Les gauchistes / étatistes nous rappelle sans cesse à quel point il est important de payer nos impôts pour assurer l’accès aux services publics primordiaux et pour améliorer le sort des plus démunis. Non seulement ils commettent l’erreur de croire que toute augmentation des revenus de l’État est une bonne chose, omettant de réaliser que les taxes et impôts détruisent la richesse, engendrent du chômage et font monter les prix, mais ils font aussi la grave erreur de croire que nos impôts servent effectivement à améliorer la qualité de vie de la société. Question de remettre les pendules à l’heure, voici une petite compilation tirée de la chronique « Où vont nos impôts? » du Journal de Montréal. Évidemment, le total des sommes indiquées ci-bas ne forme qu’une goûte d’eau dans l’océan des dépenses gouvernementales, mais il faut réaliser que ces sommes ne sont que la pointe de l’iceberg.
Le 6 février 2010
Malgré l’état précaire des finances publiques, le Cégep de l’Outaouais a remboursé absolument toutes les dépenses réclamées par sa directrice générale depuis cinq ans, une facture atteignant pas moins de 65 000 $. Celle-ci a effectué des dépenses quelque peu surprenantes notamment lors d’un séjour en Arizona et au Mexique. À 38 reprises depuis cinq ans, Marielle Poirier s’est fait payer les frais d’utilisation du minibar de sa chambre d’hôtel. La directrice générale, dont le salaire annuel oscille autour de 122 000 $, s’est aussi fait rembourser des frais de déplacement substantiels, en plus de certaines dépenses plutôt étonnantes. En mars 2007, elle a ainsi payé 252 $ avec la carte de crédit du Collège pour effectuer la traversée entre Vancouver et Victoria, en Colombie- Britannique… en hydravion! Puis, en mars 2009, la directrice générale a porté une somme de 113,75 $ au compte Visa du Cégep afin de défrayer les coûts d’un «repas de fin de soirée». Le hic, c’est que ce «repas» n’était en fait constitué que de trois bouteilles de vin, selon la facture qui accompagnait la réclamation.
Le 12 avril 2010
À eux seuls, quatre gestionnaires d’Inforoute Santé ont dépensé 266 000 $ en frais de voyage et de restaurants l’année dernière, indique la vérificatrice générale Sheila Fraser, dans l’un de ses rapports. Après avoir comparé les politiques de dépenses d’Inforoute Santé et celles du Conseil du Trésor, concernant les fonctionnaires fédéraux, Mme Fraser a noté que des règles plus strictes devraient être appliquées à l’agence. Les politiques d’Inforoute ne «précisent pas de limites de dépenses, contrairement aux politiques fédérales», indique Mme Fraser.
Le 14 avril 2010
Le « rendez-vous des gestionnaires » de la SAQ coûtera au bas mot 350 000 $. Près de 600 cadres de la Société des alcools du Québec sont réunis, nourris et hébergés au Centre des congrès et à l’hôtel Sheraton de Laval. Au menu: ateliers, conférences, séances de motivation, repas, cocktail et soirée de reconnaissance avec remise de cadeaux. Même si la SAQ avait loué pratiquement tout le centre de congrès et toutes les salles de l’hôtel Sheraton, elle a dû faire monter et aménager un chapiteau chauffé à l’extérieur, spécialement pour la soirée reconnaissance.
Le 7 mai 2010
En mai 2010, 300 directeurs d’école de Montréal sont réunis dans un chic hôtel de la région de Québec où ils ont assisté à une «conférence humoristique» intitulée «Rire et grandir.» Coût pour les contribuables : au moins 120 000 $. L’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES) tient depuis mercredi son congrès annuel au Château Mont- Saint-Anne, un centre de villégiature quatre étoiles situé à Beaupré. Les contribuables paient le séjour à l’hôtel des directeurs d’école qui ont dû choisir parmi une multitude de forfaits variant entre 440 $ et 610 $ chacun.
Le 4 juin 2010
En 2009, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a dépensé 4,7 millions de dollars en frais de transport pour la participation de ses employés à des colloques et des réunions tenues à l’extérieur des locaux du ministère, selon des documents obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information.
Le 16 juin 2010
Après plusieurs cégeps et universités, voilà qu’une commission scolaire a envoyé six fonctionnaires en «mission» en Europe, au début de l’année 2009-2010. Des documents obtenus par le Journal grâce à la Loi sur l’accès à l’information révèlent que la «mission» de ces gestionnaires de la Commission scolaire Marguerite- Bourgeoys, dans l’Ouest-de-l’Île, a coûté au moins 12 000 $ au trésor québécois. Les contribuables ont aussi payé pour une «réception» tenue à la résidence du délégué général du Québec à Bruxelles, Cristos Sirros, mais les coûts de cette soirée restent inconnus. Ils y sont allés pour «développer l’esprit d’entrepreneurship» chez les jeunes, dit la porte-parole de la Commission scolaire Marguerite- Bourgeoys, Brigitte Gauvreau.
Le 22 septembre 2010
La Commission scolaire de la Seigneurie des-Mille-Îles, sur la Rive-Nord, a discrètement créé un quatrième poste de directeur général adjoint, en juin dernier. Il s’agira du cinquième emploi de «hors cadre» disponible au sein de cette commission scolaire, en tenant compte du poste de directeur général. En vertu des règles en vigueur, ce quatrième poste de directeur général adjoint sera doté d’un salaire annuel pouvant atteindre 126 890 $. Fait à noter, les emplois de hors cadres sont les seuls à donner accès aux fameux «bonis au rendement», dans les commissions scolaires. L’an dernier, 102 gestionnaires se sont ainsi partagé 824 000 $ en primes. La création de ce poste vise à «influer sur la persévérance et la réussite des élèves», ce qui devrait ultimement permettre de réduire le décrochage, croit la commission scolaire. Le nombre de gestionnaires oeuvrant dans les commissions scolaires a augmenté de 700, au cours de la dernière décennie, pendant que le nombre d’élèves chutait de 140 000.
Le 13 octobre 2010
Le sous-financement du réseau universitaire qu’elle dénonce à répétition n’a pas empêché la rectrice de l’Université McGill de se faire rembourser des dépenses de 125 000 $ en seulement un an. Les contribuables ont même payé sa femme de ménage. Entre juin 2009 et juin 2010, Heather Munroe-Blum a obtenu des remboursements totalisant 124 167 $. Ces dépenses sont deux fois plus élevées que celles de l’ex-recteur de l’Université de Montréal, Luc Vinet.
Le 19 janvier 2011
Le recteur de l’UQTR, Ghislain Bourque, a annoncé lundi qu’il prendra sa retraite le 1er août prochain. En plus de toucher ses prestations normales de retraite, le recteur recevra une indemnité de départ de 171 768 $ équivalant à une année de salaire. Sept hauts salariés du réseau universitaire ont reçu de tels parachutes dorés, l’an dernier. Ces hauts fonctionnaires ont tous reçu une «prime» en quittant volontairement leur poste. Ces «indemnités de départ», qui variaient entre 100 000$ et 288 000$ par individu en 2009-2010, représentent généralement une année de salaire.
Le 16 février 2011
Les 67 organismes «non budgétaires » et les 34 fonds spéciaux du gouvernement du Québec augmentent leurs dépenses à un rythme deux fois plus élevé que les autres dépenses du gouvernement, communément appelées les «dépenses de programme ». En termes clairs, les organismes non budgétaires -comme la Société d’assurance-automobile du Québec ou Héma-Québec, par exemple -ont vu leurs dépenses croître de 10 % par année, en moyenne, depuis que les libéraux de Jean Charest ont pris le pouvoir en 2003. C’est deux fois plus élevé que la croissance des dépenses «de programme», soit les dépenses effectuées par les ministères. En 2010-2011, ces organismes et fonds vont dépenser 26,8 milliards de dollars.
Le 1er mars 2011
Les fonctionnaires municipaux ont un traitement salarial global (salaire + avantages sociaux) 30% plus élevé que le reste du secteur public. Et la majeure partie de cette différence provient de leurs généreux régimes de pensions. Ces employés peuvent prendre leur retraite à l’âge de 50, 55 ans. De 2002 à 2008 : Inflation : +18 %, Salaires: +28 %, Coûts des régimes de pensions: +126 %, Écart de rémunération globale (salaires + avantages sociaux) entre les employés municipaux et les autres employés de la fonction publique: + 29,6 %.
Le 1er mars 2011
Des documents obtenus grâce à la Loi sur l’accès à l’information révèlent que la Commission Scolaire des Patriotes a versé très exactement 65 208,77 $ en frais de consultation à diverses firmes d’architectes, de comptables, d’ingénieurs et d’experts immobiliers, en 2010, pour plancher sur des scénarios de «réaménagement» de son siège social. Ces expertises ont permis à l’organisme de mener «une analyse sérieuse» de la situation, fait valoir la présidente de la commission scolaire, Hélène Roberge. Trois mois plus tard, la CSP n’a toujours pas trouvé comment elle réglera son problème d’espace.
Le 3 mars 2011
Des dirigeants du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) ont dépensé plus de 306 000 $ pour séjourner aux quatre coins du monde, depuis trois ans, parfois dans des lieux plus réputés pour leur industrie touristique que pour leur système scolaire. Discussion à Thessalonique, en bordure de la mer Égée, conférence à Barcelone et Bilbao, en Espagne, rencontre à Guadalajara, au Mexique… Certains des 86 voyages effectués par des dirigeants du MELS à l’extérieur du Québec, depuis mars 2008, ont de quoi étonner. Alors que les contribuables ont déboursé 31 000 $ pour permettre à des directeurs d’école de se «perfectionner» lors de séjours controversés en République dominicaine et à Hawaï, ces voyages de fonctionnaires ont coûté la bagatelle de 306 000 $ au trésor public. Plus de la moitié de ces séjours ont été effectués pour assister à des réunions ou des conférences dans d’autres provinces canadiennes. Mais au moins 138 000 $ ont été consacrés à des périples en Europe, en Asie, en Afrique ou en Amérique du Nord.
Le 13 mai 2011
L’Université Concordia a décidé prêter sans intérêt la rondelette somme de 1,4M$ à son nouveau recteur, afin de lui permettre d’acquérir une nouvelle propriété au centre-ville. Cette transaction coûtera jusqu’à 35 250 $ en intérêts à l’institution du boulevard de Maisonneuve. Nous parlons ici d’un psychiatre ayant un revenu annuel de $300,000.
@minarchiste
Vous exemples de gaspillages de l’argent des impôts illustrent une loi générale de gaspillage de l’argent public. Le gaspillage n’est pas l’exception de la dépense publique. Le gaspillage de la totalité est la norme. cette norme est caché mais elle existe. Chaque cas particulier relève cette norme, ce gaspillage systématique. La totalité de la dépense publique est nécessairement un gaspillage d’une somme égale au montant de l’impôt.
Celui qui doit payer 100 investira 80 pour éviter de payer 100. Il y gagnera 20. Mais il aura dépensé 80 dans une activité improductive. Sans ce maudit impot, ce contribuable aura produit des vrais richesses pour lui, ou pour produire des marchandises ou ses services.
Symétriquement, le citoyen subventionné fait tous ses efforts pour recevoir la subvention. Un part infime des subvention vont effectivement aux destinataires de cette subvention. Une bonne moitié de subventionnés ont fait des efforst et des sacrifices afin de beneficier de la subvention. Le cout de leur sacrifices et de leurs efforts avoisine la moitié des subvention totale. C’est surement approximatif.
Même lorsque le subventionné légitime reçoit sa subvention, c’est toujours un autre qui en bénéficie. En effet, à cause des lois de l’incidence fiscale, un astucieux voit comment devenir le fournisseur du subventionné. Et c’est le fournisseur du subventionné qui profitera réellement de la subvention.
Chaque 1000 distribué entraîne environ 1000 de gaspillage. Le gaspillage du contribuable qui se défend. Et la gaspillage du faux subventionné, et le gaspillage du fournisseur du subventionné.
Tout les pays de l’occident on se problème, qui est malheureusement un des premiere indicateur d’une civilisation en déclin. Je sonne peut-être comme un negatif, mais dans toute l’histoire des civilisations, le déclins commence très souvent quand un grand nombre d’individu vis sur le dos de ceux qui travaille vraiment.
Le concept de gaspillage ne se limite pas à l’État, au contraire. Le gaspillage n’est en fait que l’utilisation inefficace de l’argent. Or deux choses :
1) les grandes entreprises gaspillent l’argent des contribuables (subventions) et des investisseurs (actionnaires) de manière tout aussi éhontée. Le gaspillage est généralisé dès que nous gérons l’argent des autres. Si le lien entre le fournisseurs (le petit actionnaire ou le contribuable) et celui qui gère les dépenses (fonctionnaires, employés d’entreprises cotées en bourse) est grand, qu’ils ne se parlent pas, il y aura nécessairement et absolument gaspillage. Donc le gaspillage se fait par les fonctionnaires de l’argent des contribuables, tout comme les grandes entreprises l’argent des actionnaires, ou même, des dirigeants syndicaux de l’argent des syndiqués.
2) pour ce qui est des différences entre les grandes entreprises et de l’État, c’est leur « vie ». L’État est infini dans le temps, alors que l’entreprise pas nécessairement ; son marché peut s’écrouler. Tant que l’entreprise n’est pas sérieusement menacé, il n’y aura pas de changement de comportement. GM, Ford et Chrysler ont changé de comportement à leur faillite techniques, pas avant, et ce malgré de beaux stimulis subventionnels de l’État. Nortel, après la faillite, gaspillait encore, ce sont les créanciers organisés qui ont forcé l’entreprise à mieux gérer ses dépenses, les petits rois de ces entreprises (comportement applicable à des fonctionnaires ou des dirigeants syndicaux) n’avaient que faire de l’argent des actionnaires qui avaient perdu leur retraite.
Donc, l’État ne gaspille pas parce qu’il est l’État, il gaspille parce qu’aucun lien n’unit le « gaspilleur » du « gaspillé ». Tout comme dans la grande entreprise.
Qui plus est, plus un État est gros, moins il est poussé à se dépasser, à compétitionner, même chose avec les entreprises, donc même gaspillage.
@verredebiere
Quelques points sur lesquels je ne suis pas d’accord.
« les grandes entreprises gaspillent l’argent des contribuables (subventions) et des investisseurs (actionnaires) de manière tout aussi éhontée. »
a) Si vous êtes actionnaire et que l’entreprise gaspille votre argent, vous pouvez choisir de vendre vos actions. Les contribuables ne peuvent que changer de pays, ce qui est plutôt difficile. L’État a le monopole de la violence légitime, c’est de là que vient son pouvoir de nous taxer. Il est immoral qu’il utilise ce pouvoir pour dilapider notre argent car nous avons les mains liées.
b) Une entreprise qui gaspille verra ses coûts gonfler et sera moins compétitive. Elle perdra des parts de marchés ce qui nuira à ses profits. Les dirigeants ont donc un fort incitatif à limiter le gaspillage…à condition que la gouvernance de l’entreprise soit suffisante, ce qui est la responsabilité des actionnaires (en partie mon travail en passant).
Les employés de l’État n’ont aucun incitatif à éviter le gaspillage, si ce n’est que d’éviter un peu de controverse médiatique. Si le budget n’est pas entièrement dépensé, il sera réduit l’an prochain, donc aussi bien gaspiller le surplus plutôt que de le perdre!
c) Il est beaucoup plus facile d’identifier le gaspillage chez les grandes entreprises qui sont plus transparentes que l’État. Comme l’a indiqué le vérificateur général Renaud Lachance, les dépenses gouvernementales ne sont pas suffisamment ventilées dans les états financiers et l’État utilise des principes de comptabilité créative pour camoufler des dépenses.
« Le gaspillage est généralisé dès que nous gérons l’argent des autres. »
Les conflits d’agence sont nettement plus élevés au sein de la fonction publique qu’au sein des entreprises privées, pour les raisons mentionnées ci-haut.
« Tant que l’entreprise n’est pas sérieusement menacé, il n’y aura pas de changement de comportement. »
Faux. Les entreprises que vous nommez (et beaucoup d’autres) ont bénéficé énormément des largesses des gouvernements pour se maintenir la tête hors-de-l’eau et se protéger de la concurrence. Sans l’État, celles-ci auraient connu un déclin beaucoup plus rapide.
Il ne suffit pas de dire que les impôts sont mal utilisés que les socialistes ne peuvent pas prendre cet argument à leur compte. Ils diront que les impôts peuvent être bien utilisés, ou mieux. Un argument bidon auquel j’ai souvent eu affaire, c’est les énormes infrastructures (ponts, routes, etc.) que le privé ne financerait pas sous prétexte que les coûts fixes sont énormes, que le dilemme du passager clandestin (externalité négative) demeure, que le coût de transaction serait trop élevé etc.; l’état serait donc le seul à pourvoir ce service, « voilà une dépense utile » s’écrient-ils.
C’est ça qu’il faut réfuter. Expliquer pourquoi il n’y a pas forcément besoin d’impôt (ou à défaut, peu d’impôt). Une solution privée peut venir du modèle d’enchère (Edwin Chadwick).
verredebiere,
« Donc, l’État ne gaspille pas parce qu’il est l’État, il gaspille parce qu’aucun lien n’unit le « gaspilleur » du « gaspillé ». Tout comme dans la grande entreprise. »
Sauf que ce gaspillage a une limite. Le downgrade des rating agencies. Certes, l’expertise des agences est sujette à caution, à cause de la SEC, mais quand même.
Ai-je créé un monstre ?
Lol.
Je ne dis pas que l’État gaspille plus ou moins que l’entreprise, je dis que l’entreprise gaspille aussi.
Avant toute chose, je ne me fais pas le défenseur de l’État, pas du tout, je me questionne sur les prémisses de la gaspille, comment l’enrailler.
À Minarchiste, les actionnaires ne contrôlent pas tant que ça leurs actions, les liens qui unissent les gestionnaires de fonds communs et les dirigeants d’entreprise, ne crée pas une parfaite transparence. Il y a nécessairement des intérêts en jeux, entre ces gens qui empêche l’absence de gaspillage. De plus, les grands fonds de retraite ont des intérêts politiques et se gardent bien de s’empêcher d’influencer, quand ils tissent des liens avec certaines entreprises, ces dernières ont les coudées franches pour agir sans trop de surveillance (dans le sens actionnaires qui surveillent l’entreprise), donc gaspiller.
Qui plus est, vrai que sur le marché les entreprises sont en compétition, mais quelle compétition ? La plupart des entreprises sont en compétition monopolistique, ont une part de marché fixe, elles ne sont donc pas en compétition parfaite. Il y a donc perte nette d’avantages pour le consommateur, et gaspillage au détriment des actionnaires. Ça c’est indéniable.
La question est : parce que l’entreprise gaspille aussi, l’État peut donc le faire ? La réponse est non, et l’État encore moins en fait. L’État ramasse l’argent de tous, décide pour tout le monde (dans un but de réélection, en démocratie), empêche un libre marché. Le vrai gaspillage n’est pas l’argent engouffré dans des dépenses inutiles, le vrai gaspillage c’est la richesse perdue dû à l’omniprésence de l’État.
…ça m’apprendra à me faire l’avocat du diable…
@verredebiere
« les liens qui unissent les gestionnaires de fonds communs et les dirigeants d’entreprise, ne crée pas une parfaite transparence. »
Je suis gestionnaire de fonds communs, et je peux vous affirmer que j’ai l’oeil sur les dépenses. J’ai aussi comme tâche de voter aux assemblées et je le fais de façon très méticuleuse.
« les grands fonds de retraite ont des intérêts politiques »
Chose qui n’existerait pas dans un système libertarien, vous en conviendrez.
« La plupart des entreprises sont en compétition monopolistique, ont une part de marché fixe, elles ne sont donc pas en compétition parfaite. »
Nommez-moi une entreprise qui bénéfice d’un monopole qui ne subsiste pas grâce à l’État. Ce sera difficile car il n’y en a pas.
« À Minarchiste, les actionnaires ne contrôlent pas tant que ça leurs actions, les liens qui unissent les gestionnaires de fonds communs et les dirigeants d’entreprise, ne crée pas une parfaite transparence. »
Vraiment ? Vous pouvez lire ceci. J’ai rarement eu l’occasion de le recommander, mais le contenu est très bon. Si les actionnaires ne surveillent pas l’entreprise, c’est à cause des réglementations, notamment l’interdiction des transactions d’initié.
@Minarchiste :
« Je suis gestionnaire de fonds communs, et je peux vous affirmer que j’ai l’oeil sur les dépenses. J’ai aussi comme tâche de voter aux assemblées et je le fais de façon très méticuleuse. »
Un jour vous me direz ou(accent), je viens de recommencer à travailler.
Cependant, tous mes amis économistes, ou presque, sont fonctionnaires, et ils me diraient la même chose. Eux, ils ne gaspillent pas. Ils sont « clean clean clean », ne voient aucun gaspillage. Vous de même, et je vous crois, mais du trafic d’intérêt il y en a partout, ce qui crée du gaspillage. Ça, que vous le vouliez ou non, c’est un fait.
« Nommez-moi une entreprise qui bénéfice d’un monopole qui ne subsiste pas grâce à l’État. Ce sera difficile car il n’y en a pas. »
Je ne chercherai pas, je n’en connais pas.
Pour ce qui est du rôle de l’État, alors là, mon opinion est très près de la vôtre. Je crois qu’effectivement, avec un gouvernement minimum, il n’y aurait plus de gaspillage à l’État, fort probablement, l’État serait microscopique, donc plus de possibilité au gaspillage.
@M H
Je vais le lire… prochainement. Promis.
@verredebiere
» Vous de même, et je vous crois, mais du trafic d’intérêt il y en a partout, ce qui crée du gaspillage. »
Pas ou très peu dans les entreprises qui ont une bonne gouvernance.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas de gaspillage dans les entreprises privées, au contraire il y en a beaucoup. Mais ce sont les actionnaires qui en souffre et ceux-ci peuvent vendre leurs actions si ça ne leur plaît pas.
Dans une entreprise qui a une bonne gouvernance, la rémunération des gestionnaires-clé est liée au prix de l’action et à la rentabilité (entre autres). Ils ont un fort incitatif à minimiser le gaspillage.
Petites réflexions sur ces dépenses scandaleuses, les histoires de corruption dans l’industrie de la corruption, le scandale des commandites, etc.
-je crois que les québécois en ont assez d’entendre parler de malversation, du peu d’éthique des gens de pouvoir et de corruption. Le taux de participation aux élections indique une lassitude généralisée. Lors du vote du 2 mai, les politiciens de carrière ont été tous mis dans le même panier: des gens assoiffés de pouvoir ou cherchant à tirer des avantages personnels. Les politiciens ne sont plus perçus comme étant des gens avec des idées pour essayer d’améliorer le pays. Les électeurs se sont dit qu’un « nobody » serait moins pire.
-un parti politique provincial disant « on veux mettre en place des lois pour nettoyer le système et éliminer la fraude, corruption, etc. puis déclencher des élections aussitôt ces lois votées » serait sûrement élu.
-la corruption et l’évasion fiscale ont conduit la Grèce au bord de la faillite. Tant que des lois strictes et des vérifications mordantes ne sont pas mises en place pour contrer ces failles du système capitaliste, c’est effectivement tentant de vouloir réduire la taille de l’État.
Stephane Levasseur
Québec
@Stéphane Levasseur
Le phénomène de corruption d’un coté et de gaspillage de l’autre est une illustration de mon commentaire ci-dessus. Le contribuable réagit, dépense des ressources pour éviter l’impôt, ce que vous nommez « fraude fiscale ».
Et d’un autre coté les bénéficiaires dépensent beaucoup de ressources, de temps, d’argent et d’énergie pour obtenir leur part du butin, c’est à dire une partie de l’argent public.
La somme de ces deux dépenses d’argent et d’énergie tend nécessairement vers le montant des impôts. La somme du gaspillage et de la corruption tend nécessairement vers le montant de l’impôt.
J’ai l’impression que les gaspillages et la mauvaise organisation sont communs aux grosses structures, privées ou publique. Les structures étant généralement importante dans le public.
Les exemples que vous citez sont anecdotiques. Ils sont le fait de responsable. Le plus grave, selon moi, c’est que le débat se limite à savoir si on doit dépenser plus ou moins. Mais on ne s’interroge que rarement sur comment dépenser mieux. Ce qui entraînerait, à mon avis, une baisse des dépenses.
Vladimir,
Je crains que la question de la ‘bonne dépense’ n’est pas ce qui doit nous préoccuper ici. Après tout, l’argument socialiste pour une dépense publique, c’est que le privé ne pourrait pas pourvoir un service indispensable à la société (les routes par exemple), ou alors il le pourrait, mais le service privé ne serait pas efficient, ou moins qu’un service public (coût de transaction, externalité etc).
Montrer que le privé peut fournir n’importe quel service, et le faisant mieux que le public, c’est montrer que la dépense publique n’est pas utile.