rapide de la mine. En revanche, ceux qui croiraient que le prix du cuivre serait plutôt enclin à augmenter miseraient un prix plus élevé et à ne pas exploiter la mine immédiatement, puisqu’ils espéreront retirer plus tard un profit beaucoup plus élevé suite à l’augmentation du prix du cuivre. Selon la loi des enchères c’est le plus offrant qui l’emporte, ce qui, en l’occurrence, signifie que parmi tous les acheteurs potentiels, celui qui aura misé le prix le plus élevé sera aussi celui qui aura tendance à conserver la ressource à long terme. On constate donc que le libre-marché permet à ceux qui valorise le plus les ressources dans une optique à long terme de les acquérir et de réguler leur consommation en maximisant la valeur de la ressource.
La terre est un véritable amas de molécules chimiques d’un volume de plus d’un billion de kilomètres-cubes de matière. Évidemment, ce n’est qu’une infime fraction de cet amas de matière qui a une utilité économique pour l’humain. Contrairement à ce que la plupart des gens s’imaginent, cette quantité de matière économique utile ne diminue pas. En fait, elle augmente! Au fur et à mesure que le savoir-faire technologique de l’humanité s’améliore, nous devenons de plus en plus efficaces à extraire cette matière à un coût raisonnable et à l’utiliser de manière aussi efficiente que possible. Par exemple, à l’âge de pierre, la quantité d’acier économique utile était de zéro. Par la suite, lorsque l’humain a inventé la pelle, la brouette et la forgerie, cette quantité a augmenté substantiellement. Avec l’avènement des bulldozers, pelles mécaniques et camions lourds, cette quantité est devenue encore plus grande, augmentant encore plus la quantité d’acier accessible à l’humain à coût raisonnable. Par ailleurs, ces matériaux n’ont aucune valeur enfouis sous la terre. C’est entre nos mains que ceux-ci acquièrent toute leur utilité. D’ailleurs, l’humain ne détruit pas la plupart de ces matériaux. Il ne fait que les déplacer et les transformer. Ces déplacements et transformations contribuent à améliorer le niveau de vie de l’humain.
À cet égard, le pétrole est certainement de nos jours la ressource pour laquelle les inquiétudes sont les plus grandes. On peut s’attendre que le prix du pétrole continue d’augmenter au cours des prochaines années. Il a d’ailleurs plus que quintuplé durant la dernière décennie. Cette augmentation de prix joue plusieurs rôles importants dans l’économie :
Elle favorise le rationnement de la consommation (moins gros véhicules, moins grandes distances de déplacements, plus grande utilisation du transport en commun, etc). Elle favorise le développement de véhicules moins énergivores. Elle favorise le développement et l’utilisation de carburant alternatifs. Elle favorise l’innovation technologique dans l’industrie pétrolière ce qui permettra d’exploiter certains gisements qui sont présentement considérés inexploitables. Grâce à ce signal de prix, les économies libres s’adapteront à cette réalité et continueront d’évoluer vers un meilleur niveau de vie.
Quant au recyclage, ce n’est pas parce qu’on recycle que l’on crée nécessairement de la richesse. Comment savoir si le recyclage en vaut la peine? Le meilleur indice demeure le profit. Si valeur de la ressource recyclée excède le coût engendré pour la recycler et permet de rentabiliser le capital investi à cet effet, le recyclage de cette ressource crée de la richesse, autrement il en détruit. Si vous gaspillez davantage de ressources en recyclant un produit qu’en utilisant un nouveau produit (incluant les coûts de disposition du vieux produit), le recyclage n’en vaut pas la peine – tant d’un point de vue économique qu’environnemental.
Il ne fait aucun doute que le recyclage est une activité potentiellement bénéfique pour l’économie. Ceci étant dit, il n’y a aucune raison de subventionner cette activité (ni aucune autre activité d’ailleurs), ni de forcer les citoyens à payer pour un service de collecte des matières recyclables. L’absence de subventions et de programmes gouvernementaux ne signifierait pas qu’il n’y aurait plus de recyclage. Les exemples de recyclage effectués librement et non-subventionnés abondent.
Déposez un vieil appareil électroménager au bord de la rue à la veille de la collecte des ordures et vous verrez qu’il ne restera pas là longtemps! Des individus indépendants (et non-subventionnés) arpentes les rues à la veille de la collecte des ordures pour ramasser tout morceau de métal qui pourrait être récupérable; une activité très rentable. D’autres individus scrutent les dépotoirs pour récupérer des métaux qui pourraient s’y trouver.
Si vous n’en pouvez plus de votre vieux taco, apportez-le au ferrailleur le plus près et on vous en donnera quelques centaines de dollar. Ceux-ci vont ensuite retirer les pièces encore utiles pour les revendre séparément, puis récupèreront le métal restant, avec profit et sans subvention.
Wal-Mart recycle ses emballages en les collectant à même ses magasins et centres de distribution depuis plusieurs années et fait du profit en les vendant au prix du marché.
La vapeur des usines d’électricité au gaz naturel est réutilisée pour le chauffage de bâtiments adjacents. De plus, la plupart des usines d’électricité fonctionnant à la biomasse sont installées près des scieries pour utiliser les copeaux de bois comme carburant.
En somme, si nous étions à l’aube d’une pénurie de ressources, le prix de ces ressources aurait explosé. Est-ce que c’est ce que nous observons si on exclut l’effet de l’inflation? Non!
https://minarchiste.wordpress.com/2011/10/25/mathieu-roy-le-spectre-de-malthus/
https://minarchiste.wordpress.com/2011/03/22/la-verite-sur-le-recyclage/
A propos des prix comme indicateur pertinent :
– Retirer l’inflation n’est pas toujours pertinent. Si l’inflation n’est pas monétaire, elle peut justement venir de l’augmentation des prix des matières premières. Dans ce cas, corriger l’inflation, c’est fondamentalement tricher. Si l’ensemble des matières première se font rares, à quantité de monnaie constante, l’ensemble des biens matériels deviendront plus rares et plus onéreux. Evidemment, si vous retirez l’inflation, on ne le voit plus. Donc le raisonnement sur la base de prix déflatés repose sur l’exogénéité de l’inflation aux matières premières, ce qui est contestable.
– Ensuite, les matières peuvent à la fois se raréfié et être plus facilement extraites, d’où une évolution ambivalente des prix. Vous le laissez entendre dans l’article, mais vous sembler l’oublier au moment de votre conclusion.
«Paul Ehrlich, déclarait que la croissance de la population mondiale engendrerait des famines massives au cours des années 70 et 80. (voir ceci)»
Pas de lien.
C’est corrigé :
http://www.contrepoints.org/2011/03/07/15985-monsieur-sachs-acceptera-t%e2%80%99il-de-parier-avec-moi
Il y a pourtant une abondante littérature académique sur la pénurie de ressources.
Je crois que le prix du métal est largement insuffisant comme argument.
Le catastrophisme des tenants de la décroissance repose sur des prévisions alarmistes sur la fin des ressources naturelles, dans la lignée de Malthus. Or quel crédit apporter à $ces prévisions au vu de l’absence totale de fiabilité des prévisions passées ?
Cécile Philippe de l’Institut économique Molinari en donne de nombreux exemples dans son livre C’est trop tard pour la Terre : elle rappelle que, par exemple, dès 1914, le Bureau des mines aux États-Unis estimait que la production future de pétrole était limitée à 5,7 millions de barils, soit peut-être dix ans de consommation. Elle ajoute également, entre autres exemples, que le Rapport Meadows prévoyait en 1972 pour avant la fin du XXe siècle un épuisement de certaines ressources dont la substitution paraissait impossible. À chaque fois les erreurs n’ont pas été minimes mais énormes, toujours dans un excès d’alarmisme.
De même, Daniel Yergin, spécialiste américain de l’énergie a montré que, grâce aux réserves et aux progrès de la technologie, « le monde n’est pas près de manquer de pétrole ». Les techniques nouvelles permettent d’extraire davantage de pétrole des nappes et de mettre en valeur de nouveaux gisements, de sables bitumineux par exemple.
En outre, le recyclage des matières premières est une solution mise en place depuis longtemps avec succès : 50 % du fer utilisé est recyclé, 90 % du platine et 80 % de l’or[5]. Le géochimiste Claude Allègre appelle de ses vœux un développement de ces filières pour toutes les ressources terrestres : « À une économie unidirectionnelle à ressources infinies (on produit – on utilise – on jette) doit se substituer une économie cyclique à ressources finies. ».
Dans les deux cas, c’est… le marché qui permet le développement de ces solutions, par le mécanisme des prix.
Les « décroissants » croient que la croissance est toujours matérielle, et donc qu’elle s’autolimite. Ce sont des matérialistes qui s’ignorent. Mais toute nouvelle invention qui a du succès génère de la croissance et de la valeur, sans réclamer pour autant plus de ressources matérielles (au contraire elle permet souvent d’en économiser). Le mouvement de la décroissance tient un discours essentiel négatif, se contentant de critiquer la « société de consommation ». pour remplir les objectifs que se fixent les tenants de cette idéologie, à savoir une réduction effective de la consommation ou de la population, seule la contrainte peut fonctionner : elle impliquerait la prise de mesures de coercition étatiques et la suppression de libertés, tant politiques qu’économiques.
Ces conséquences ne sont nullement prônées par la majorité des partisans de la décroissance qui, comme tous les adeptes de la croyance en un état naturel abondant dont l’expression est empêchée par un principe malin (identifié ici dans la société industrielle, qui découlerait de l’idéologie libérale), pensent que l’abolition du système suffirait à guérir les maux qu’ils dénoncent. il existe des partisans, marginaux, de l’écofascisme qui visent à instaurer une dictature qui sacrifierait les libertés individuelles à la sauvegarde d’une nature idéalisée.
Ces conséquences liberticides sont malheureusement quasi obligatoires.
On peut déceler dans la promotion de la décroissance de fortes traces de millénarisme : annoncer la venue de cataclysmes, attribuer ces cataclysmes à une humanité insuffisamment vertueuse punie pour ses vices, appeler à une frugale repentance.
On peut encore critiquer la décroissance comme le masque d’une volonté de puissance, une façade de vertu et de désintéressement qui sert de justification à des objectifs moins louables. La fin vertueuse — sauver la planète, l’humanité etc. — justifie des moyens radicaux, qui reposeraient entre les mains des promoteurs de cette idéologie, de sorte qu’un mauvais esprit peut considérer que la véritable fin des promoteurs de la décroissance est en réalité l’acquisition du pouvoir qui permettrait la mise en œuvre de celle-ci, un pouvoir d’ingénierie sociale total. Parallèlement la promotion de la décroissance nie toutes les autorités qui lui barrent la route. On ne peut que constater que la décroissance est dépourvue de légitimité auprès des spécialistes. En retour l’idéologie de la décroissance attaque les spécialistes légitimes et entend substituer les siens, ce qui se manifeste en particulier par le rejet de toute la science économique et la génération de ses propres sources d’information, qui fonctionnent en circuit fermé. Les économistes et les sources d’information traditionnelles sont discrédités comme étant à la solde du système. On signalera que le public amateur de décroissance est généralement médiocre et peu doué en économie, qu’il cherche dans les théories de la décroissance une rationalisation de sa détestation du système, à qui il préfère attribuer les maux dont il souffre plutôt qu’à lui-même, qu’il cherche des autorités qui lui disent que les spécialistes légitimes ne savent pas mais que c’est lui, Tartarin, qui sait. « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » et le marché de la décroissance est un business qui tourne…
les théoriciens de la décroissance partent du principe que la richesse serait un stock, un gâteau à partager selon un plan imposé par quelque tyran dominant la vulgaire masse humaine. C’est évidemment absurde puisque la richesse est un flux (d’échanges volontaires) indéfiniment renouvelé par le travail acharné de chacun. contrairement à ce qu’il croit le monde n’est pas statique et figé mais en perpétuel évolution. le génie humain est infini. http://www.lalibre.be/debats/opinions/la-croissance-illimitee-51d0f9dd357028fef4ec60cf
Les prévisions d’épuisement des ressources sont tout le temps exagérées car elles minimisent la capacité de l’esprit humain à toujours inventer de nouvelles solutions avec le progrès scientifique, à trouver de nouvelles énergies, à toujours découvrir. On en voit un exemple avec l’intensité énergétique des pays développés.
Comme Karl Popper l’a montré, il faut laisser la place au débat, à un cheminement par tâtonnement, avec des erreurs nécessaires.
Prenons l’exemple de Nicolas Hulot. Ce dernier entend imposer son idéologie comme une vérité supérieure, refuser toute possibilité de discussion, d’échange, de débat et il ouvrait ainsi son « pacte écologique » par ces mots inquiétants : « le temps de l’information, du débat, des controverses est révolu ». Non seulement il fait l’erreur d’embrigader la science et de faire de ses « vérités » des actes de foi, mais en outre il rend impossible tout progrès de la science, justement. Loin d’être la solution, un contrôle supérieur de l’écologiquement correct ne ferait qu’empirer les choses. Plutôt que ces mesures liberticides, c’est une plus grande liberté qu’il faut pour laisser émerger les idées les plus innovantes et efficaces.
On peut également souligner que grâce au progrès, l’intensité énergétique des économies développées a fortement décru depuis plusieurs dizaines d’années. La courbe de Kuznets offre également un fondement scientifique à cette perspective.
Pour faire du papier, il faut abattre des arbres mais on plante d’autres arbres pour avoir les ressources nécessaires à la production de papier plus tard. Et depuis quelques années, on recycle le papier, ce qui permet une croissance de la production de papier sans augmenter la ressource arboricole ou bien permet de réduire la production arboricole pour la même quantité de papier produite.
Les ressources minières (métaux, gaz, pétrole…) peuvent un jour devenir très rares mais là aussi, les métaux se recyclent et les sources actuelles d’énergies pourront être remplacées par d’autres. La simple application de E=mc² vous donnera une idée du potentiel d’énergie qu’on peut tirer d’un seul gramme de matière. Un jour, l’Homme sera capable de tirer beaucoup plus d’énergie de la matière qu’aujourd’hui et il est vraisemblable qu’il utilisera en premier les déchets.
Ce qui freine la croissance, ce sont les contraintes étatiques, les conflits, les catastrophes.
La décroissance est un mythe.
http://www.libres.org/conjoncture/3249-les-moteurs-sont-ils-en-panne-.html
Pour comprendre ce qu’est la «création de richesse» http://www.iedm.org/node/47434
La pensée malthusienne part toujours du principe qu’il n’existe qu’une quantité limitée de quelque chose (travail, ressources naturelles…) et que, face à une augmentation continue de la population qui consomme cette ressource, une « pénurie inévitable » s’ensuivra. Les tenants de ce credo réclament ensuite des mesures drastiques à prendre au plus vite pour enrayer la trajectoire. Simple, séduisant, et faux.
L’erreur est dans le postulat de base, l’idée que les ressources soient en quantité limitée. Entre les approvisionnements alternatifs, les progrès technologiques diminuant la consommation, le recyclage ou bien d’autres solutions sorties de l’inventivité humaine, cela ne s’est jamais vérifié, même pour des ressources prétendument rares comme le pétrole. De plus, les êtres humains ne sont pas des robots et face à la rareté, ils adaptent leur comportement en conséquence. le génie humain est infini.
Croissance infinie dans un monde fini ? L’explication pour les nuls: https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/11/02/la-croissance-vers-linfini-et-au-dela.html
La croissance provient très largement d’une utilisation plus efficace de la planète et non pas d’utilisation plus massive de la planète. Malgré l’accroissement de population la France utilise ainsi moins de terres et infiniment moins de travail pour se nourrir qu’au moyen âge. La technologie permet de produire plus avec moins de ressources.
Que ce soit les théoriciens de la croissance ou les égalitaristes: dans les deux cas, ils ne comprennent pas ce qu’est la richesse.
Ce qui n’est jamais expliqué, c’est que la richesse dépend du flux et non de la masse. Comme l’électricité, s’il n’y a pas de différence de potentiel,il n’y a pas d’énergie, et plus il y en a plus le cycle économique est dynamique.
Donnez un million€ à un million de personnes, c’est un million de pauvres. Donnez les a 10, vous créez de l’activité et de la répartition de richesse, tout en l’augmentant.
Il faut se renseigner sur l’équation de Friedman. https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_quantitative_de_la_monnaie
La richesse vient de l’échange, pas du travail. Ce n’est pas un gâteau fixe à se partager.
En reprenant l’analogie avec l’électricité, la propriété est l’équivalent du potentiel et l’échange équivaut à l’intensité. La composante des deux indiquant la « puissance » économique.
La répartition de richesse est opérée par l’échange et pour cela, il faut qu’il y ait une répartition inégale, sinon c’est l’appauvrissement généralisé et la sclérose de l’économie.
La décroissance est voué à l’échec: https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2017/11/19/environnement-limpossible-equation-decroissante.html
Un thread qui démonte la décroissance: https://threadreaderapp.com/thread/1041780411142164480.html
Voilà un article sur la décroissance: https://www.project-syndicate.org/commentary/no-growth-economy-malthusian-hypocrisy-by-bjorn-lomborg-2018-10
Sommes nous menacés par un manque de ressources ? Au contraire, les données de prix de 50 ressources de base (énergies, nourritures, etc) suggèrent que le monde est « de plus en plus abondant », et continuera à l’être.
https://www.cato.org/publications/policy-analysis/simon-abundance-index-new-way-measure-availability-resources#full
Les auteurs se sont inspirés de l’économiste Julian Simon, qui a montré que les ressources augmentent avec la population, car chaque naissance amène son lot de futurs innovateurs, petits ou grands, qui permettent d’améliorer le pool de ressources disponibles.
Entre 1980 et 2017, la population mondiale a augmenté de 69.3%. Pourtant, le prix des 50 ressources étudiées exprimé en temps de travail, a diminué de 64%, induisant un « indice de disponibilité des ressources » 4,8 fois plus élevé en 2017 qu’en 1980.
La décroissance est tout simplement inenvisageable:
– Argument utilitariste: les pays qui connaissent une décroissance temporaire subissent des dégâts sociaux énormes. Imaginez une décroissance généralisée.
– Argument moral: individuellement, la croissance, c’est obtenir plus avec moins de peine, c’est la plus ancienne des aspirations humaines. La croissance collective n’est que l’agrégation de ces gains. Vouloir combattre la croissance, c’est combattre l’humain.
Nos sociétés social-démocrates deviennent toxiques sans croissance.
Démocratie et décroissance ne font pas bon ménage. Enfin c’est surtout le modèle social démocrate qui a besoin de croissance pour survivre. Sans croissance, ce modèle est mis en difficultés. Et c’est d’ailleurs, un peu paradoxal quand on réfléchit: ce modèle tend à étouffer la croissance mais il en a besoin pour durer.
Les conséquences morales de la croissance: https://www.amazon.fr/Moral-Consequences-Economic-Growth/dp/1400095719
Ce livre montre que la croissance conduit à des sociétés plus ouvertes et démocratiques.
La croissance a des implications bien plus profondes que l’élévation du niveau de vie.
La croissance est la clé de la libéralisation politique et sociale dans le tiers monde.
Ce livre a été écrit par un gauchiste qui au moins lui a compris contrairement à d’autres gauchistes que le modèle social démocrate ne pouvait pas que prospérer en situation de croissance. Ce livre est intéressant car il montre que la croissance a des implications bien plus profondes que juste une élevation du niveau de vie.
Etre favorable à la décroissance c’être contre la démocratie. En fait, ce sont des gens qui ont trouvé un nouveau moyen de vouloir mettre en place un régime communiste qui ne dit pas son nom. C’est pas pour rien que l’idée de décroissance vient de l’extrême gauche là même qui prônait il y a quelques temps le modèle communiste.
Il existe une grave confusion quant à la signification de la croissance économique. Beaucoup semblent penser à tort que cela a à voir avec le PIB ou la production de choses. Ce n’est pas cela. La croissance économique signifie que la capacité d’une économie à satisfaire les besoins des citoyens, quels qu’ils soient, c’est-à-dire il s’agit d’augmenter la production du bien-être. Le PIB est un moyen plutôt terrible de capturer cela à l’aide de statistiques [publiques] (il a ses défauts mais il faut avouer que cela reste le meilleur outil qu’il existe malgré ses limites). Le PIB n’est pas la croissance. De même, avoir plus de choses dans les magasins ce n’est pas une croissance. Produire des quantités croissantes de choses qui
personne ne veut acheter est l’opposé même de la croissance économique: elle gaspille notre capacité de production limitée. Mais notez le mot «vouloir». Le bien-être ne concerne pas des besoins [objectifs], mais le fait de pouvoir échapper à un malaise ressenti. Cela peut s’avérer juste ou faux, mais c’est
sans rapport. La croissance économique est la * capacité * accrue de satisfaire tous les désirs, quelles que soient les raisons. Les exemples de croissance économique ne sont pas le dernier iPhone ni le nouveau jouet en plastique fabriqué en Chine, mais la disponibilité de logements de qualité, de
la nourriture, et la capacité de traiter la maladie. Un exemple évident de croissance économique depuis l’époque de Malthus est l’énorme augmentation de notre capacité à produire de la nourriture. La quantité * et * la qualité de nourriture ont énormément augmenté. Nous utilisons moins de ressources pour satisfaire plus de besoins – c’est la signification de la croissance économique. Les moyens économiques sont simplement économisé, ou on trouve un meilleur usage de ressources rares (pas seulement naturelles). La croissance économique permet donc de mieux économiser, ce qui signifie que nous avons la capacité, ce qui signifie que nous pouvons * nous permettre *, de satisfaire davantage de besoins que les besoins de base.
Une belle chose avec la croissance économique est qu’elle s’applique à la société dans son ensemble ainsi qu’à tous les individus: une capacité de production accrue signifie davantage de moyens de satisfaire les besoins, mais aussi de moyens moins coûteux de le faire. Bien entendu, cela ne signifie pas pour autant que la distribution de l’accès et la capacité de consommer sont égaux et instantanés. Il se propage par étapes et atteindra tout le monde. En outre, une productivité accrue augmente réellement le pouvoir d’achat de tout l’argent, y compris (et surtout) les bas salaires, ce qui le rend beaucoup plus « abordable » le fait de satisfaire ses besoins et ses désirs. Mais notez que la distribution de cette prospérité ne peut être ni égale ni instantanée: toute innovation, nouveau bien, nouveau service, etc. sera créé quelque part, par quelqu’un – il ne peut être créé instantanément pour plus de sept milliards de personnes. Alors tout ce qui est nouveau, y compris les nouveaux emplois et les nouvelles capacités de production, doit se propager – sous forme de vagues – dans toute l’économie. Comme de nouvelles choses sont créées tout le temps, cela signifie que nous ne pourrons jamais atteindre un point où tout le monde jouit exactement du même niveau de vie. Ça ne peut pas être autre
En effet, la croissance économique et le bien-être qu’elle génère grâce à la capacité de satisfaire les besoins sont un * processus *. L’égalité parfaite n’est possible que si l’on n’a pas de croissance: tirer les freins, ne pas augmenter le bien-être. En d’autres termes, ne pas augmenter la commodité et le niveau de vie, ne trouvons pas comment traiter des maladies que nous serions autrement en mesure de guérir rapidement. Ce sont nos options, pas le conte de fées de « l’égalité d’accès au résultat de la croissance ». Cela ne signifie pas, bien sûr, que nous devrions être satisfaits des inégalités. Cela signifie seulement que nous devrions reconnaître certaines inégalités sont inévitables si nous voulons que tout le monde bénéficie d’un niveau de vie plus élevé. Mais nous devrions également reconnaître qu’une grande partie de l’inégalité que nous constatons aujourd’hui n’est * pas * de ce genre «naturel»: c’est une inégalité d’origine politique plutôt qu’économique. Cela vient en deux formes: héritées des privilèges dont jouissaient quelques-uns dans le passé, renforcées par les structures politiques et sociales contemporaines, et privilèges créés aujourd’hui par le biais de politiques créant des gagnants (copinage, favoritisme, recherche de rente, etc.). Du point de vue de la croissance économique en tant que
phénomène économique, les inégalités d’origine politique ont des effets à la fois sur la création et la répartition de la prospérité. Premièrement, la politique crée des gagnants en protégeant certains de la concurrence des nouveaux entrants et des futurs gagnants et en b) restreignant (monopolisant) l’utilisation de nouvelles technologies. technologies qui soutiennent ainsi les opérateurs en place. Deuxièmement, la politique crée des perdants en redistribuant la valeur et les capacités économiques à ceux qui sont favorisés politiquement. Cela signifie que la politique a deux effets principaux sur la croissance économique: elle limite la création de valeur et fausse sa distribution.
Inutile de dire que cette inégalité n’est pas bénéfique pour la société dans son ensemble, mais uniquement pour ceux qui sont favorisés. C’est la création de gagnants * en * créant des perdants. Il ne s’agit pas d’une croissance économique, mais d’une meilleure économie: capacité accrue de satisfaire les besoins. Dans un sens le favoritisme politique et l’inégalité qu’il engendre est à l’opposé de la croissance économique, car il crée des gagnants (riches) au détriment des autres (généralement répartis sur une population plus importante). Il s’agit simplement d’une redistribution de la valeur déjà créée en introduisant simultanément les inefficacités du système: allocation de capacités productives qui ne repose pas sur la création d’un bien-être mais sur le poids politique. Au fil du temps, l’économie est en réalité moins bien lotie et le processus de croissance économique en souffre. Il est important de garder ces
Deux aspects de l’inégalité sont à l’esprit lorsqu’on discute du problème. Il suffit d’appuyer sur le bouton «stop» sur la croissance économique pour obtenir une influence accrue de la part des politiques sur l’économie. Ce n’est guère bénéfique, du moins pour d’autres que la classe politique et
«initiés» dans le système corporatiste. Une solution consisterait plutôt à supprimer les privilèges créés et renforcés politiquement et à permettre aux processus économiques de s’ajuster à la réalité: cibler la production du bien-être au lieu des faveurs et de l’influence. Cela ne fera pas disparaître
l’inégalité en tant que telle, mais la réduira considérablement – et supprimera la plupart de ses effets néfastes. Cela signifierait une économie où entrepreneurs et travailleurs bénéficieraient de la création de valeur pour les autres. En d’autres termes, croissance économique et niveau de vie plus élevé.
Les alternatives sont assez faciles à comprendre, mais ce qui est généralement à l’ordre du jour des experts et des commentateurs politiques sont des alternatives inventées, des utopies souvent ignorantes, qui faussent les significations du privilège et de la croissance économique. Les alternatives que nous avons sont celles déclaré ci-dessus, rien d’autre. Faites votre choix. Vouloir réaliser des contes de fées impossibles est une perte de temps, d’efforts et de ressources. Ce n’est pas ainsi que nous améliorons le bien-être et le niveau de vie. Pour moi, la solution est assez évidente. La plupart des gens semblent choisir le conte de fée.
La croissance est le meilleur remède à la stagnation salariale: https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2018-11-30/growth-is-the-best-remedy-for-wage-stagnation
Je suis pas tout à fait d’accord avec cet article. Notamment quand il parle des inégalités,en Europe occidentale continentale, il n’y a pas eu de montée des inégalités ces dernières décennies. Elles sont restées stables. Pourtant, il y a aussi un problème de stagnation des salaires (qui est même pire dans certains pays européens qu’aux USA).
Mais l’article a raison quand il dit qu’il faut se concentrer sur la croissance pour élever la stagnation salariale (même s’il oublie la lourde responsabilité de l’état dans cette stagnation)