Au Québec, lorsqu’il est question de capitalisme « sauvage » et de l’hégémonie des grandes entreprises assoiffées de profits, on pointe souvent Québécor du doigt, ainsi que son PDG, Pierre-Karl Péladeau. L’entreprise vient d’ailleurs de lancer la chaîne de télévision Sun TV, qui fait la promotion des valeurs de droite. La soi-disant « dangereuse » convergence médiatique qui sévit présentement au Québec serait le résultat inévitable d’un libre-marché débridé, qu’il faudrait règlementer et contrôler.
Pourtant, peu de gens savent que Pierre-Karl était, durant sa jeunesse, un marxiste, un communiste! C’est d’ailleurs en l’honneur de Karl Marx qu’il a remplacé le « C » de Carl pour le « K » de Karl Marx (voir ceci). Par la suite, l’évolution de sa pensée et la chute du rideau de fer l’ont sans doute mené à réaliser que le communisme était une idéologie irréalisable et utopiste. Il a donc délaissé le socialisme de gauche pour son alter-égo : le socialisme de droite.
Pour moi, Québécor est l’incarnation parfaite, au Québec, de ce que l’on appelle le capitalisme de connivence (en anglais « crony capitalism »). Lobby puissant, subventions, protections, privilèges, telles sont les signes de cette déviation du capitalisme; des entreprises qui utilisent les pouvoirs (trop grands) de l’État pour tricher au jeu du libre-marché.
Le récent échange de mornifles entre Québécor et Radio-Canada le démontre bien. La société d’État a répliqué aux attaques de Pierre-Karl en soulignant qu’entre 2008 et 2010, Québécor a bénéficié d’au moins $192 millions en subventions diverses. Par ailleurs, toujours selon SRC, grâce à la protection étatique visant à favoriser l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché de la téléphonie sans-fil, Québécor a économisé environ $333 million lors de l’enchère de 2008 pour le spectre sans-fil. Québécor a soutenu les règles de mise aux enchères qui limitaient la concurrence pour le spectre des services mobiles, qui empêchaient Bell, Telus et Rogers de faire des offres sur la moitié du spectre des services sans fil évolués. Québécor a acheté pour $540 millions de spectre réservé, mais des blocs de fréquences soumis à la concurrence dans les mêmes marchés se sont vendus 61 % plus cher.
Le reportage récent présenté à l’émission Enquête, toujours à Radio-Canada, complétait ces arguments. Le point principal soulevé par ce reportage est que les médias appartenant à Québécor sacrifient l’éthique et l’intégrité journalistiques pour favoriser les intérêts de l’entreprise. J’ai trouvé que cette argumentation était plutôt faible et exagérée. Je vous invite d’ailleurs fortement à lire la réponse de l’avocat de Québécor.
À l’égard des subventions, Québécor se défend en mentionnant que de ne pas les accepter l’aurait mise en mauvaise posture concurrentielle. En fait, Québécor aurait même demandé l’abolition de ces subventions (notamment pour le Fonds Canadien des Périodiques). Devrait-elle alors être conséquente et ne pas les accepter?
Pour ce qui est de l’enchère pour le spectre sans-fil, « Quebecor a réclamé un marché libre et ouvert lors de cette mise aux enchères, y compris une levée des restrictions à la propriété étrangère », a déclaré le porte-parole de Québécor. Cependant, les actions n’ont pas suivi les paroles dans ce cas…
Il ne fait aucun doute que le coup de maître de Québécor s’est produit en 2001, lorsque la Caisse de Dépôt et Placement du Québec a utilisé plus de $3 milliards d’argent des contribuables pour aider Quebecor à acquérir Vidéotron, pour ne pas qu’elle glisse aux mains de l’Ontarienne Rogers, faisant de Québécor l’un des plus importants conglomérats médiatiques au Canada. Pierre-Karl a bien manipulé l’instinct nationaliste des politiciens en place à l’époque pour obtenir cette faveur.
« Vidéotron est devenue la locomotive de Quebecor, elle lui fournit 70 % de ses bénéfices », affirme Maher Yaghi, analyste financier à Valeurs mobilières Desjardins. Selon Denis Durand, l’entreprise serait en difficulté sans Vidéotron, qui génère presque tous les revenus et les profits. Pour la Caisse de Dépôt, c’est une autre histoire. Au 31 décembre 2009, l’investissement de $3.2 milliards n’en valait plus que $1.7 milliard.
Les privilèges indus obtenus par Québécor ne s’arrêtent pas aux intérêts de l’entreprise; ils concernent aussi les intérêts de son PDG et de sa conjointe. En 2008, l’animatrice et productrice Julie Snyder est partie en croisade dans le cadre des consultations publiques pour le projet de loi 23 sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée. Elle trouve impensable que des gens n’aient pas les moyens de défrayer les coûts de la fécondation in-vitro, ce qui serait selon elle une attaque à la « liberté de procréer »…
Le ministre Couillard n’a pas soutenu sa cause à l’époque et a d’ailleurs été varlopé dans les médias de Québécor, mais son nouveau remplaçant, M. Bolduc, a plié. Dès 2014, 7000 cycles seront remboursés pour une facture annuelle de $63 millions. Québec deviendra le premier gouvernement d’Amérique du Nord à payer la médication et les soins liés à trois cycles de fécondation in vitro (voir ceci).
Le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), le Dr Gaétan Barrette, souligne que «jamais un programme de cette ampleur n’aura été mis en place de façon aussi rapide au Québec». Le Dr Barrette précise que ce programme a été demandé par un lobby, et pas nécessairement par la population, et que le réseau public n’a simplement pas les ressources pour l’appliquer en ce moment. Quoique «heureux pour les femmes infertiles», le président de l’Association des obstétriciens-gynécologues du Québec, le Dr Robert Sabbah, signale qu’il manque déjà de 60 à 70 gynécologues au Québec. «Des femmes enceintes ont déjà de la difficulté à avoir un suivi de grossesse. Qu’est-ce que ce sera avec le nouveau programme??» demande-t-il. La présidente de l’Association des pédiatres du Québec, la Dre Pascale Hamel, doute quant à elle que le Québec sera capable de réduire à 5% le nombre de grossesses multiples causées par la procréation assistée. «Même quand il y a naissance unique, il y a plus de complications avec la FIV, affirme-t-elle. Dans nos grands centres de néonatalogie, 20% des lits sont déjà occupés par des bébés issus de la fécondation in vitro.» La Dre Hamel rappelle que les services de néonatalogie sont déjà en crise au Québec et qu’une demande accrue serait périlleuse.
En contrepartie, selon l’Association canadienne de la sensibilisation à l’infertilité, le gouvernement perd au change en refusant de financer à 100 % la procréation assistée. Une étude de la firme torontoise Valore Consulting, réalisée pour leur compte, chiffre de $19 à $35 millions les économies annuelles en soins prénataux. L’ACSI fait valoir que, faute de moyens, plusieurs parents désespérés d’avoir un enfant se tournent ver l’injection d’hormones et la prise de médicaments pour stimuler l’ovulation, des méthodes qui engendrent plus de naissances multiples.
Ceci étant dit, le point ici n’est pas de débattre si la fécondation in-vitro devrai être couverte par la RAMQ, mais bien de se demander si les causes et les projets soutenus par les dirigeants de Québécor passent avant les intérêts de la population grâce à l’influence politique et au lobby de l’entreprise. Dans ce cas-ci c’est plutôt évident…
Le plus récent chapitre de l’histoire de connivence entre Québécor et les gouvernements concerne le fameux amphithéâtre de Québec. Québécor a récemment lancé sa chaîne de sports : TVA Sports, et pour que ce projet fonctionne, elle a besoin de pouvoir diffuser des parties de hockey locales (et là je ne parle pas des Sénateurs d’Ottawa!). Le problème est que les droits de diffusion des matchs des Canadiens de Montréal appartiennent exclusivement à Bell (RDS-TSN). La solution consiste donc à ce qu’une nouvelle équipe vienne s’implanter au Québec, mais malheureusement, le libre-marché ne collabore pas au projet de Pierre-Karl. Il utilise donc les leviers politiques dont il dispose pour y arriver.
Un nouvel amphithéâtre sera construit à Québec, dont les coûts seront essentiellement défrayés par le gouvernement provincial ($200 millions) et la Ville de Québec ($50 million plus un prêt). Québécor n’aura ensuite qu’à obtenir une franchise de la LNH et l’implanter à Québec. L’entreprise pourra diffuser les matchs sur TVA Sports, mais elle pourra aussi utiliser l’amphithéâtre pour tenir des productions télévisuelles telles que Star Académie. Québécor arrivera donc à ses fins à moindre coût grâce à la bienveillance forcée des contribuables!
Conclusion :
Ceux qui se plaignent de la position hégémonique de Québécor dans le paysage médiatique québécois devraient réaliser que l’entreprise y est arrivée en utilisant le capitalisme de connivence; c’est-à-dire des privilèges venant de l’État.
Le capitalisme de connivence et le corporatisme sont des symptômes d’un gouvernement trop imposant et qui a trop de pouvoirs. Conséquemment, la solution à ce problème est de limiter le champs d’intervention de l’État.
c’est une excellente illustration du BS corporatif…
Moi j’appelle ça ; un OLIGARQUE!!!
Excellent texte, Bravo!
Espérons que ça va réveiller ceux qui croient que Quebecor n’est pas un pure et simple CAPITALISTE ROUGE, comme en Ex-URSS…
D’après vous en est-il de même avec le gouvernement Harper et l’industrie pétrolière de l’Alberta ? Ces deux-là me semble bien y aller main dans la main dans la boue des sables bitumineux. On sait que la droite au Québec est bien prompte à critiquer ce qui se passe ici, mais est plutôt silencieuse pour les cachoteries d’Ottawa.
@Réjean
Il y a de la connivence partout où l’État est trop gros, et cela inclue le gouvernement fédéral canadien de Stephen Harper.
En passant, Reagan et Harper sont de droite, pas moi.
Pensez-vous qu’avec la politique de réduction de l’État que semble vouloir mettre en place sa Majesté Harper Premier, cela signifierait que c’est la fin de la connivence entre les multinationales du pétrôle et l’État Canadien ? Personnellement je ne vois pas de raison que cela cesse uniquement parce qu’on décide de diminuer la taille de l’État en mettant à pied des fonctionnaires soi-disant de trop. C’est pas un peu « pensée magique » ou « mécanique » ou encore « déterministe » ce que vous dites : diminution de la taille de l’État = diminution de la connivence ? Ça fait pas mal libertarien comme conclusion, vous ne trouvez pas ? Et les libertariens sont à droite me semble-t-il, certainement pas à gauche ou bien les mots n’ont plus de sens. À moins que vous soyez partisan du caquetage de Legault qui se vante de n’être ni à droite ni à gauche. Et comme lui faisait remarquer Dany Laferrière : « quand on entend un politicien dire cela, nous on se dit « ben oui il est de droite, je le savais. »
@Réjean
Oui, la réduction de la taille de l’État est le meilleur moyen de combattre la connivence; et cela ne signifie pas seulement de mettre à pieds des fonctionnaires. Ça consiste aussi à éliminer les subventions et les protections.
Le fait que je sois à droite de vous ne signifie pas que je sois à droite du spectre politique.
Voir cette image: https://minarchiste.files.wordpress.com/2010/01/nolanchart11.jpg
Mais les politiques économiques sont des actions prises par les élus en fonction d’une conception du rôle de l’État et non de la taille de celui-ci. Le meilleur moyen de combattre la connivence serait d’agir en conséquence. En effet, Ottawa qui est dirigé par un gouvernement qui veut réduire la taille de l’État, n’en continue pas moins d’être de connivence avec les multinationales du pétrole. L’État serait réduite à peau de chagrin que rien ne changerait à cet égard. De même, selon votre point de vue, le Plan Nord de Charest serait une mesure d’intervention dans l’économie qui devrait être abondonnée, n’est-ce pas ? Ou y aurait-t-il deux systèmes de poids et mesures, un pour Ottawa et un autre pour le Québec ?
@Réjean
Quand je parle de la taille de l’État, je ne parle pas juste des dépenses ou du nombre de fonctionnaires, je parle aussi de la taille de ses pouvoirs, de sa capacité d’intervenir dans l’économie.
En effet, selon moi le Plan Nord devrait être abandonné.
En pratique, est-ce que ça voudrait dire qu’il faudrait inscrire dans la constitution l’interdiction de l’intervention de l’État dans l’économie. Ça me semble utopique. Quelle protection aurions-nous alors en tant que citoyen, contre les abus inévitables en système capitaliste d’une liberté totale du privé. Ce ne sont pas des saints ultra vertueux qui n’agissent qu’en fonction du bien commun. Croire le contraire est absurde.
La Providence libertarienne du bien-être général qui s’instaure de lui-même, à la condition de laisser les entreprises n’agir qu’en fonction de leurs intérêts de maximisation du profit sans entrave aucune, est un conte pour les enfants. Il n’y a que les économistes formés à l’école de la théorie ultra-libérale pour croire cela. Le commun de mortels ne peut qu’éclater de rire avec cette téléologie économique abracadabrante. Comme le soulignait Karl Polanyi ce n’est pas l’économie qui doit « envelopper » la société mais la société qui « enveloppe » l’économie. Le contraire signifie l’esclavage.
« Les interventions étatiques sont des politiques spontanées en réaction aux dérégulations du marché. Cette thèse prend à contre-pied l’idée exposée par Hayek d’un marché économique spontané entravé par les interventions de l’État »
Comme vous voyez on ne pense pas tous comme vous et ça ne veut pas dire que nous ayons nécessairement tort. Il n’y a pas à ce jour de « vérité scientifique » en économie.
@Réjean
« Quelle protection aurions-nous alors en tant que citoyen, contre les abus inévitables en système capitaliste d’une liberté totale du privé. »
De quel genre d’abus parlez-vous? Donnez-moi donc quelques exemples…
« Les interventions étatiques sont des politiques spontanées en réaction aux dérégulations du marché. »
Je dirais plutôt que les interventions sont des politiques en réaction aux politiques précédentes. Un scénario classique : on privatise, mais on garde les réglementations. Ça se casse la figure : « voyez, on vous l’avez dit ». D’où une réglementation demandée.
Un autre problème des réglementations est qu’elles peuvent donner aux acteurs (ménages, entreprises, etc…) un faux sentiment de sécurité, l’aléa moral, que tout le monde connaît. Un investisseur trompé par le gage qu’une régulation de la SEC offre en terme de sécurité se verra être moins prudent. C’est par exemple, le cas des agences de notations : Jeffrey Alan Miron, “How to Avoid More Enrons: Legalize Fraud”.
http://www.ideasinactiontv.com/tcs_daily/2006/05/how-to-avoid-more-enrons-legalize-fraud.html
A key problem with SEC regulation is that it gives corporations an excuse for disclosing too little. When a regulator tells corporations they must disclose X, Y and Z, many disclose exactly that and no more. And, having complied with this regulation, they say to shareholders, “We’ve done what we’re supposed to do.” Without SEC regulation, investors would demand whatever information from corporations they desired, or shift their money elsewhere.
Still a further cost of the criminal / regulatory approach is giving individual investors a false sense security. Under current policy, investors can delude themselves that buying and selling individual stocks, or holding a non-diversified portfolio, is reasonable, since it seems the federal government has “taken care of” corporate fraud. In fact, no individual company is ever safe, and diversification is a key form of protection. Under the contracting approach, investors would be on notice. They would demand clear indications of honest accounting and reward firms that provided it, rather than making a blanket assumption of no misconduct.
Je peux aussi parler de la garantie des dépôts (protégeant le banquier et l’épargnant); d’un côté le banquier prend des risques excessifs dans ses engagements, d’un autre côté, l’épargnant n’est plus préoccupé à choisir une bonne banque. En bref, c’est le genre de réglementations qui appellent à d’autres réglementations supplémentaires, et ainsi de suite. Voilà comment grossit l’état.
Sur le profit, justement, il y a un article sur ce même blog, que je vous recommande de lire. C’est intéressant, croyez-moi.
https://minarchiste.wordpress.com/2011/09/29/les-milliardaires-et-leur-ami-letat/
Un exemple d’abus. Au XIXe siècle l’ouvrier devait travailler au minimum de 10 à 12 heures par jour, six jours sur sept, parfois sept. Il n’y avait aucune réglementation. On n’hésitait pas à engager de jeunes enfants qu’on exploitait jusqu’à qu’ils en crèvent. Qu’est-ce qu’un ouvrier de plus ou de moins, voulez-vous bien me le dire !
En système capitaliste, l’ouvrier n’a aucune valeur. On l’use jusqu’à la corde et on le remplace – des milliers d’autres n’attendent que cela. Le maître esclavagiste est moins cruel que le maître capitaliste pour la simple raison que l’esclave est pour lui un bien-meuble, un investissement au même titre qu’une machine. Il a donc tout intérêt à le ménager pour qu’il « dure » plus longtemps. En système capitaliste, l’ouvrier peut être exploité sans limite, s’il vit dans une société ultra-libéral comme l’Angleterre au XIXe siècle ou dans le future paradis libertarien, par exemple. Quand il est à bout de « vie » on le remercie. Ça ne coûte pas un sous à l’exploitant.
Voilà bien un exemple irréfutable de la nécessité d’une réglementation de l’industrie. Dans tous les domaines l’homme s’efforce de maîtriser les forces naturelles à son avantage. L’égoïsme, la cupidité, la soif de richesse, la volonté de puissance sont des forces naturelles qu’il faut endiguer, maîtriser. Et cela sans mentionner le fait que le capitalisme est une structure déterministe qui engendre d’elle-même la concentration de la richesse et des inégalités sociales potentiellement dangereuses pour la paix et la sécurité.
Mais ce qui caractérise l’idéologie néo-libérale c’est bien la négation de l’Histoire. Leurs représentants sont les plus dangereux nihilistes que la société humaine ait jamais connus.
Je me demande bien pourquoi en Chine, ils travaillent même pour trois bouchées de pains. À une lointaine époque, la Chine était riche et puissante. Des événements complètement fortuits ont fait qu’il y a eu des couches de pauvreté. On accepte de travailler dans des conditions différentes que celles qui prévalent dans une société riche où chaque individu (même le plus pauvre) aurait plus de manœuvre. Étrangement, il n’y a que les occidentaux pour se plaindre de « l’esclavage » pratiqué en Chine. Moi, je constate que les chinois considèrent cet « esclavage » comme une chance, au contraire, ou alors les délocalisations n’auraient pas le succès escompté. Et qu’ils savent aussi que la Chine est une superpuissance en devenir, de sorte que « l’esclavage » n’aura duré que le temps d’une demi génération.
Ou l’on peut essayer autrement.
Comment, dites-moi, les blancs avaient pu avoir jadis des esclaves africains ? C’est simple. Ils les ont acheté aux africains. Plus précisément, les africains marchandaient déjà des africains à d’autres africains, comme monnaie d’échange, éventuellement. Là, vous allez me dire : « c’est la faute aux blancs ». Moi, je veux acheter votre fils 3 000 000 $. Vous le vendez ou non ?
Vous saisissez maintenant ? S’il y a une demande, c’est qu’il y a aussi une offre.
L’Angleterre était à l’époque LA puissance manufacturière, une société riche, très riche. Et pourtant les ouvriers vivaient dans la misère extrême. Il n’y avait aucune règlementation pour limiter la soif de richesse des industriels. D’ailleurs, comme d’hatibude avec les tenants de l’idéologie ultra-néo-libérale, vous ne répondez pas du tout aux arguments que j’amène.
Si vous trouvez que c’est une chance d’avoir le choix entre travailler à en mourrir pour enrichir un maître-capitaliste ou mourrir de faim tout simplement, il y a quelque chose d’indécent dans votre façon de penser. Je vous conseille de lire « Le peuple d’en bas » de Jack London, roman social publié en 1903 sur la misère qui régnait à Londres à cette époque. Beaucoup plus instructif que tout les livres de Hayek et autres intellectuels bien installés devant leur cheminée en robe de chambre et pantoufle et totalement décrochés du réel.
Libre-échange de l’Angleterre du 19ème siècle ? Je ne crois pas. Déjà, pas en matière de politique monétaire, j’en suis sûr à 100%. Le pays a connu une forte inflation dès le début du siècle, avec les guerres napoléoniennes (la convertibilité était suspendue, aussi).
Puis, quand on sait qu’il y avait des enfants qui n’étaient pas sous l’autorité de leurs parents mais du « gouvernement » on est forcé de réaliser que l’image d’une doctrine du libre-échange attribuée à l’Angleterre est franchement écornée.
http://www.thefreemanonline.org/columns/child-labor-and-the-british-industrial-revolution/
Et le bouquet final …
Bon. A part ça, pourquoi vous n’allez pas demander directement aux chinois, ce qu’ils pensent de l’esclavagisme moderne ? Ils en pensent le plus grand bien, croyez-moi. La Chine des décennies qui arrivent donnera tort à votre fichue théorie marxiste. Soyez juste patient. Wait … and see.
Pour l’heure, méditez sur ceci :
Quant à dire que j’élude discrètement vos remarques, je vous prie de balayer devant votre porte.
*et Réjean vole en éclat* (pour la 68243899ème fois)
@Réjean
Ouf! L’exemple de l’Angleterre du 19e siècle….pas fort…nous sommes en 2012, vous n’avez rien de mieux que de re-citer des arguments déjà détruits maintes et maintes fois?
Merci M.H. d’avoir fait le boulot à ma place, je déménageais la semaine dernière.
Du 19e siècle à 2012, ce n’est pas suffisant pour changer la nature humaine. Vous croyez vraiment que la soif de richesse n’existe plus et que nous sommes devenus « hyper-civilisés »; que les entreprises qui exploitent les enfants encore aujourd’hui le font pour apporter « la civilisation » aux barbares; que les seuls responsables sont l’État et les parents – c’est toujours la faute des autres n’est-ce pas ? Vous n’avez détruit aucun de mes arguments, loin de là, vous les avez tout simplement ignorés.
Mon point que vous avez prudemment évité, de même que Meng Hu, est le suivant (vous m’avez demandé un exemple d’abus, je vous en ait donné un ; maintenant si vous niez les faits ou les ignorez tout simplement – négation de l’histoire oblige, que puis-je y faire) :
Il n’y a avait pas de réglementation pour limiter les heures de travail et donc les industriels usaient de leur ouvriers comme bon leur semblaient : 10 à 12 heures par jour, une journée par semaine de repos, tout juste suffisant pour recommencer à travailler et enrichir le maître capitaliste dès le lendemain. Le gouverment a proposé ce qu’on a appelé « la loi des 10 heures », loi qui visait à limiter le nombre d’heures de la journée de travail. Une mesure de protection sociale. On sait à quel point les ultra-néo-libéraux en ont contre tout ce qui limite le « free-for-all » du privé. Croyance en la providence libertarienne, à savoir que le bon Dieu va tout arranger.
Les industriels, de connivence avec leurs économistes soi-disant « pur esprit objectif », prétendaient que cette dixième heure était celle qui leur apportait le surplus de marchandises nécessaires pour réaliser des profits. L’adoption de cette mesure de protection sociale signait la faillite des entreprises. Genre de pseudo-théorie à la libertarienne que l’on rencontre encore aujourd’hui en 2012-preuve que rien n’a changé depuis le XIXe siècle.
En passant, M. Meng Hu, il n’y a pas de théorie marxiste dans mes commentaires. On peut critiquer le capitalisme encore en 2012, même si l’URSS n’existe plus. Le saviez-vous ?
Toute votre théorie est basé sur une conviction, une foi, une croyance.
« Mais y a-t-il la moindre opposition entre conviction et mensonge ? Ce que j’appelle mensonge : refuser de voir quelque chose que l’on voit, refuser de voir quelque chose comme on le voit. Le mensonge le plus courant est celui par lequel on se ment à soi-même… Croire signifie refuser de savoir ce qui est vrai.
Ref. Friedrich Nietzsche, L’Antéchrist
L’intéllectuel se doit de pratiquer l’art de savoir déchiffrer des faits sans les fausser par son interprétation.
@Réjean
Comme l’a partiellement démontré M.H., l’Angleterre de l’époque n’était pas libérale, loin de là. Donc votre prémisse de départ est fausse.
Peut-être ne lisez-vous pas l’anglais? Ces enfants étaient sous l’autorité du gouvernement. C’est donc un abus du gouvernement que vous dénoncez.
Si cela est votre seule dent contre le capitalisme, c’est plutôt faible comme argument…
S’il n’y avait pas de règlementation pour limiter les heures de travail, il n’y avait pas de règlementation pour obliger ces travailleurs à travailler. Dans une économie libre, on est libre de faire ce que l’on veut. Si l’emploi ne nous convient pas on ne le prend pas.
Maintenant, le problème à l’époque était le manque d’opportunités. Ces gens n’avaient pas le choix de se crever au travail parce qu’il y avait peu d’alternatives. Pourquoi était-ce ainsi? Parce que l’économie anglaise avait été ravagée par des décennies d’étatisme semi-féodal, de mercantilisme, de guerres et d’inflation pour financer les caprices des dirigeants.
Et vous blâmez les entrepreneurs d’avoir donné du travail à ces pauvres gens, leur permettant de survivre?
Comme le dit Von Mises, avant la révolution industrielle :
« Business was imbued with the inherited spirit of privilege and exclusive monopoly; its institutional foundations were licenses and the grant of a patent of monopoly; its philosophy was restriction and the prohibition of competition both domestic and foreign. The number of people for whom there was no room left in the rigid system of paternalism and government tutelage of business grew rapidly. They were virtually outcasts. The apathetic majority of these wretched people lived from the crumbs that fell from the tables of the established castes. In the harvest season they earned a trifle by occasional help on farms; for the rest they depended upon private charity and communal poor relief. Thousands of the most vigorous youths of these strata were pressed into the service of the Royal Army and Navy; many of them were killed or maimed in action; many more perished ingloriously from the hardships of the barbarous discipline, from tropical diseases, or from syphilis.[3] Other thousands, the boldest and most ruthless of their class, infested the country as vagabonds, beggars, tramps, robbers, and prostitutes. The authorities did not know of any means to cope with these individuals other than the poorhouse and the workhouse.”
Pendant l’instauration du Factory System et le début de la révolution industrielle:
“The factories freed the authorities and the ruling landed aristocracy from an embarrassing problem that had grown too large for them. They provided sustenance for the masses of paupers. They emptied the poorhouses, the workhouses, and the prisons. They converted starving beggars into self-supporting breadwinners. The factory owners did not have the power to compel anybody to take a factory job. They could only hire people who were ready to work for the wages offered to them. Low as these wage rates were, they were nonetheless much more than these paupers could earn in any other field open to them. It is a distortion of facts to say that the factories carried off the housewives from the nurseries and the kitchens and the children from their play. These women had nothing to cook with and to feed their children. These children were destitute and starving. Their only refuge was the factory. It saved them, in the strict sense of the term, from death by starvation.”
“What had caused these evils was the economic order of the precapitalistic era, the order of the « good old days. »
Un brillant article à lire:
http://mises.org/daily/4604
« Ces enfants étaient sous l’autorité du gouvernement »
Non vous ne savez pas lire, je ne parle pas des enfants, je parle des ouvriers en général. L’esclavagisme n’était mentionné que pour montrer que l’ouvrier est plus souvent qu’autrement traité de manière plus ignoble qu’un esclave.
« Dans une économie libre, on est libre de faire ce que l’on veut. Si l’emploi ne nous convient pas on ne le prend pas. »
Non mais ça va pas. Regardez la réalité. Il n’y a aucun choix possible : tu travailles ou tu meurt. Le prisonnier n’a pas le choix : tu reste en tôle ou on te tire dessus. Le conscrit n’a pas le choix, tu vas au front ou on te fusille. Vous voulez rire du monde. Surtout que plus souvent qu’autrement ces « pauvres gens » on été volés, spoliés, expropriés de leur moyens de survie pour justement qu’ils n’aient d’autres choix que de se vendre au propriétaire d’usine. De la même façon qu’on laisse les sans-emplois aujourd’hui encore dans l’extrême misère pour qu’ils n’aient eux-aussi d’autres choix que de se prostituer.
« vous blâmez les entrepreneurs d’avoir donné du travail à ces pauvres gens »
Encore des balivernes. Le théologien libertarien qui sanctifie le maître-capitaliste. Tant qu’à y être dites donc que d’engager des bras pour s’enrichir en exploitant les ouvriers de façon ignoble, immorale et inhumaine est un geste de charité chrétienne. La probité interllectuelle, vous connaissez ?
Von Mises : on est en 2012, vous me l’avez fait remarqué. Ce n’est pas en citant un vieux croûtart dépassé, dont la théorie – je veux dire le livre saint truffé de saints mensonges – est obsolète, fausse, mensongère, non-scientifique, que vous citez en anglais en plus comme un colonisé, que vous allez nous convaincre, nous hommes et femmes de connaissance, libres penseurs et esprit libres. Tout cela nous donne presque la nausée. Marx est un géant comparé à ces menteurs hypocrites moralisateurs, ces cagots stupides.
Si je citais Marx, moi, est-ce que vous me prendriez au sérieux. Eh bien moi, les vieux menteurs comme Hayek, Mises, et tous ces défenseurs du capital d’extrême-droite, ces chevaliers servants des riches n’ont pour moi, et pour toutes personnes sérieuses et sensées, aucune crédibilité.
La probité intellectuelle, vous connaîssez ?
@Réjean
Vous êtes pitoyable encore une fois. Aucun argument. Aucun fait.
Je laisse tomber vos balivernes sans fondement et me contente de détruire vos arguments (si peu nombreux et faibles soit-ils).
Vous dîtes :
« Il n’y a aucun choix possible : tu travailles ou tu meurt. »
Je vous ai expliqué que la cause pour laquelle il n’y avait pas d’autres choix est reliés aux politiques destructrices de l’État Anglais de l’époque (mercantilisme, guerres, inflation, etc).
Vous traitez Mises de menteur et de plein d’autre insulte, mais lui au moins a étudié la situation de l’époque comme il se doit.
Et comme vous êtes incapable de prouver qu’il a tort, vous le traiter de menteur.
« Surtout que plus souvent qu’autrement ces “pauvres gens” on été volés, spoliés, expropriés de leur moyens de survie pour justement qu’ils n’aient d’autres choix que de se vendre au propriétaire d’usine. »
Ha tient! Volés, spoliés et expropriés par qui? Par les capitalistes? Impossible! Car dans une économie libre, personne n’a le pouvoir d’exproprier ou de confisquer la propriété d’autrui.
« Ce n’est pas en citant un vieux croûtart dépassé, dont la théorie – je veux dire le livre saint truffé de saints mensonges – est obsolète, fausse, mensongère, non-scientifique, que vous citez en anglais en plus comme un colonisé, que vous allez nous convaincre, nous hommes et femmes de connaissance, libres penseurs et esprit libres. »
C’est vous qui me sortez un mythe d’il y a des siècles.
Mises n’est pas un « vieux croutart », il est mort.
Ce qu’il avance dans ses ouvrages est factuel.
Plutôt que de le traiter de tous les noms, prouver donc que ce que ses faits sont faux.
Je ne vais pas traduire pour vous, Monsieur l’homme de connaissance.
En voilà des faits en français pour M. Réjean l’ignorant:
« L’empire britannique était au bord de la ruine économique au début du 19e siècle, après de longues années de luttes contre l’armée de Napoléon. À la fin de la guerre avec la France, après la défaite définitive de Bonaparte à la bataille de Waterloo en 1815, le gouvernement de Londres se trouvait dans une situation de faillite technique après avoir accumulé une dette publique proche des 250% du PIB.
Durant les années de la campagne militaire, la Grande-Bretagne opta pour l’abandon de l’étalon-or pour s’embarquer, comme c’est de tradition dans ces cas-là, dans une politique inflationniste décidée via l’expansion du crédit et une brutale augmentation des dépenses publiques afin de pouvoir couvrir les coûts de la guerre. De plus, la structure productive du pays s’orienta vers la fabrication d’armement, en même temps que le secteur agricole (clé à l’époque) vivait sa bulle particulière à la chaleur du crédit facile et des contrats de l’armée.
Mais l’orgie arriva à sa fin. L’expansion du crédit inflationniste propre des temps de guerre fut suivie rapidement par une période d’après-guerre marquée par la récession économique et la redoutée déflation – contraction monétaire et chute de prix. »
Baliverne no. 1
“Le comité croit que les heures de travail sont limitées par des lois naturelles qui ne peuvent être violées impunément. Les maîtres, en forçant leurs ouvriers, par la menace de les chasser sèment la haine entre le capital et le travail. Le comité croit que la prolongation du travail au-delà de douze heures tend à miner la santé de l’ouvrier. »
Report of Committee on the Baking trade in Ireland for 1861
Baliverne no. 2
“Beaucoup d’entre nous sont d’avis que, tant que nous ferons travailler à mort nos jeunes femmes, en employant l’aiguillon de la faim au lieu du claquement de fouet, nous aurons à peine le droit d’invoquer le fer et le feu contre des familles qui sont nées esclavagistes, et nourrissent du moins bien leurs esclaves et les font travailler modérément. »
Le Times, juin 1863
Nos esclaves blancs sont les victimes du travail qui les conduit au tombeau; ils s’épuisent et meurent sans tambours ni trompettes.
Le Morning Star, 23 juin 193
Baliverne no. 3
M. Broughton, magistrat de comté, déclarait qu’il règne dans la partie de la population de la ville (Nottingham) occupée à la fabrication des dentelles un degré de misère et de dénuement inconnu au reste du monde civilisé… un système d’esclavage sans limites, esclavage à tous les points de vue, social, physique, moral et intellectuel… Que doit-on penser d’une ville qui organise un meeting public pour demander que le temps de travail quotidien pour les adultes soit réduit à dix-huit heures !
London Daily Telegraph, 17 janvier 1860
Baliverne no. 4
« On peut trouver une inconséquence à ce qu’il y ait quelque part un travail excessif, alors que le commerce va si mal; mais c’est précisément ce mauvais état du commerce qui pousse aux infractions les gens sans scrupules; ils s’assurent par ce moyen un profit extra… Le profit extra que donne le travail prolongé au-delà du temps fixé par la loi semble être pour beaucoup de fabricants une tentation trop grande pour qu’ils puissent y résister. .. Si vous me permettez, me disait un honorable fabricant, de faire travailler chaque jour dix minutes de plus que le temps légal, vous mettrez chaque année 1000 liv. st. dans ma poche.
Report of the inspection of factory, 31 octobre 1856
Baliverne no. 5
Je certifie que j’ai été souvent on ne peut plus révolté à la vue de ces pauvres enfants , dont la santé est sacrifié, pour satisfaire par un travail excessif la cupidité de leurs parents et de ceux qui les emploient. »
M. Charles Pearson, chirurgien, maison de santé du North Staffordshire
Baliverne no. 6
« L’interdiction du travail de nuit pour les garçons au-dessous de 18 ans ferait naître de grandes difficultés. La principale proviendrait de l’augmentation de frais qu’entraînerait nécessairement le remplacement des enfants par des hommes. »
M.E.F. Sanderson, de la raison sociale Sanderson, Bros et Cie.
Baliverne no. 7
De 1802 à 1833, en Angleterre le Parlement émit cinq lois sur le travail, mais il eut bien soin de ne pas voter un centime pour les faire exécuter. Le fait est qu’avant la loi de 1833, les enfants et les adolescents étaient excédés de travail, toute la nuit, tout le jour, jour et nuit à volonté »
Report of the inspection of factory, 30 avril 1860
Baliverne no. 8
“Il faut une législation pour empêcher que la mort puisse être infligée prématurément sous n’importe quelle forme, et celle dont nous parlons (celle à la mode des fabriques) doit être assurément regardée comme une des méthodes les plus cruelles de l’infliger. »
Report of the select Committee on the Bill to regulate the Labour of Children in the Mills and Factories, London, 1831-32, p.602
Baliverne no. 9
La plupart de ceux qui travaillaient plus que le temps légal déclarèrent « qu’ils préféreraient de beaucoup travailler dix heures pour un moindre salaire, mais qu’ils n’avaient pas le choix… que s’ils se refusaient à la prolongation du temps de travail, d’autres prendraient aussitôt leur place, de sorte que la question pour eux se formulait ainsi : Ou travailler plus longtemps, ou rester sur le pavé. »
Report of the inspection of factory, octobre 1848
« Ha tient! Volés, spoliés et expropriés par qui? Par les capitalistes? Impossible! Car dans une économie libre, personne n’a le pouvoir d’exproprier ou de confisquer la propriété d’autrui. »
En 1834, MM. les fabricants proposèrent aux Poor Law Commissionners d’envoyer dans le Nord l’excès de population des districts agricoles, déclarant « qu’ils se chargeaient de l’absorber et de la consommer ». Des agents furent envoyés à Manchester avec l’autorisation des Poor Law Commissionners. Des listes de travailleurs agricoles furent confectionnées et remises aux susdits agents. Les fabricants coururent dans les bureaux et, après qu’ils eurent choisi ce qui leur convenait, les familles furent expédiées du sud de l’Angleterre. Ces paquets d’hommes furent livrés avec des étiquettes comme des balots de marchandises, et transprotés par la voie des canaux, ou dans des chariots à bagages. Quelques-uns suivaient à pied, et beaucoup d’entre eux erraient ça et là, égarés et à demi morts de faim, dans les districts manufacturiers. Ce trafic de chair humaine ne fit que se développer, et les hommes furent achetés et vendus par les agents de Manchester aux fabricantss de Manchester, tout aussi méthodiquement que les nègres aux planteurs des États du Sud.
Fonctionnaire chargés de l’application de la loi sur les pauvres.
Toutes ces citations, Réjean, proviennent de marxist.org. Tiens donc, qu’est-ce que j’avais dit déjà ? Mais au fait, c’est censé répondre à notre objection ?
1) Ces enfants maltraités, ils étaient sous la responsabilité de l’officiel du gouvernement. Votre post répond-t-il à ma remarque ? Non.
Encore une fois, vous pouvez m’expliquer ce fait, ci-dessous ?
2) “The evidence in favor of capitalism is thus compellingly suggestive: From 1750 to 1850, when the population of Great Britain nearly tripled, the exclusive choice of those flocking to the country for jobs was to work for private capitalists.”
Et qu’avez-vous à répondre à cela ?
3) “Child labor was virtually eliminated when, for the first time in history, the productivity of parents in free labor markets rose to the point that it was no longer economically necessary for children to work in order to survive.”
Répondez à mes 3 objections. Si vous répondez de nouveau à côté, je considèrerais cela comme un aveu. Ou gardez le silence, et je considèrerais cela comme un aveu. Omettez juste un seul des 3 points évoqués, n’espérez pas alors que je vous réponde.
Un texte que j’ai retrouvé :
Legal Child Abuse, by Wendy McElroy
http://mises.org/freemarket_detail.aspx?control=337
Ouf. Ça c’est du lourd…
Mince. J’ai oublié que Réjean ne lisait pas l’anglais. Tant pis, je ne traduirais pas pour lui. Ce serait une perte de temps.
@Réjean
Balivernes 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8.
Je ne nie pas que certains ouvrier avaient des conditions de travail précaires, c’est tout à fait vrai selon moi.
Je ne nie pas non plus que des enfants devaient travailler et que cela est déplorable.
La vraie question est : quelle sont les causes de cette situation malheureuse?
Était-ce le système capitaliste? Certainement pas car on pourrait copier/coller vos balivernes pour décrire la situation en URSS communiste.
Travail forcé, population qui crève de faim et manque de tout, conditions de travail médiocre…
Ce qui a créé cette situation est plutôt les actions destructrices de l’État, qui ont ruiné l’économie et plonger la population dans la pauvreté.
Et la médiocrité de l’économie suite aux politiques mercantilistes et inflationnistes de l’État est confirmée par votre Baliverne 4.
Puis, votre Baliverne 9 est fort intéressante en ce sens. Elle décrit bien la situation : l’économie est si ravagée que les travailleurs n’ont pas le choix d’accepter ces conditions de travail déplorables.
C’est ce qu’on observe présentement dans les pays où l’État se comporte de la même manière (Bangladesh, Inde, Afrique, etc, voir mes articles Diagnostic Pauvreté 1 à 6).
Baliverne 4
« ce mauvais état du commerce »
Baliverne no. 9
« La plupart de ceux qui travaillaient plus que le temps légal déclarèrent « qu’ils préféreraient de beaucoup travailler dix heures pour un moindre salaire, mais qu’ils n’avaient pas le choix… que s’ils se refusaient à la prolongation du temps de travail, d’autres prendraient aussitôt leur place, de sorte que la question pour eux se formulait ainsi : Ou travailler plus longtemps, ou rester sur le pavé. »
Baliverne 10
« Des agents furent envoyés à Manchester avec l’autorisation des Poor Law Commissionners…les hommes furent achetés et vendus par les agents de Manchester aux fabricants de Manchester, tout aussi méthodiquement que les nègres aux planteurs des États du Sud. »
Comme je le mentionnais, les entrepreneurs/capitalistes n’ont pas le pouvoir d’exproprier et d’user de la force coercitive. Seul l’État a le pouvoir de nous imposer un tel traitement. Il est fallacieux de blâmer le capitalisme et la libre-entreprise pour cela. Au contraire, un vrai système capitaliste protège la population de tels abus de la part de l’État.
Puis, la révolution industrielle pris son envol et le monde a alors observé une incroyable amélioration du niveau de vie.
Le triomphe de la liberté économique et de l’entreprenariat ont finalement prévalu.
Most notably, average income and population began to exhibit unprecedented sustained growth. In the two centuries following 1800, the world’s average per capita income increased over tenfold, while the world’s population increased over sixfold] In the words of Nobel Prize winner Robert E. Lucas, Jr., « For the first time in history, the living standards of the masses of ordinary people have begun to undergo sustained growth … Nothing remotely like this economic behavior has happened before ».
M. Meng, depuis le début de cette discussion vous répondez toujours à côté, alors un peu d’humilité. Regardez le minarchiste qui discute de la politique monétaire, de la guerre avec Napoléon, hey ! qu’est-ce que ça vient faire dans la discussion.
« Ces enfants maltraités, ils étaient sous la responsabilité de l’officiel du gouvernement » peut-être mais embauchés par les fabricants pour faire de l’argent, connaissez-vous cela l’or, l’argent, le cash, le capital. Toujours la même connerie libertarienne : c’est la faute à l’État, c’est la faute aux syndicats, les capitalistes sont de pauvres victimes, etc. en voulez-vous des conneries…
Vos citations sont de mises.org, alors à mes yeux ça ne vaut rien, foutaise d’idéoloque.
« the exclusive choice of those flocking to the country for jobs was to work for private capitalists » Pour qui vouliez-vous qu’ils travaillent, la reine d’Angleterre comme serviteur ? Quand tu n’as pas de moyens de subsistance il n’y aucun autre choix.
Votre point 3 est de la fumisterie. Affirmer que le travail des enfants a disparu parce que « the productivity of parents in free labor markets rose to the point that it was no longer economically necessary for children to work in order to survive. »
Cela voudrait dire qu’ils étaient (les parents) alors suffisamment bien payés pour ne plus avoir à offrir leurs enfants en pâture aux fabricants. Ça reste à prouver. Mais ne disiez-vous pas qu’ils étaient sous la responsabilité de l’officiel du gouvernement ? En outre, l’augmentation de la productivité (la productivité des parents – hey ! vous voulez dire que les parents travaillaient plus fort, un plus grand nombre d’heures) n’a pas pour conséquence, loin s’en faut, l’augmentation du salaire, l’augmentation de la productivité dis-je a pour finalité, en système capitaliste, l’augmentation du taux de profit et non pas le bien-être de la population. Lâchez l’idéologie.
C’est seulement à partir du Factory Act de 1833 que date pour l’industrie moderne une journée de travail normal. L’emploi des enfants au-dessous de 9 ans fut alors interdit.
La conclusion, pour ceux qui sont capables de penser par eux-même est la suivante : Il fut nécessaire d’intervenir par des lois pour limiter la durée de la journée de travail et interdire l’exploitation des enfants. Et sur ce dernier point ils sont tous coupables : les parents, les fabricants qui les exploitaient et l’État qui a tardé à agir. N’oubliez pas que chaque pas en avant dans la connaissance est la conséquence de la probité envers soi. Nier cette conclusion est malhonnête.
Pour M. le Minarchiste : « les entrepreneurs/capitalistes n’ont pas le pouvoir d’exproprier et d’user de la force coercitive. Seul l’État a le pouvoir de nous imposer un tel traitement » Oui d’accord, mais ils sont de connivence, vous avez oublié ?
« un vrai système capitaliste protège la population de tels abus de la part de l’État » : le système capitaliste n’a pas de finalité autres que l’accroissement du taux de profit et l’accumulation du capital. Croire qu’un système, qu’il soit vrai ou faux – encore une ineptie, par lui-même, protège la population des abus de l’État n’a strictement aucun sens.
L’erreur (la croyance en l’idéal – l’apologie outrancière d’un système dynamique déterministe : plutôt que de défendre les victimes, vous préférez idéaliser une mécanique, une machine à faire de l’argent), l’erreur donc, la croyance à cet idéalisme du libre marché à tout prix, même au prix de la mort et l’exploitation des humains, n’est pas de l’aveuglement, l’erreur dans ce cas est lâcheté.
« Les convictions sont des adversaires plus redoutables de la vérité que les mensonges »
Cf. Nietzsche, Ecce Homo
@Réjean
Pourquoi faut-il que vous ayiez cette espère d’attitude agressive et arrogante?
Cela ne donne pas plus de poids à vos arguments, au contraire.
« C’est seulement à partir du Factory Act de 1833 que date pour l’industrie moderne une journée de travail normal. L’emploi des enfants au-dessous de 9 ans fut alors interdit…Il fut nécessaire d’intervenir par des lois pour limiter la durée de la journée de travail et interdire l’exploitation des enfants. Et sur ce dernier point ils sont tous coupables : les parents, les fabricants qui les exploitaient et l’État qui a tardé à agir. »
Mais cette loi n’a pas protégé les enfants des entrepreneurs/capitalistes. Elle les a protégés de leurs parents et de l’État qui les faisaient travailler. Ce n’est pas aux entrepreneurs à dicter aux parents ce qu’ils doivent faire de leurs enfants. Le rôle des producteurs est de produire avec les ressources disponibles. Chaque individu est responsable de lui-même et de ses enfants.
« Oui d’accord, mais ils sont de connivence, vous avez oublié ? »
La connivence entre les entreprises et l’État n’a pas ou peu d’importance dans un système où l’État est minimal et dont les pouvoir sont clairement limités par la constitution.
“Croire qu’un système, qu’il soit vrai ou faux – encore une ineptie, par lui-même, protège la population des abus de l’État n’a strictement aucun sens. »
Non, c’est la constitution qui protège des abus de l’État. Mais dans un système vraiment capitaliste, celle-ci limite les pouvoir de l’État au strict minimum i.e. protection de la propriété. Une véritable constitution capitaliste ne permettrait pas à l’État d’exproprier.
« Elle les a protégés de leurs parents et de l’État qui les faisaient travailler. »
Encore et toujours l’attitude bizarre de mettre la faute sur tout le monde sauf sur ceux qui profitaient le plus de la situation : les fabricants. Ne font-ils par partie de la société comme les autres ? Ou bien seraient-ce des espèces d’esprits immatériels. Dites-moi quel est donc l’intérêt pour les membres du gouvernement de l’Angleterre de faire travailler des enfants. En retiraient-ils un bénéfice ? Si oui, ils étaient donc de connivence avec les exploitants réels : les fabricants. Ils se partageaient les profits. Et en outre, vous semblez nier l’évidence que les fabricants retiraient un bénéfice de l’exploitation des enfants, sinon pourquoi les auraient-ils utilisés ? Votre position est tout à fait absurde. Vous niez les faits, vous appliquez l’aveuglement volontaire chronique qui caractérise toute la droite, ne vous en déplaise.
« Le rôle des producteurs est de produire avec les ressources disponibles. »
Donc pour vous les enfants étaient des ressources disponibles, une marchandise comme les autres. Aucun besoin pour eux de s’en faire; la morale, l’éthique qu’est-ce qu’ils en avaient à faire. L’État n’a qu’à promulger des lois qui concernent l’exploitation des enfants. Tant que ces lois n’existent pas, nous, les « créateurs de richesse » nous continuerons notre travail de droit divin qui consiste, non pas à faire des profits, mais à sauver le monde de la pauvreté. Les enfants meurent, mais la richesse produite demeure. Voilà l’essentiel se disent-ils, eux et leurs complices
Mais vous allez me dire que dans ce temps-là, le respect de la personne – des enfants de surplus – ce n’était pas une priorité. On ne connaissait pas cela. On ne savait pas que c’était de l’exploitation, du vol, un comportement de bandit. Ces « entrepreneurs/capitalistes étaient de pauvres innocents inconscients du mal qu’ils faisaient, qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Tous les crimes contre l’humanité sont justifiés de cette manière. De la même façon que l’esclavage était moralisé, justifié dans les États esclavagistes. Maintenant, on n’est civilisé ! Une forme de relativisme morale franchemant choquante, une morale immorale.
« Chaque individu est responsable de lui-même et de ses enfants », mais les fabricants ne sont responsables de rien eux, bien sûr. Les pauvres victimes de l’incompréhension et de l’ignorance du bas-peuple qui ne comprend pas que nous, les fabricants, les entrepreneurs/capitalistes on est là pour enrichir la société. Parce que la loi divine capitaliste nous enseigne que l’atteinte de notre propre intérêt personnel, de notre enrichissement va transformer la société pour le meilleur. Avec nous il n’y a pas de pire. Laissez-nous faire, ne vous en faites pas, faites nous confiance, nous veillons sur vous. Big Brother is there, don’t worry, be happy.
Ma théorie : l’État et le capital sont les deux faces de la même médaille. Sans l’aide, l’appui, la connivence, la complicité, la participation active de l’État, jamais ce système dynamique déterministe à tendance chaotique, le capitalisme, n’aurait pu être institué et ne peut durer. Et il en sera toujours ainsi, et on en a la preuve presque tous les jours. Mais… l’aveuglement volontaire chronique des droitistes est là qui veillent.
@Réjean
« Encore et toujours l’attitude bizarre de mettre la faute sur tout le monde sauf sur ceux qui profitaient le plus de la situation »
Je vous ferai remarquer que les parents aussi profitaient de la situation en obtenant les revenus du travail de ces enfants.
Voyez-vous, dans votre vision des choses, il faut que l’État brîme notre liberté pour nous protéger de nous-mêmes; pour nous dicter comment élever nos enfants, quoi manger, etc.
Moi je pense que chacun est responsable de soi-même et de ses enfants. Je n’ai pas besoin que les bureaucrates du gouvernement m’imposent leur vision de force.
Je suis contre le travail des enfants, c’est pourquoi je n’exigerai ni ne permettrai jamais que mes enfants travaillent avant un âge que je juge raisonnable. Mais ça c’est MON choix et je ne vois pas pourquoi l’État devrait imposer cette vision à tous. Ce n’est pas une question de capitalisme ou de socialisme. C’est une question de liberté de choix individuel versus le pouvoir absolu et discrétionnaire des fonctionnaires étatiques.
Je ne changerai jamais d’avis là-dessus et vous non plus. Nous perdons donc notre temps à en débattre. Cette discussion devrait donc se terminer.
« Donc pour vous les enfants étaient des ressources disponibles, une marchandise comme les autres. »
Pas des marchandises, des ressources humaines, de la main d’oeuvre.
Les entrepreneurs donnent un emploi à ceux qui VEULENT travailler, peu importe leur âge, leur sexe, leur race, leur orientation sexuelle, leur religion, etc. En autant que le salaire offert soit équivalent ou inférieur à la productivité marginale du travailleur.
« l’État et le capital sont les deux faces de la même médaille »
Alors quel système proposez-vous? L’anarchie?
Vous avez raison, c’est un dialogue de sourd. Quelques soient les arguments, les témoignages, les faits rien n’y fera. Vous avez une conviction et elle est inébranlable, « non négociable ». Je crois que vous ne saisissez même pas mon point de vue. C’était pourtant simple. Sans loi contraignante, les « entrepreneurs/capitalistes » exploitaient leurs « employés » jusqu’à l’os. Aucune éthique, aucune compassion pour leur « victime », une cruauté sans borne, une soif de richesse, la cupidité, en somme tous les instincts humains les plus bas les aveuglaient. Il a fallu une loi pour limiter la durée de la journée de travail, pour les empêcher de mettre à feu et à sang tout les pays.
Avez-vous vu l’émission enquête sur l’or blanc (l’amiante). Ils étaient tous de connivence pour cacher aux travailleurs le fait qu’ils étaient en train de mourrir à petit feu. Mais la soif de profit était plus forte que tout. La mort des travailleurs de l’amiante était le dernier de leur souci. Croyez-vous vraiment que ces bandits étaient « responsables » ? Responsable de s’enrichir en exploitant à mort les ouvriers qu’ils embauchaient, bien sûr. C’est parce qu’il y a des irresponsables, des criminels qu’il faut des lois, et les bandits ne sont pas tous des voleurs de grand chemin. On en a la preuve tous les jours.
Empêcher l’exploitation des enfants, limiter la durée de la journée de travail par des lois ce n’est pas une « vision des choses », c’est une nécessité. Car voyez-vous on n’est pas tous comme vous. C’est un peu comme si les élus se disaient : pas besoin de loi contre les abus des industriels car moi je n’exploite pas mes employés ; pas besoin de règlement pour limiter la vitesse sur les routes car moi je ne fais pas de vitesse; pas besoin de loi pour interdire de conduire avec les facultés affaiblies par l’alcool, car moi je ne bois pas. « Mais ça c’est MON choix et je ne vois pas pourquoi l’État devrait imposer cette vision à tous. » Ne saisissez-vous donc pas l’absurdité de votre position ?
L’État doit agir non pas juste contre les voleurs pour protéger « la propriété », mais aussi contre les abus innévitables lorsque c’est le « free-for-all », la curée. Donner toute une population en pâture à une gang d’assoiffés de richesse au nom de la liberté : c’est un crime en soi.
En système capitaliste, vous le savez très bien, la main-d’oeuvre est une marchandise, un moyen en vue d’une fin : le profit. On les engage « En autant que le salaire offert soit équivalent ou inférieur à la productivité marginale du travailleur » Et vous croyez cela. Ce que vous êtes naïf ! Les économistes à la solde des industriels avançaient, pour contester la limitation de la durée de la journée de travail, que le profit n’était généré qu’avec la dernière heure de la journée. Le marginalisme est une autre fumisterie d’économiste.
Et vous semblez croire qu’il n’y a qu’une alternative : le capitalisme sauvage ou l’anarchie. Franchement absurde.
@Réjean
« Sans loi contraignante, les “entrepreneurs/capitalistes” exploitaient leurs “employés” jusqu’à l’os. »
« Avez-vous vu l’émission enquête sur l’or blanc (l’amiante). »
Oui. N’oubliez pas que le vrai capitalisme n’implique pas l’abolition du code criminel quand même. À noter que dasn un vrai système capitaliste, la responsabilité limitée des entreprises n’existerait pas. Cela responsabiliserait beaucoup le comportement des corporations qui abusent de ce privilège étatique.
« Ne saisissez-vous donc pas l’absurdité de votre position ? »
Vous vous trompez. Il y a quand même des règles dans un système capitaliste, mais leur portée a des limites claires.
En passant, saviez-vous qu’en Scandinavie il n’y pratiquement pas de normes du travail ni de salaire minimum? Saviez-vous qu’il y a des endroits en Europe sans limite de vitesse?
En terminant, j’ai un zillion plus d’exemples d’abus de l’État que d’abus de corporations. En fait, tous les exemples d’abus de corporations que je trouve ont été faits grâce à la colllaboration de l’État. Votre petit argumentaire ne tient pas la route face à la réalité. Allez donc lire la revue d’un livre de Mises que je viens de publier. Plus un pays s’est tourné vers le capitalisme, plus ce pays s’est enrichit. Ça c’est la réalité…
Et vous ne suggérez aucune alternative viable? Normal il n’y en a pas.
Les abus, le vol, l’exploitation, etc. tout cela est le fait de la bête humaine et non parce qu’elle fait partie de l’État ou d’une entreprise ou encore d’une corporation. L’État et le Capital ont toujours été complices et le seront toujours. Ils sont ensemble coupables. Ils sont les deux faces d’une même médaille, le capitalisme. Mais vous admettez quand même que les saintes entreprises capitalistes peuvent « abuser » de leur pouvoir. C’est un pas dans la bonne direction.
En fait, il n’y a aucune loi naturelle qui empêche un fabricant capitaliste d’abuser de ses employés-esclaves; il n’a aucunement besoin de l’État pour ça car il est un maître en la matière. Si vous n’aviez pas nier l’Histoire vous pourriez l’admettre sans hésitation. Quand même, vous n’avez jamais voulu reconnaître, malgré toutes les preuves en ce sens, qu’il a fallu promulger des lois pour limiter la durée de la journée de travail, c’est quand même fascinant comme comportement. En fait je crois que vous avez tout fait ce qui était possible et imaginable pour vous défiler.
Je viens de découvrir le nouveau commandement de Dieu qu’une révélation divine a inspiré à votre idole, un certain M. Mises je crois. Ce commandement fait partie maintenant des dogmes de la religion libertarienne : « Tu ne penseras point !… »
@Réjean
J’ai un bon moyen pour vous de réduire votre journée de travail sans l’aide de l’État: démissionnez! Dans un système capitaliste, tout le monde peut le faire.
Vous cesserez donc d’être « exploité ».
Ha mais j’oublais….vous n’y avez pas pensé car dans votre système fétiche, le socialisme, cela est impossible. Les travailleurs sont forcés à travailler dans que le quotas de production qui permet de fournir la population n’est pas atteint…et avec un système qui ne récompense pas la productivité, ce quotas n’est jamais atteint, donc les heures de travail dépassent 12 heures et ceux qui désertent avant sont envoyés aux goulags (c’est ce qu’on a observé en URSS…et après vous m’accusez de niez l’histoire…vlan!).
Je n’ai jamais mentionné, promulgué, encouragé, défendu le « socialisme ». À aucun moment dans cette discussion il n’a été question de cela. On a quand même le droit de le critiquer votre foutu capitalisme, votre idéal. La dictature de Staline n’a rien à voir avec le « socialisme ». Tout le monde sait cela. D’ailleurs tout projet en ce sens est vite saboté par le complice de la sainte entreprise capitaliste : l’État (ex. Cuba, Alliende, et probablement beaucoup d’autres saboté en secret).
Vous cherchez encore des portes de sortie pour vous défiler et ne pas reconnaître qu’il fut nécessaire de promulger des lois pour limiter la durée de la journée de travail avant que toute la population ouvrière de l’Angleterre ne soit décimé.
On peut bien vouloir, mais il faut en avoir le pouvoir : l’ouvrier anglais aurait bien voulu envoyer paître le criminel-esclavagiste-capitaliste qui l’exploitait, et s’en aller vivre chez lui en paix, mais le pouvait-il ? Bien sûr que non. Et vous dites sans rire « Dans un système capitaliste, tout le monde peut le faire. » Comment ne pouvez-vous reconnaître que c’est faux, un mensonge inqualifiable ! Mais vous continuez à l’affirmer tout de même pour sauver l’idéologie.
Je viens de comprendre un des dogmes de la religion libertarienne : le soi-disant « vrai » capitalisme. Il semble que le philosophe dont s’inspirent les gourous Hayek et Mises est Platon et son culte métaphysique des Idées. Le vrai capitalisme, c’est l’Idée platonicienne de ce mode de production. Le capitalisme concret, réel serait une mauvaise application de l’Idée du capitalisme, Idée qui se trouve dans l’au-delà du monde, le monde imaginaire des Idées. Hayek et Mises auraient réussi à sortir de la caverne où l’on ne voit que les ombres de la réalité. Ils auraient été illuminés alors par l’aveuglante lumière de l’Idée du capitalisme. Eux seuls savent de quoi a l’air le « vrai » capitalisme. Ils écrivent des livres pour annoncer la bonne nouvelle. Prions pour Hayek et Mises les sauveurs du monde.
Je n’ai jamais mentionné, promulgué, encouragé, défendu le « socialisme ». À aucun moment dans cette discussion il n’a été question de cela. On a quand même le droit de le critiquer votre foutu capitalisme, votre idéal. La dictature de Staline n’a rien à voir avec le « socialisme ». Tout le monde sait cela. D’ailleurs tout projet en ce sens est vite saboté par le complice de la sainte entreprise capitaliste : l’État (ex. Cuba, Alliende, et probablement beaucoup d’autres saboté en secret).
Vous cherchez encore des portes de sortie pour vous défiler et ne pas reconnaître qu’il fut nécessaire de promulger des lois pour limiter la durée de la journée de travail avant que toute la population ouvrière de l’Angleterre ne soit décimé.