L’une des plus grandes erreurs de Keynes a été sa mauvaise compréhension de la loi des débouchés de Say. Il avait néanmoins besoin de réfuter Say pour établir sa Théorie Générale basée sur la demande agrégée.
L’économiste français Jean-Baptiste Say (1767-1832) a énoncé cette loi fondamentale pour le capitalisme dans son Traité d’économie politique de 1803 (livre I, chapitre XV). Voici sommairement que cette fameuse loi stipule :
- Nous vivons dans un monde où les ressources sont limitées, mais où les besoins sont illimités.
- Si un individu désire se procurer un bien, il doit soit le produire lui-même, soit produire qu’elle chose qu’il pourra échanger contre le bien désiré. Il faut évidemment que le bien produit soit « désirable » pour qu’il trouve preneur.
- La richesse est créée par la production, et non par la consommation. Ainsi, pour être un consommateur, nous devons d’abord être un producteur. Conséquemment, c’est la quantité produite qui détermine la quantité qui pourra être demandée car plus vous êtes productif, plus vous aurez de revenus pour consommer (autrement dit, l’offre crée sa propre demande).
- Comment savoir si ce que l’on produit est désirable ou non? Cela est indiqué par le profit (ou la perte) que l’on réalise sur le marché. Le profit va diriger les producteurs vers les activités les plus « désirables » pour les consommateurs.
- La monnaie joue un rôle d’intermédiaire entre le bien produit et le bien consommé. Il arrive que nous ne dépensions pas tout notre revenu aussitôt que celui-ci est engrangé; c’est ce qui crée de l’épargne. Cette épargne est canalisée par les marchés financiers et le système bancaire vers ceux qui désirent emprunter pour consommer davantage. Les taux d’intérêt agissent tel un mécanisme de coordination entre les épargnants et les emprunteurs et fait en sorte que la quantité consommée soit égale à la quantité produite.
- En intervenant sur la monnaie, les gouvernements et banques centrales peuvent dérégler le système. En raison de ce débalancement, certains biens seront produits en trop grandes quantités, ce qui générera éventuellement des pertes, des faillites et du chômage.
- La propriété privée est nécessaire car la libre-disposition du fruit de son travail est un incitatif à produire plus de richesse. En rendant la production moins profitable, l’impôt est fort nuisible à la prospérité et crée des distorsions sur les marchés en réduisant le capital disponible à la production et, par conséquent, la quantité de biens disponibles pour la société.
L’erreur principale de Keynes a été de négliger le rôle des taux d’intérêt comme mécanisme de coordination entre les emprunteurs et les épargnants. Keynes croyait qu’étant donné que les gens ont une certaine tendance à épargner, la demande serait inévitablement inférieure à la production, ce qui entraînerait automatiquement du chômage. Ce que Keynes ne réalisait pas est que l’épargne n’est pas conservée sous un matelas; elle est investie contre un certain rendement. Les entrepreneurs vont réinjecter cette épargne dans l’économie en l’utilisant pour financer leurs investissements.
En prescrivant à l’État de créer de la monnaie pour faire baisser les taux d’intérêt, Keynes a mis en place des politiques économiques menant inévitablement à de violents cycles économiques : des boums durant lesquels l’offre peine à fournir à la demande, suivis de pénibles récession durant lesquelles l’économie se réajuste.
Vous aurez compris que la loi des débouchés de Say est à la base de la théorie autrichienne des cycles économiques. Il est conséquemment dommage que les économistes soient si confus à son égard et la comprennent si mal. En fait, ce n’est pas Say lui-même qui a catalogué cette théorie sous la forme que l’on connaît, mais plutôt ses contemporains tels que James Mill, John Stuart Mill et David Ricardo. C’est peut-être la façon dont ceux-ci l’ont interprétée et formulée qui a généré la confusion et c’est d’ailleurs à ces formulations subséquentes que Keynes s’est attaqué (plus spécifiquement à celle de J.S. Mill).
Keynes décrivait la loi de Say comme étant : « l’offre crée sa propre demande », comme s’il suffisait de produire quelque chose pour que la demande pour ce bien se manifeste comme par magie. Say n’a jamais publié un tel énoncé; l’interprétation de Keynes était donc très simpliste, voire même fallacieuse. Pour Keynes, tout repose sur la demande plutôt que sur la production. Il en découlait par conséquent que pour stimuler l’économie il fallait que l’État dépense pour faire augmenter la demande. Et c’est là-dessus que Keynes a basé sa Théorie Générale de 1936…une base très chancelante vous en conviendrez!
« Ce que Keynes ne réalisait pas est que l’épargne n’est pas conservée sous un matelas »: Surtout lorsque la seule création monétaire autorisée est la prospection minière…
Pour la grande Dépression, il est avéré que les matelas ont gonflé. Et effectivement, le problème n’est pas l’épargne mais l’épargne monétaire. C’est d’ailleurs la limitation de la loi de Say: elle n’est vraie que pour une économie de troc. Si l’on ajoute la monnaie, la possibilité d’une pénurie de monnaie rend possible les crises de surproduction généralisées.
http://worthwhile.typepad.com/worthwhile_canadian_initi/2009/04/says-law-and-monetary-policy.html
@Fred
Tu confirmes que les Keynésiens ne comprennent pas la loi de Say. On dirait presque que tu n’as pas lu l’article.
Ton lien mentionne:
« If we have a deficiency of aggregate demand, as most macroeconomists believe we currently do, that means that Say’s Law (« supply creates its own demand ») is currently, as an empirical matter, false. »
Quelle affirmation vide de sens! Un bel exemple de syllogisme.
La monnaie n’est qu’un bien intermédiaire. Personne ne conserve son argent liquide. Tu connais beaucoup de gens toi qui ont un immense coffre-fort où ils entreposent des liasses de billets?
« Un bel exemple de syllogisme »: vous voulez dire de sophisme, je suppose? Car faire un syllogisme n’a rien de honteux si les prémisses sont vraies.
Pour le reste:
@minarchiste:
1. La monnaie fiduciaire n’est pas la seule la monnaie qui puisse être thésaurisée. Si le secteur bancaire ne parvient pas à créer de la monnaie, il peut y avoir pénurie de monnaie.
2. Les néo-keynésiens ne négligent absolument pas l’importance du taux d’intérêt comme rôle de coordination entre les emprunteurs et les épargnants. C’est juste que c’est la banque centrale qui est chargée de cette coordination pour les capitaux à court terme, avec comme objectif de maintenir l’inflation constante.
De façon plus anecdotique:
2. Avant l’après-guerre, la thésaurisation pure et simple était assez fréquente. L’inflation a dissuadé ce genre de choses. C’est d’ailleurs un des avantages de laisser quelque % d’inflation chaque année: cela gêne les mafieux (à noter toutefois que supprimer les grosses coupures aurait un effet sensiblement équivalent).
3. La solution que vous préconisez ailleurs (retour à l’étalon-or avec interdiction de la création monétaire) reviendrait de fait à canaliser une partie significative de l’épargne vers les matelas. Maintenant, ce n’est pas tellement l’épargne monétaire qui pose problème (même si la prospection minière représente une perte pour la société) mais le fait qu’une partie de la demande d’épargne monétaire ne soit pas satisfaite.
4. Keynes a effectivement affirmé que la politique monétaire était inefficace durant la Grande Dépression et que la politique budgétaire devait prendre le relais, précisément parce que les taux d’intérêts ne peuvent descendre en-dessous de 0%.
http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-de-la-loi-des-debouches-a-la-politique-de-l-offre-63168084.html
Qu’en pensez-vous?
@Vladimir
C’est essentiellement le même message que je voulais transmettre par cet article.
En effet, la politique de l’offre n’a rien à voir avec Say et le libéralisme; ce n’est qu’une sorte de keynésianisme de droite.
Je ne peux qu’être d’accord.
C’est curieux comme ce billet tombe à pique. J’étais justement en train de lire ce billet de Lord Keynes :
http://socialdemocracy21stcentury.blogspot.com/2010/10/myth-of-says-law.html
Ceux qui prétendent qu’il puisse exister un « glut » généralisé en fonction de la demande de monnaie oublient que lorsque les marchandises sont moins demandées, la structure de production s’en trouvera simplement modifiée. Pas de glut. On produira moins de marchandise, et plus de monnaie. Si la quantité d’or ne peut plus être étirée, rien ne nous force à garder le modèle de convertibilité-or. On a tendance à oublier que l’or peut aussi avoir des usages non-monétaires.
De plus, lorsque certaines personnes thésaurisent de l’argent à cause de l’incertitude, le pouvoir d’achat de toutes les unités monétaires augmentent, ce qui diminue l’incertitude pour tout le monde.
Enfin, si l’on suppose que tous les individus pour x raison enterre une partie de leur revenu, se traduisant par de l’or inutilisé (idle resources), alors les prix doivent baisser, de même que les salaires. Toujours pas de glut. Et si les économies enterrées sont déterrées pour consommer, le niveau d’emploi ne change pas, pas même le niveau de consommation. Seul le niveau des prix change.
En fait, il n’y a de glut que si les produits ne peuvent être vendus au prix qu’ils sont tarifés et que les marchands ne peuvent pas reporter les baisses de recettes (en terme monétaire) sur les salaires. De façon générale, la situation de chacun n’a pas changé : les salaires nominaux/coûts de production diminuant au même rythme que les prix. Ce qui a changé, c’est que plus d’économies sont réalisées pour permettre un allongement de la structure de production.
Quant à l’article de Nick Rowe, je ne vois pas ce qu’il prouve.
@MH
Très intéressant ton lien. Illustre bien la faille keynésienne. Voici trois passages clés:
« Capitalism also has markets for real and financial assets. Money can flow into the purchasing of financial assets. If there are financial assets or real assets whose prices are rising, modern capitalists, producers and even workers might decide to start speculating on asset prices. This would take money away from the purchasing of commodities … »
« The Austrian view also seems to be that money has no utility except for what can obtained in exchange for it. The idea that money has no utility in itself is part of the three fundamental neoclassical axioms that Keynes rejected. »
« Money has a zero or very small elasticity of production. This means that a rise in demand for money and a rising “price” for money (i.e., an increase in its purchasing power) will not lead to businesses “producing” money by hiring workers. »
Premièrement, les keynésiens nient que lorsque de l’épargne est utilisée pour acheter des actions à la bourse, cet argent est en quelque sort injecté dans l’économie; il n’est pas « idle ».
Deuxièmement, les keynésiens ne réalisent pas que dans le système bancaire actuel, les dépôts à vue sont prêtés par les banques, et donc réinjecté dans l’économie. Oui, les banques peuvent maintenir des réserves excédentaires, ce qui est nettement compensé par la création monétaire qu’elles engendrent.
Troisièmement, les keynésiens semblent incapable d’expliquer de quelle façon se manifeste une hausse de la demande de monnaie en pratique. Ça nous ramène à ma métaphore du « matelas »…
Quatrièmement, il faut aussi considérer les ajustements décrits dans ton commentaire.
La loi de Say est donc hautement pertinente dans un système à monnaie fiduciaire. Elle permet en fait de mieux comprendre pourquoi tout déraille…
“Premièrement, les keynésiens nient que lorsque de l’épargne est utilisée pour acheter des actions à la bourse, cet argent est en quelque sort injecté dans l’économie; il n’est pas « idle ».”
Money tied up in financial asset markets is not used to buy commodities.
Such money used to buy assets on financial markets is “non-employment inducing demand” (Paul Davidson, 2010. “Keynes’ Revolutionary and ‘Serious’ Monetary Theory,” in R. W. Dimand, R. A. Mundell, and A. Vercelli (eds), Keynes’s General Theory after Seventy Years, Palgrave Macmillan, Basingstoke, England and New York. 257).
“Deuxièmement, les keynésiens ne réalisent pas que dans le système bancaire actuel, les dépôts à vue sont prêtés par les banques, et donc réinjecté dans l’économie. Oui, les banques peuvent maintenir des réserves excédentaires, ce qui est nettement compensé par la création monétaire qu’elles engendrent.”
Keynesians understand perfectly well that the money supply is endogenous, and that loans create deposits.
And this does not contradict their criticisms of Say’s law.
@LordKeynes
No need to repeat Keynes’s theories, I know them as much as you do. I have written extensive articles destroying Keynes myths, including this one.
Let’s say someone saves money and uses it to buy some shares on the stock market. There many possible scenarios:
1) The shares are newly issued and the money will go to the company to finance growth projects.
2) The shares are already existing and held by an investor wanting to spend the money on goods.
3) The seller doesn’t want to do anything with the money for now and leaves it in a bank account.
4) The shares are already existing and held by an investor wanting to buy other securities.
In scenario 1 and 2, it’s impossible to deny that the money will be injected back into the economy. Of course there are frictions and lags in the very short term, but that doesn’t change the end result. Even if the money ends up as cash & equivalents on a company’s balance sheet, it will still be invested in something somehow.
In scenario 3, the money will either be used by the bank for lending (and so be reinjected into the economy) or will stay as excess reserves for future lending. But guess what: these reserves are generally invested in highly liquid / low risk securities, such as t-bonds or repos and are consequently used to finance governement spending or other types of loans…so reinjected into the economy.
Scenario 4 takes us back to the beginning and the money eventually ends up in scenario 1, 2 or 3. One thing is sure, the money rarely goes under a mattress!
So where is the « idle money »?
Of course these scenarios are valid in the current monetary system. As you are pointing out, things would be completely different in a commodity-money system.
(suite…)
The other thing to consider is that as these savings are reaching the stock market, they will drive stock prices up and, as a result, lower the companies’ cost of capital.
Consequently, some investment projects that were not profitable before could become accretive to earnings and go ahead, creating jobs…
« In scenario 3, the money will either be used by the bank for lending (and so be reinjected into the economy) or will stay as excess reserves for future lending. »
Correct. And when business expectations are shocked banks will not lend or will reduce their lending significantly – with a collapse of investment you have a failure of Say’s law
« But guess what: these reserves are generally invested in highly liquid / low risk securities, such as t-bonds or repos and are consequently used to finance governement spending or other types of loans…so reinjected into the economy. «
Not when these assets are bought on secondary markets.
So where is the « idle money »?
Again, because of subjective expectations and shifts in liquidity preference:
(1) people can choose to hold more money in cash;
(2) businesses can stop investing with own funds and buys asset on secondary markets;
(3) banks can significantly reduce their granting of loans, holding more excess reserves;
(4) money can move into financial assets in secondary markets, and flow to other speculators, who buy new financial assets or hold money idle in the process of using it in further speculation on assets.
» En fait, ce n’est pas Say lui-même qui a catalogué cette théorie sous la forme que l’on connaît, mais plutôt ses contemporains tels que James Mill, John Stuart Mill et David Ricardo. »
Indeed.
There are 3 versions of Say’s law:
(1) Say’s Identity
(2) Say’s Equality
(3) Thomas Sowell ‘s 6 propositions that are supposed to accurately describe the Classical economists’ ideas about Say’s law, which can be found in T. Sowell, T. 1994. Classical Economics Reconsidered, Princeton University Press, Princeton, N.J., pp. 39–41).
They are all wrong.
And what Say’s himself wrote about the « law » is unconvincing:
http://socialdemocracy21stcentury.blogspot.com/2010/10/myth-of-says-law.html
En France, la loi des débouchés est enseigné au secondaire à travers les œillères de Keynes.
Je me souviens avoir appris (et récité béatement) que Say défendait fermement l’idée que l’offre crée sa propre demande… Évidemment tout le monde trouvait cette idée idiote, et il était alors facile pour le prof de démontrer « les lumières de Keynes » 🙂
Je ressortirai mes cours d’éco à l’occasion pour rigoler un peu.
Lord Keynes,
You’re wrong again in saying « money tied up in financial asset markets is not used to buy commodities ».
If you’re trying to bury some gold for reducing uncertainty, prices go down, erasing uncertainty. Furthermore, price-wage flexibility will immediately clear the market.
See my post above.
minarchiste,
Le deuxième paragraphe que tu cites est un argument souvent utilisé par le keynésianisme pour expliquer que des ressources sont « idle » because of « uncertainty ». Keynes a écrit son traité sur la monnaie en observant la Grande Dépression qu’il a mal interprété. Confondant cause et effet, il croyait que la cause du chômage est une chute de la demande globale, et autres sorcelleries. Dans un environnement stable, il n’existe pas ce que Keynes appelle la demande de monnaie spéculative. La crise est due au fait que de mauvais investissements ont causé des faillites en masse, et que les salaires ne baissent pas à la même vitesse que les prix. Le chômage augmente, puis vient l’incertitude. Les keynésiens échouent à expliquer d’où provient l’incertitude qui pousse les gens à demander plus de monnaie et moins de marchandise. L’incertitude ne se décrète pas, elle est causée par des événements majeurs : les faillites et le chômage.
Désolé pour le double-post, j’ai dû couper mon message…
Autrement, je connais le point de vue de Selgin sur l’équilibre monétaire qui est peut-être en désaccord avec la loi de Say.
Dans le chapitre 4 du Theory of Free Banking (1988), il explique que lorsque la vitesse de circulation de monnaie diminue, les stocks de marchandises s’accumulent. Si les banques n’ont pas le droit de créer de la monnaie, alors les entreprises réduisent les investissements et la production, et la croissance s’en trouve ralentie. Puisque l’argent circule moins vite (les gens ne dépensent pas moins, mais simplement « moins vite »), les mouvements de compensations s’en trouvent ralentis, et de ce fait, les banques se retrouvent avec des réserves supplémentaires et augmenteront leur volume de crédit. C’est ce qu’il considère être l’équilibre monétaire.
J’ai lu une critique (en espagnol) de Juan Ramón Rallo sur le bouquin de Selgin; pour faire court, il dit que les gens n’ont aucune raison de réduire leur rythme de dépenses, car ce serait accroitre simplement la liquidité de leurs actifs (si l’on dépense moins vite, les mouvements de compensation se réduise, et « l’acceptabilité » du billet augmente) plutôt que de les investir. Ce n’est pas une recherche de rentabilité, contrairement aux encaisses monétaires, et personne ne recherche réellement cela. Autrement dit, l’argument de Selgin s’annule. Si la vélocité est constante en temps normal, les banques ne créent pas d’argent. Je ne sais pas qui des deux a raison. J’aurai tendance à approuver Rallo, mais pas pour les raisons qu’il donne; d’après moi, si la vélocité diminue, le pouvoir d’achat de l’unité monétaire augmente, donc la consommation aussi.
@Lord Keynes
I could have writtten your answer before you posted it!
You say:
« Not when these assets are bought on secondary markets. »
Well, that’s the whole point of my previous post: when the bank buys the security on the secondary market, the money doesn’t vanish in smoke! The seller will do something with the money.
Same answer for your points 2, 3 and 4.
For you point 1 (people holding more cash), I repeat: I don’t know anyone who keeps $25,000 cash in a safe or under his mattress or in his pockets, other than mafia bosses and pimps!:-)
@Fred
C’est aussi un sophisme, mais c’est bel et bien un syllogisme:
– La plupart des macro-économistes croient qu’il y a un problème de demande agrégée. (le mur est jaune)
– L’existence d’un problème de demande agrégée prouverait la fausseté empirique de la loi de Say. (les bananes sont jaunes)
– La loi de Say est par conséquent invalide. (donc le mur est une banane…)
En passant, j’ai trouvé cette affirmation hilarante:
« Les néo-keynésiens ne négligent absolument pas l’importance du taux d’intérêt comme rôle de coordination entre les emprunteurs et les épargnants. »
Et vous ne croyez pas que des taux à 0% et le QE puissent créer des problèmes de coordination?
Et vous ne croyez pas que la politique monétaire de 2001-02 ait créé un gigantesque problème de coordination (i.e. la bulle immobilière qui a ruiné l’économie)?
Krugman le néo-Keynésien prônait le gonflement du marché immobilier en 2002 pour relancer l’économie. On voit ce que ça a donné les prescriptions néo-keynésiennes…
Et la situation actuelle est causée par un problème de « demande agrégée », mais le chômage est concentré dans la construction (et tout ce qui est relié à l’immobilier) et la fabrication de biens durables….
En bref, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre comment quelqu’un de sain d’esprit peut se dire keynésien ou néo-keynésien après les événements que nous avons traversé au cours des 10 dernières années (et au cours des années de stagflation dans les 70s).
« Et vous ne croyez pas que des taux à 0% et le QE puissent créer des problèmes de coordination »
Tout-à-fait: les taux devraient être négatifs. Le quantitative easing est un palliatif à cela.
« Et vous ne croyez pas que la politique monétaire de 2001-02 ait créé un gigantesque problème de coordination (i.e. la bulle immobilière qui a ruiné l’économie)? »:
Peut-être, mais il n’y a aucune preuve qu’une autre politique ou le marché (Il faudrait encore définir ce que c’est dans le cas de la monnaie. Je ne sais pas bien ce que c’est mais vous avez l’air d’avoir des idées bien arrêtées sur la question) aurait fait mieux. (Certes, il n’y aurait peut-être pas eu de bulle immobilière, mais on aurait peut-être eu la crise dès 2002 au lieu de l’avoir en 2008).
« En bref, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre comment quelqu’un de sain d’esprit peut se dire keynésien ou néo-keynésien après les événements que nous avons traversé au cours des 10 dernières années (et au cours des années de stagflation dans les 70s). »: Quelles sont les alternatives? L’ABCT et l’école autrichienne n’en sont pas, car elles refusent la formalisation et la vérification empirique. Beaucoup de néo-classiques et de fans de RBC ont fini par se rapprocher des néo-keynésiens.
Sinon, le syllogisme de Nick Rowe tel que vous le présentez est correct (même s’il faudrait ajouter « si les macroéconomistes ont raison » à la conclusion).
Celui sur les bananes et les murs ne l’est évidemment pas.
@Fred
« Tout-à-fait: les taux devraient être négatifs. Le quantitative easing est un palliatif à cela. »
Le marché cherche à se réajuster, et vous pensez que de créer une immense distorsion supplémentaire l’aidera à voir clair et à se remettre sur pieds? Vous croyez qu’un retour sur la voie de l’endettement excessif règlera le problème d »emploi?
Au contraire, ces politiques sèment les graines de la prochaine crise et mettent l’économie sur une base fragile.
« Certes, il n’y aurait peut-être pas eu de bulle immobilière, mais on aurait peut-être eu la crise dès 2002 au lieu de l’avoir en 2008 »
Non, pas de crise financière sans bulle immobilière et explosion de l’endettement.
Nous aurions eu une « vraie » récession, courte et brutale et l’économie en serait ressortie sur une base solide une fois les mauvais investissements liquidés.
« L’ABCT et l’école autrichienne n’en sont pas, car elles refusent la formalisation et la vérification empirique. »
L’ABCT a été formalisée au fil du temps: veuillez lire Jesus Huerta DeSoto à cet égard. Tout est couvert de A à Z.
Si « vérification empirique » signifie créer des modèles imaginaires avec des hypothèses que l’on sait inexactes, et tenter de voir si ce monde imaginaire colle à la réalité; non en effet, nous croyons que c’est de la foutaise.
Mais pour ce qui est d’observer si l’ABCT permet d’expliquer la réalité par l’observation et le raisonnement logique, les économistes autrichiens sont très ouverts et le font continuellement.
@minarchiste:
Quel est pour vous le taux optimal? Ou au moins, qu’est-ce qui vous permet de dire que le taux d’intérêt est trop bas?
Les macroéconomistes ont la règle de Taylor (et au passage, eux, savent faire la différence entre un taux nominal et un taux réel).
« Vous croyez qu’un retour sur la voie de l’endettement excessif règlera le problème d »emploi? »:
Je ne sais pas s’il faut plus ou moins d’endettement. Mais qui vous dit que l’endettement va augmenter? Car:
1. Pour que l’endettement augmente, il faut qu’il y ait des prêteurs pour cela. S’ils ont des taux d’intérêt tout pourris, il n’auront sans doute pas envie de prêter.
2. Un politique monétaire restrictive alourdit le poids des dettes existantes.
« une « vraie » récession, courte et brutale »: C’est çà, rien de tel que de se couper un bras lorsqu’on a une écorchure au doigt.
Vérification empirique signifie par exemple constater que le chômage n’est pas seulement dû au déplacement de la main d’oeuvre du secteur de la construction vers le reste de l’économie.
Pour De Soto, je veux bien un lien, car tout ce que j’ai trouvé jusqu’à présent est un livre de 900 pages, dont la moitié semble consacrée à prouver que le système à réserves fractionnaires a toujours été et en tout lieu illégal et l’autre moitié que la seule possibilité légale est 100% de réserves or, ce qui ne me dit pas grand chose sur l’économie politique mais beaucoup sur ses capacités de juriste.
Pour Krugman et la bulle immobilière, vous déformez ces propos. Il disait à l’époque les taux bas risquait de provoquer une bulle immobilière mais que remonter les taux aurait des conséquences (ailleurs que dans le secteur immobilier) tout aussi dangereuses (autant que je sache, Krugman n’était pas contre le fait de limiter la bulle immobilière par d’autres moyens). Pour mémoire, la récession du début des années 1980, volontairement provoquée par la Fed pour mettre fin à l’inflation, n’a rien eu d’anodin.
Ensuite, pour ce qui est de la fable de Murphy, la période PK avec canot à moteur ressemble à s’y méprendre au bust salvateur autrichien (où l’on élimine le surinvestissement) à ceci près que le personnage avec le canot à moteur n’a aucun mal à reconvertir les 15 réparateurs vers des usages plus productifs, tandis que la période qui précède ressemble fort au boom avec surinvestissement.
Au fait, vous ne m’avez toujours pas dit en quoi le syllogisme de Nick Rowe vous semblait fautif. (Laquelle des deux prémisses était fausse? )
Celui sur les bananes est faux, car il est de la forme:
B implique A
C implique A
donc
B implique C
Tandis que celui de Nick Rowe est de la forme
A implique B
B implique C
donc
A implique C
Ce qui est un syllogisme tout-à-fait correct (hormis que NR omet la partie « A implique » dans la conclusion).
fred, pourquoi faites-vous comme si on avait pas déjà répondu à vos arguments ?
La déformation de la loi des débouchés vient de la manière d’appréhender l’économie. Keynes raisonne en terme de modèles globaux, avec une offre globale de biens et services, une demande globale, une quantité globale de monnaie, une quantité globale de population.
Ensuite, la problématique est de trouver l’équilibre entre ces concepts globaux. Un équilibre au sens mathématique. Considérant que l’équilibre de plein emploi n’est pas forcément celui qui se réalise, il faut l’atteindre en agissant sur un des agrégats globaux.
D’où la relance monétaire, fort logique dans cette manière d’appréhender l’économie.
Jean-Baptiste Say s’intéresse à un point plus fondamental. Il s’intéresse à la raison de l’échange, à la raison humaine: mais pourquoi donc les gens échangent-ils? Pourquoi le marché s’est-il créé? Qu’est-ce que le marché finalement?
Say répond que l’activité économique résulte de l’industrie humaine, au sens premier du terme: mettre en œuvre son industrie pour obtenir quelque chose. D’où la formule: les produits s’échangent contre des produits.
A la base, l’économie, le marché, c’est « simplement » ça. Les gens proposent des biens et services sur le marché, en marchandant les prix, et ces biens ont du succès ou non.
Ensuite, bien sûr, l’économie s’est développée, la monnaie également, ce qui n’est pas sans influence.
Keynes ne se pose pas vraiment la question de savoir comment fonctionne le marché à la base. Pour lui, c’est simplement l’équilibre mathématique de l’offre et de la demande. Il ne voit pas la dynamique. Parce que c’est invisible à son niveau d’étude. Par conséquent, comme Say parle des produits, Keynes traduit par « offre ». Car les produits correspondent à l’offre dans son système.
Il ne peut pas raisonner autrement. Ensuite, il faut bien une théorie monétaire qui s’intègre à ce raisonnement.
La loi des débouchés peut aussi être déformée dans un cadre néoclassique. Ceux-ci partent bien du niveau micro-économique, mais tracent ensuite de belles courbes agrégées. Dont des courbes d’offre et de demande. Ce qui peut induire une confusion, et effectivement amener à une formulation malheureuse de la loi des débouchés.
Bien qu’à mon avis, cette formulation est répandue aujourd’hui car la majorité des économistes et des vulgarisateurs de la matière utilisent le vocabulaire keynésien.
@Vladimir.
Excellente intervention. Tout à fait juste. Merci!
fred,
Vous n’avez pas compris le point clé de la théorie autrichienne qui est que : si l’on crée de la monnaie, l’effet Cantillon accroit les revenus des premiers bénéficiaires de la monnaie, ceux là même qui vont entreprendre des investissements sur une trop grande échelle. On se moque bien de savoir quel est « le » taux naturel.
Quant à l’endettement, bis repetita. Une expansion monétaire implique une croissance stimulée par le crédit, ce qui n’est viable que si le taux d’intérêt baisse de plus en plus. Vous voulez sortir d’une récession à taux positif ? Impossible. Taux nul ? non plus.
La contraction monétaire alourdit peut-être le poids de la dette, ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas aider les plus fragiles, mais ça ne justifie pas une expansion monétaire.
Pour De Soto, oui, minarchiste parle bien de ce livre là : celui à 900 pages. D’après votre commentaire, on voit tout de suite que vous n’avez pas lu le livre.
Oh, et je note que vous n’avez pas commenté le billet sur la dépression de 1921. Comme c’est étrange…
@M.H.:
Sur la récession de 1921, je n’ai pas grand chose à dire, si ce n’est que la première guerre mondiale n’a pas eu un impact énorme sur les États-Unis d’Amérique (et son taux d’inflation) et que par conséquent la restauration de l’étalon-or à la parité d’avant-guerre n’avait pas trop d’effets secondaires, d’autant qu’elle était largement anticipée.
Passer du système qui marchait à peu près à un système qui avait toutes les chances de mener à toutes les manipulations possibles n’était certainement ce qu’il fallait faire aux États-Unis en 1921.
Pour de Soto, je n’ai vu aucun modèle formel dedans (à l’exception du très classique multiplicateur de crédit), qui permettrait éventuellement de comparer l’efficacité du système actuel et celle du système qu’il préconise (ou entre deux politiques monétaires différentes de la part de la banque centrale).
Quant à ma description du livre, je n’ai effectivement pas eu le temps de lire en détail pendant la nuit, mais il me semble que ma description s’applique à une fraction substantielle de l’ouvrage.
fred,
« mais il me semble que ma description s’applique à une fraction substantielle de l’ouvrage. »
Même pas.
Quant à la récession de 1921, je voulais signaler que si la loi de Say était fausse, la contraction monétaire et, donc, la pénurie de monnaie qui s’ensuivit aurait dû, toute chose égale provoquer une énorme dépression. Mais non. Les salaires ont chuté en même temps que les prix, ce qui ne fut pas le cas en 1929 où les salaires étaient rigides. C’est la grande différence. C’est pourquoi il est probablement très faux de dire qu’on se sortira d’une récession par des relances qui ont montré leur limite au Japon. En 1921, les taux sont passés de 7 à 6.5%. Les keynésiens disent que la récession n’était pas si profonde, mais ils se basent essentiellement sur les chiffres de Romer, elle même une keynésienne. Pourtant, jusque là, les chiffres officiels parlaient d’une récession assez terrible. Donc sauf à dire que les chiffres de Romer sont les bons…
P.S. L’article du minarchiste dont je vous parle a pointé un lien sur le document de Kuehn. Vous devriez le lire.
Bonjour,
Je ne comprends pas comment on peut être en accord avec Say…
Sa théorie ne tient pas la route c’est tout de même pas compliqué.
Pour faire court :
1) il oublie la thésaurisation; car oui Mr Minarchiste, cela existe (quand vous dites ci-dessus « La monnaie n’est qu’un bien intermédiaire. Personne ne conserve son argent liquide » ; c’est faux. Non seulement Fred vous a répondu sur l’aspect non exclusif de la monnaie fiduciaire, en outre beaucoup de gens gardent du liquide oui, et enfin, la monnaie n’est plus qu’un intermédiaire mais est devenue une fin en soi depuis bien longtemps; hypocrite celui qui dira l’inverse. Aussi, connaissez-vous l’existence de paradis/niches fiscaux? Hé bien oui, cela existe également, c’est une réalité)
2) l’offre ne crée pas la demande, Say se trompe. Si je n’ai besoin de rien, ce n’est pas l’offre qui va créer mon besoin. Même si c’est justement cela LE BUT DE l’ECONOMIE « CAPITALISTE » et ce que l’on veut nous faire croire (et ils y parviennent, par la publicité, la politique etc etc). C’est tout simplement affligeant!
3) Say ne distingue pas suffisamment les besoins vitaux des autres besoins, ce qui fausse son raisonnement.
4) Il faut être aveugle pour ne pas voir que le phénomène de surproduction est tout à fait possible, la preuve puisque nous sommes dedans!! Et ce n’est pas une question de secteur….
5) Quand les gens comprendront que tout est question de « répartition », et d’éthique ou d’égo, et non pas une course à la meilleure théorie économique, alors nous nous rapprocherons d’une stabilité idéale. D’abord, il faut se rebeller contre toute forme d’esclavagisme, et ce n’est pas gagné…
@catarsis
« en outre beaucoup de gens gardent du liquide »
Ce n’est pas ce que les chiffres de la masse monétaire montrent. La monnaie est largement fiduciaire et non physique.
Et qui dit monnaie fiduciaire, dit que cette monnaie est automatiquement réinjectée dans le système bancaire.
« Si je n’ai besoin de rien, ce n’est pas l’offre qui va créer mon besoin. »
Vous faîtes la même erreur que Keynes, on dirait que vous n’avez pas lu l’article.
L’offre crée la demande parce que pour consommer il faut produire. C’est ça que Say voulait dire.
« Il faut être aveugle pour ne pas voir que le phénomène de surproduction est tout à fait possible, la preuve puisque nous sommes dedans!! »
La surproduction est rendue possible par la création monétaire ex nihilo des banques centrales, qui fausse le signal des taux d’intérêt.
C’est ce que Say explique…mais l’avez-vous lu ?
Tout d’abord je tenais à vous remercier pour votre attention et votre réponse, ça fait plaisir ;).
1) C’est tout de même incroyable de nier les fuites, la thésaurisation, les niches fiscales, la fausse monnaie, l’argent provenant de l’économie souterraine, la création monétaire non connue de certaines banques centrales, etc etc. Nous aurions tous à y gagner à être honnête. OUI il y a des fuites; et oui la théorie quantitative de la monnaie et son calcul de la vitesse monétaire est absurde. Nous savons tous que nous vivons (malheureusement) dans un monde endetté, et que si demain chaque agent économique réclame son dû, impossible pour les banques et les Etats de rester solvable…
-> »Selon les monétaristes, la vitesse de circulation de la monnaie (V) est constante. De même pour le niveau de production (Y) qui est supposé constant du fait de la situation de plein-emploi des facteurs de production dans l’économie. »
Voilà…comme je le disais dans mon précédent post, arrêtons la course aux meilleures théories économiques. Ces dernières sont toujours basées sur des hypothèses (situation de concurrence pure et parfaite sur un marché, ici c’est le « plein-emploi des facteurs de production »), mais ces hypothèses sont fictives et très loin de la réalité, ce qui fausse la suite de leur raisonnement!
2) « L’offre crée la demande parce que pour consommer il faut produire. C’est ça que Say voulait dire. »
Mais C’EST FAUX, IL SE TROMPE!!!!!
exemple : j’ai besoin de consommer de l’eau car j’ai soif. Je vais à la rivière à côté de chez moi, je bois….j’ai donc consommé n’est-ce pas? Qu’ai-je produit pour la société? RIEN. Mais j’ai satisfait mon besoin. Cela rejoint les propos de mon précédent post et les limites de la loi de Say.
3) « La surproduction est rendue possible par la création monétaire ex nihilo des banques centrales, qui fausse le signal des taux d’intérêt.
C’est ce que Say explique…mais l’avez-vous lu ? »
OUI. J’ai lu des tonnes de Say à la fac, ne vous inquiétez pas pour ça^^ (j’ai fait des études d’économie et j’ai notamment une maitrise en économie internationale)
Say dit (JE CITE) : » « Une surabondance ne peut exister que si une trop grande quantité de moyens de production est utilisée pour produire une catégorie de marchandises… si les moyens manquent pour une marchandise, ils sont surabondants pour une autre marchandise ». Il y a donc la possibilité d’un déséquilibre. Il peut y avoir dépression dans le secteur des ventes , qui provient non d’une surabondance, mais d’un mauvais usage des moyens de production. »
Là vous ne pourrez pas dire que je ne l’ai pas lu ou que j’invente lol :D.
Pour Say la surproduction ne peut être que sectorielle et dû à une mauvaise utilisation des moyens de production. Je ne suis pas d’accord avec lui mais bref, admettons… il vient lui même de démontrer une des limites de sa théorie des débouchés, comme un grand…
@Catarsis
« exemple : j’ai besoin de consommer de l’eau car j’ai soif. Je vais à la rivière à côté de chez moi, je bois….j’ai donc consommé n’est-ce pas? Qu’ai-je produit pour la société? RIEN. Mais j’ai satisfait mon besoin. »
Mauvais exemple. Vous supposez que la rivière n’est la propriété de personne et que l’accès est gratuit et illimité.
L’économie concerne l’allocation des ressources limitées. Ce genre d’exemple n’a aucune pertinence.
« Une surabondance ne peut exister que si une trop grande quantité de moyens de production est utilisée pour produire une catégorie de marchandises… si les moyens manquent pour une marchandise, ils sont surabondants pour une autre marchandise ». Il y a donc la possibilité d’un déséquilibre. Il peut y avoir dépression dans le secteur des ventes , qui provient non d’une surabondance, mais d’un mauvais usage des moyens de production. »
Oui ! Et qu’est-ce qui cause ce « mauvais usage des moyens de production » selon vous ? C’est le coeur de l’ABCT !
Et en passant les économistes de l’école autrichienne ne comptent aucunement sur la concurrence pure et parfaite.
Catarsis,
« il oublie la thésaurisation »
Tandis que vous avez oublié de lire mes commentaires.
« Si je n’ai besoin de rien, ce n’est pas l’offre qui va créer mon besoin. »
Évidemment, puisqu’il n’existe pas de marché pour une demande qui n’existe pas…
« ce que l’on veut nous faire croire (et ils y parviennent, par la publicité, la politique etc etc) »
A ce niveau là, c’est du zombie économique. Vous pouvez inciter un individu à l’achat, à la découverte du produit, mais jamais vous ne pourrez le fidéliser avec un produit de mauvaise qualité.
« Et ce n’est pas une question de secteur…. »
Oh que si.
« Je vais à la rivière à côté de chez moi, je bois….j’ai donc consommé n’est-ce pas? Qu’ai-je produit pour la société? RIEN. »
Parce que les gens boivent l’eau de rivière plutôt que l’eau en bouteille ? Rassurez-moi, vous le faites exprès ?
« J’ai lu des tonnes de Say à la fac, ne vous inquiétez pas pour ça^^ (j’ai fait des études d’économie et j’ai notamment une maitrise en économie internationale) »
Bien sûr. Et moi j’ai perdu ma virginité avant mon père. C’est incroyable les mensonges qu’on peut débiliter sur le web. C’est tellement gros comme une maison.
« Là vous ne pourrez pas dire que je ne l’ai pas lu »
Et bien si. Parce que vous sortez la phrase du contexte. Say ne dit pas qu’il existe un déséquilibre au niveau global, mais au niveau d’une simple entreprise, ce qui est compensé par les gains chez une autre entreprise. La phrase que vous citez est parfaitement explicite. Mais vous ne l’avez même pas compris.
@ Meng Hu
Il a peut-être eu son diplôme en France, ce qui expliquerait le « niveau » 😀
Quand tu vois que Nathalie Arthaud, porte parole de Lutte Ouvrière, le parti trotskyste (oui il y un parti trotskyste en France, et même plusieurs!), et anti-capitaliste, est… professeur d’économie et de gestion, tu te poses des questions sur l’enseignement de l’économie en France…
@ Meng Hu & Mateo : Quel dommage, un débat qui, au départ, m’intéresse pour son niveau théorique, se transforme avec vous en une « attaque personnelle »…c’est triste, on dirait des politiciens….vous savez? ceux qui parlent de tout sauf des vrais problèmes, et qui pensent davantage à poser pour des magazines people plutôt que de travailler; c’est à cause de ce genre de bourgeois intolérants que le peuple désespère et ne vote plus.
Face à ces attaques, je ne vous répondrai qu’une chose, puis je préfère vous laisser entre vous dans ce petit jeu sans intérêt.
Oui j’ai étudié durant 9 ans l’économie à Grenoble et à Lyon et empoché une maîtrise + IUFM en économie. Contrairement à vous, je ne me sens ni supérieur, (ni inférieur) à personne intellectuellement que ce soit bien clair. Ne croyez pas que vous avez tout à m’apprendre et moi rien, ou vis et versa.
Et pour répondre sur « Nathalie Atrhaud » -> quelle ânerie est votre propos. C’est vrai, Marx a étudié en France?
Pffff, Meng Hu et Mateo, vous n’êtes que deux abrutis sur ce coup. Mais je suis certains que vous pouvez être plus intelligent que cela, reprenez-vous s’il vous plait ;).
Karl Marx, Amartya Sen, John Rawls, Thomas Piketty, Pierre Bourdieu, Majid Rahnema, Esther Duflo, Michel Collomb, Alain Badiou etc etc.
Pour moi, combattre les inégalités est primordial; nous vivons dans un monde de servitude moderne ou certains Hommes dépassent des limites. J’ai connu la pauvreté, et je la côtoie encore…Je me révolte et me révolterai toute ma vie tant que des gens mourront de faim. Encore une fois, toute est question de répartition, et aujourd’hui je ne crois pas ceux qui me disent qu’une meilleure justice sociale est impossible (pensez-vous cela? votre avis m’intéresse).
Il ne suffit pas de dire comme Hayek (un grand économiste que je respecte, mais avec lequel je suis dans en profond désaccord) : « Cest la loi de la jungle. C’est comme ça, on ne peut rien y faire. »
@minarchiste -> Effectivement, mon exemple sur la rivière est mal choisi car il n’y a pas de marché :D! Mais je voulais simplement tenter de vous faire comprendre que ce n’est pas l’offre qui guide la demande (normalement, et, naturellement parlant). Le problème, c’est justement qu’aujourd’hui en 2012 c’est toujours le cas. Ne pensez-vous pas que cela est anormal?
Pour finir ce post, je voudrais simplement rappeler à tous que LA TERRE N’APPARTIENT A PERSONNE, ne vous appropriez pas ce qu’il ne vous ai pas dû, merci pour votre compréhension^^.
Non ce qui est primordial c’est lutter contre la pauvreté et non pas contre les inégalités.
e problème vient du fait que les socialistes ont tellement influencé les gens avec les inégalités sociales. ils ont fait des inégalités sociales un problème majeur d’aujourd’hui alors que le vrai problème vient de la pauvreté et non pas des inégalités sociales. les libéraux s’occupent du problème de la pauvreté mais pas de la lutte contre les inégalités car les libéraux sont pour l’égalité de droit. or l’égalitarisme s’oppose aux inégalités de droit. l’égalitarisme sous ses airs de bons sentiments charitables n’est que motivé par la jalousie et l’envie. http://www.contrepoints.org/2011/01/06/10334-etre-de-gauche-intolerant-et-peu-genereux
http://www.contrepoints.org/2011/04/13/21001-radins-envieux-racistes-et-intolerants-les-socialistes-et-les-anticapitalistes http://www.contrepoints.org/2010/10/04/2621-gauche-intolerance-generosite-droite-liberalisme
ce que je trouve marrant c’est que les gens qui veulent combattre les inégalités ne parlent jamais de la mobilité sociale. que faut il mieux vivre dans un pays certes où il y a plus d’égalité sociale mais où les pauvres n’ont aucune chance de changer de classes sociales, de devenir riches. ils sont condamnés à rester des assistés toute leur vie, à dépendre de l’aide sociale. ou bien vivre dans pays où il y a plus d’inégalité mais où il y a une grande mobilité sociale, càd que les pauvres peuvent devenir plus riches, passer dans une autre classe. dans ce genre de société, le mérité personnel importe beaucoup plus et conditionne beaucoup plus notre condition sociale ?? perso, je préfère la seconde option que je trouve plus juste à la première. or comme par hasard, plus un pays est socialiste moins il y a de mobilité sociale. les économistes qui combattent les inégalités ne s’intéressent jamais aux effets secondaires négatifs qu’entraine leurs solutions pour lutter contre les inégalités. or la lutte contre les inégalités mènent en un appauvrissement général (y compris des pauvres). de manière plus général, l’égalitarisme mène au nivellement vers le bas ( regardez les politiques désastrueuses mises en place dans l’enseignement pour lutter contre les inégalités qui mènent à un abaissement général du niveau de l’enseignement). sans oublié le fait que la lutte contre les inégalités nuisent à la mobilité sociale.
imaginons qu’on est d’accord que les inégalités sociales sont un vrai problème. il y a plusieurs questions à se poser. 1 est ce que les inégalités s’accroissent ? à l’échelle de la France ce n’est pas le cas mais l’échelle mondiale, la réponse est ,sans doute, oui mais les socialistes comme piketty ont une tendance à exagérer fortement (voir très fortement) les inégalités. ils n’hésitent pas à truquer leurs chiffres, à prendre juste les statistiques qui les arrangent (en écartant les stats qui les dérangeraient). 2. qu’est ce qui cause les inégalités ?? là, les socialistes ont (en grande partie ) faux car ils ne parlent pas de certains facteurs (la politique des banque centrale, le capitalisme de connivence,….) et certains des facteurs qui ,selon eux, accroisseraient les inégalités sont plus que contestable. il n’existe aucune preuve concrète. 3. comment combattre les inégalités ? certaines de leurs solutions sont aussi très contestables. on risque de voir ce qui s’est passé dans les pays communistes avec d’un coté la population qui crève de faim et de l’autre, les dirigeants membre du parti qui sont milliardaires. 4. est ce que les solutions proposés pour combattre les inégalités n’ont elles pas plus d’effets négatifs que d’effets positifs ??? là, la réponse est clairement oui. ces solutions nt plus d’effets négatifs que d’éffets positifs. cela conduit à un appauvrissement généralisé.
Les inégalités sociales ou régionales ne se sont et ne se résoudront jamais pas des moyens légaux ni par des manipulations financières.
D’une part parce que certains ne veulent tout simplement pas quitter leurs positions de joyeux pauvres (artistes, certains SDF etc.), d’autre part parce que la richesse est une notion relative donc on ne peut tous s’enrichir de la même manière (exemple, un chômeur pour quitter sa condition aurait peut être davantage besoin de savoir « séduire » un patron qu’il aura besoin d’argent) et finalement, on revient en arrière, il faut que les gens créent le mouvement. Si le pauvre ne fait pas d’efforts pour s’en sortir tout l’argent et tous les mécanismes du monde ne le tireront pas de là. Pareil pour le riche, si vous le protéger alors que ces pratiques ne sont pas bonnes il ne changera jamais donc ne fera jamais avancer la société.
À l’inverse on voit que l’État accroît les inégalités en distribuant à ces groupes favoris, en donnant des services uniformes qui ne sont pas adaptés à tous, en incitant à rester là où l’on est.
Tous les égalitaristes perdent toute crédibilité quand on voit qu’ils passent sous silence le rôle joué par l’état dans la montée des inégalités. Par exemple, les banques centrales jouent un grande rôle dans la montée des inégalités expliquée ici
http://davidstockmanscontracorner.com/how-central-banks-cause-income-inequality-mises-org/
Pourtant, les gauchistes ne parlent jamais de cela. Cela me fait marré tous les gauchistes qui sont immigrationnistes et qui sont favorable aux QE: les QE creusent les inégalités tout comme l’immigration dans les pays riches accroissent les inégalités dans ces pays. C’est incohérent de défendre l’immigration puis reprocher qu’il y a trop d’inégalités dans notre pays.
http://www.emploi-2017.org/quel-lien-entre-immigration-et-inegalites,a0478.html L’université de Linnæus a démontré que sans l’immigration les inégalités n’avaient pas augmenté en Suède. Je pense que dans bcp de pays riches, si on faisait de tels études, on arriverait à de tels résultats à savoir que sans l’immigration, il n’y a pas eu d’augmentation des inégalités.
Attention, ce n’est pas pour cela qu’il faut être contre l’immigration. De nombreuses études ont montré le bienfait de l’immigration au niveau économique notamment les études du PNUD, de l’OCDE ou encore pour la France de l’université de Lille.
Les résultats des études sur les inégalités sont faussées car elles ne tiennent pas compte de certains facteurs notamment les transferts sociaux, l’âge des enquêtés ( un jeune travailleur aura toujours un patrimoine bien moindre qu’un travailleur en fin de carrière), l’immigration massive ( la principale cause des montées des inégalités dans les pays développés).
http://www.emploi-2017.org/usa-enrichir-les-pauvres-accroit-il-les-inegalites,a0473.html
http://www.institutmolinari.org/et-si-on-apprehendait-les,2923.html
« Effectivement, mon exemple sur la rivière est mal choisi … »
… car vous ne comprenez pas la loi de Say.
Ok Monsieur Meng Hu, celui qui sait tout avec son égo démesuré.
Maintenant je vous prie de me laisser débattre avec des gens intelligents, qui argumentent, et ne sont pas autains. Vous savez, le genre de personne avec qui on peut avoir un ECHANGE, sans rabaisser ni insulter son prochain. Je n’ai plus rien à vous dire, la porte reste ouverte, mais soyez respectable sinon ne perdez pas votre temps.
et qu’est ce que vous savez sur l’inflation chez les classiques .
Je ne sais pas si quelqu’un va lire mon commentaire maintenant mais au cas ou, je laisse ma participation.
Je ne vois pas d’erreur dans le raisonnement keynésien.
Keynes n’était pas un idiot. Il savait bien que l’épargne peut financer l’économie.
C’est juste que le taux d’intérêt n’est pas un critère suffisant pour écouler toute l’épargne dans investissement productif.
Même a 0% d’intérêt l’emprunteur doit toujours rembourser le capital et si il n’y a pas de perspective de gains futurs il n’empruntera pas c’est tout.
Quand vous pensez a Keynes pensez aux ANTICIPATIONS de la demande future. Ca vous évitera de le juger de façon aussi expéditive.
@TeoNeo
Les gens ont une préférence naturelle pour la consommation présente versus la consommation future.
À 0% d’intérêt, les gens vont emprunter pour consommer, ce qui fera mousser la demande.
Je n’ai pas jugé le keynesianisme de façon expéditive, croyez-moi. J’ai plusieurs autres articles sur le sujet sur ce blogue.
Vous n’avez pas lu Henry Hazlitt, « The Failure of the New Economics », n’est-ce pas ?
Bref, pour ce que vous dites, je vous renvoie à HH Hoppe. Lisez le chapitre 12 de Dissent on Keynes (page 214) :
Cliquer pour accéder à dissent-on-keynes-a-critical-appraisal-of-keynesian-economics.pdf
As has been explained above, on the one hand, Keynes thinks of liquidity preference (and the supply of money) as determining the interest rate, such that an increased demand for money, for instance, will raise the interest rate (and an increased supply of money, lower it) and that this then will reduce investment, « whilst a decline in the rate of interest may be expected, ceteris paribus, to increase the volume of investment » (Keynes 1936: 173).
On the other hand, characterizing the interest rate as « the reward for parting with liquidity, » he contends that the demand for money is determined by the interest rate. A fall in the interest rate, for instance, would increase one’s demand for cash (and also, it should be added, one’s propensity to consume) and hence lead to reduced investment. Obviously, however, a lower interest rate can hardly do both, increasing and decreasing investment at the same time. Something must be wrong here.
La loi de Say est incomplète. Dans le 2e point vous dites que pour consommer, il faut soit produire ce que l’on veut, soit produire qqchose de désirable pour l’échanger. Or, il y a une 3e voie: s’allier à quelqu’un qui a de gros bras afin de spolier le producteur du fruit de son labeur tout en lui disant que c’est par justice sociale. On appel ça la social-démocratie et puisque c’est le système le plus répandu, j’en conclu que c’est le plus vrai et le plus meilleur! CQFD.
Trève de sarcasme. Àpres avoir lu et relu(et rerelu) votre article, je me suis rendu compte que mon certificat en économique de l’université Laval ne valait pas grand chose! Non, mais c’est fou, la loi de Say est tellement la base absolue de l’activité économique, sa logique est tellement claire et irréfutable, je me demande bien pourquoi je n’en ai presque pas entendu parler à l’école!?!
Dans mon livre d’intro à la micro, pas un mot. Dans l’intro de macro, il y a ceci: »Say répondit que la production de biens et de services engendrait des revenus bien suffisants pour permettre l’achat de tous les biens et services produits. Autrement dit, selon ce qu’on a appelé la loi de Say, l’offre crée sa propre demande.(…)S’il vivait aujourd’hui, Say serait probablement un conservateur radical, militant en faveur d’une réduction draconienne de la taille de l’état.(…)Son traité d’économie politique resta une oeuvre phare dans les universités jusqu’à ce que la Grande Dépression des années 1930, qui s’éternisait et s’aggravait, finisse par miner la crédibilité de la loi de Say(sic!!!!!!) Keynes révolutionna la pensée macroéconomique en réfutant la loi de Say et blablabla… » Bref, les keynésiens qui ont »réfutés » la loi de Say, c’est un bel exemple d’un Strawman sophism.
C’est malade! Et évidement, dans ces deux livres, pas un seul mot ni sur Hayek, ni sur Mises! J’ai bien fait d’abandonner mon désir de me rendre jusqu’à la maîtrise en économique, car après avoir lu votre blogue je me rend compte que d’avoir quitter mes études en économie fut l’une des meilleures décisions de ma vie! La poursuite dans ce cheminement aurait fait de moi un diplomé en ignorance.
Je me rappel qu’il y avait deux sujets en particulier que je ne comprenais pas bien: la croissance économique et l’inflation. Je comprenais ce que le prof avait à dire sur ces sujets(et j’ai eu d’excellents résultats aux questions d’exams sur ces sujets), mais je sentais qu’il y avait quelque chose de phony dans la définition qu’on essayait de me faire gober. J’étais un simple étudiant alors je me disais que je finirais bien par comprendre un jour.
J’ai compris l’inflation lorsque j’ai lu vos articles sur le sujet et j’ai compris la croissance économique après avoir vu le vidéo intitulé »what is economic growth » de Mark Thorthon du Mises institute. Bref, je comprends l’économie depuis que je me suis familiarisé avec l’école autrichienne.
Bravo pour votre blogue. Continuez votre travail de destruction des sophismes économiques, le Québec en a grandement besoin!
Cher Minarchiste, chers tous,
Il me semble, mais ce n’est qu’une impression, peut-être est-elle fausse!, que Keynes entend la loi de Say comme signifiant non pas qu’il suffit de produire un bien pour qu’il trouve une demande mais comme signifiant que l’offre globale est égale à la demande globale via la ré-injection dans la consommation des revenus générés par la production.
Keynes admet comme Say, me semble-t-il à la lecture de ces deux auteurs, que les producteurs s’efforcent de répondre à la demande ET qu’ils sont rationnels: ils ne vont donc pas mettre sur le marché un produit que les consommateurs n’ont pas demandé. Donc Keynes comprend bien que la loi de Say ne veut pas dire « il suffit de produire un bien pour qu’il soit demandé »; en fait la loi de Say dit plutôt (et c’est ainsi que Keynes la comprend) « il suffit de produire un bien qui a été demandé pour le consommateur pour qu’il soit acheté par le consommateur ».
La critique de Keynes? Les revenus générés par la production ne sont pas nécessairement dépensés, il peut se produire une fuite de la liquidité, l’argent peut se désirer pour lui-même à court terme; et donc, les producteurs n’ont pas la garantie que les revenus qui sont générés par la production seront dépensés en vue d’acheter la production qu’ils mettent sur le marché. Cette critique me paraît bancale, si vous voulez tout savoir.
En effet, la monnaie finira tôt ou tard (à long terme) par être réinjectée dans la consommation, donc où est le problème pour les producteurs?
Commentaire de Nicolas Jaubert (reçu par courriel):
Contre l’argument de la thesaurisation. Je suis d’accord avec vous que la monnaie n’est pas détenue pour elle-même. Mais même si une partie de la population se mettait à thesauriser, la monnaie (etalon-or à réserves 100 %) en circulation devenant plus rare, elle prendrait de la valeur, augmentant du coup son pouvoir d’achat. Il n’y aurait ainsi pas de baisse de la consommation. Le raisonnement de Keynes ne tient ainsi pas du tout la route.
Qu’est ce que vous pensez de cet argument ?
« Keynes a mis en place des politiques économiques menant inévitablement à de violents cycles économiques : des boums durant lesquels l’offre peine à fournir à la demande, suivis de pénibles récession durant lesquelles l’économie se réajuste. »
Je vieillis et je dois perdre la mémoire… Mais avant les « politiques économiques menant… » là où vous dites et inspirées des idées de Keynes, l’histoire économique et sociale du capitalisme ne montrait aucun « violent cycle économique » ni « pénibles récessions… » ? Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, dites-moi ?
Avant le keynesianisme, nous avions surtout affaire à de courtes paniques bancaires causées par le système à réserves fractionnaires, auquel je m’oppose. Les récessions étaient courtes et peu dommageables.
Jusqu’ici j’avais surtout entendu des critiques des théories néo libérales, et en partie des néo keynésiennes d’ailleurs.
Ceci dit, je trouve qu’un de vos arguments nécessite des explications.
Vous êtes en opposition sur le fait qu’in fine il n’y a pas de thésaurisation ni d’argent gardé sous le matelas.
C’est peut être vrai pour les particuliers.
Mais d’autres acteurs paraissent avoir des matelas.
Par exemple, les réserves gigantesques de la Chine en bons du trésors américains sont typiquement un matelas à mes yeux.
Ou certaines sociétés disposent de centaines de milliards planqués dans des paradis fiscaux car les rapatrier leur couterait très cher ( par exemple appli qui a emprunté pour verser des dividendes ou construire son nouveau QG).
J’ai l’impression que votre analyse ne prendre pas en compte la déconnexion partielle entre l’économie réelle (mainstreet) et l’économie financière (Wallstreet).
On est d’accord que les problèmes de financement peuvent finir par impacter MainStreet.
Mais dans le fond, les produits financiers qui ne financent pas directement l’économie réelle (l’immense majorité), ont un fonctionnement qui ressemble beaucoup à la monnaie fiduciaire. Une perte de confiance peut entraîner une destruction de monnaie.
Et dans l’absolu si les banques de dépôts ne spéculaient pas sur le marché des produits dérivés, on pourrait peut-être ne pas ressentier l’effet sur l’économie réelle (mais là je m’avance probablement).
En bref, les marchés financiers paraissent être une gigantesque thésaurisation. Ce qui explique probablement pourquoi, on ne voit pas l’hyperinflation tant décriée par les néolibéraux, alors que des sommes de monnaies gigantesques ont été créées ex nihilo.
D’autant que la « valeur » des actions semblent plus suivre les anticipations des acteurs du marchés que les dividendes.réellement redistribués.
On ne peut pas dire que la valeur des actifs financiers suit l’économie réelle au vu de ce qui a été observé ces dernières années.
Le mot « néolibéralisme » n’a aucun sens. C’est l’exemple type d’un anti-concept (au même titre que ultralibéralisme). Personne ne se dit néolibéral. Demandez à quelqu’un qui utilise de ce terme néolibéral qu’est ce que cela veut dire ?? quel est la définition ?? Dans bcp de cas, il en sera totalement capable et même s’il arrive, sa définition sera différente de celle d’une autre personne employant aussi ce terme. Demandez à dix personnes leur définition du néolibéralisme, vous aurez de grandes chances d’avoir dix définition différentes.
Même s’ils ne sont pas d’accord entre eux sur la définition de ce mot, un certain nombres de personnes font diront que c’est un mouvement du début des années 80. Pourtant, le mot néolibéral vient de la fin du 19 siècle et a été utilisé tout au long du 20 siècle même s’il est vrai qu’il a été grandement popularisé par les antilibéraux depuis vingts ans. Les antilibéraux utilisent de ce mot néolibéralisme (tout comme ils utilisent du mot ultralibéralisme) car le mot libéralisme a une certaine connotation positive en tout cas dans sa dimension politique. Un certain nombre de principes fondateurs de l’état de droit et de la démocratie (que l’on appelle démocratie libérale) découle du libéralisme (politique). Voilà pourquoi les antilibéraux pour critiquer le libéralisme préfère utiliser d’autres termes comme néolibéralisme (qui sous entend une déformation du libéralisme) ou ultralibéralisme (qui sous entend un extrémisme).
L’avantage avec le mot néolibéralisme c’est qu’on peut utiliser ce mot à tort et à travers, on peut utiliser ce mot pour désigner tout ce que l’on veut. De toute facon , tout ce qui va mal c’est de la faute du méchant néolibéralisme (même si l’on sait pas trop ce que c’est). Je trouve cela pathétique.
En général, avec les gens qui emploient le mot néolibéralisme: ce sont soit des antilibéraux qui ne changeront pas d’opinions et qui sont de mauvais soit des gens ignorants (ignorance qui est totalement compréhensible étant donné le climat antilibéral de la France) soit des gens qui utilisent ce mot car cela fait vendre.
Il y a même des gens utilisant le mot néolibéralisme qui vous disent qu’il est impossible de définir ce mot .
Si vous demandez aux gens de dire ce sont qui les néolibéraux, là aussi leurs réponses sont très floues. Même si la plupart vous diront que Tatcher et Reagan sont des piliers du néolibéralisme, en général, pour le reste ils ne sont pas d’accord d’entre eux. Une bonne partie disent aussi que Friedman était un néolibéral (sans doute parce que c’est l’économiste libéral le plus connu du 20 siècle, en général, le seul économiste qu’ils connaissent) . Une bonne partie des antilibéraux utilisent le mot néolibéralisme croyent que l’école néoclassique est néolibéral montrant toute leur ignorance de l’économie et de la pensée économique. J’ai déja vu des gens disant que Keynes était un néolibéral.
Le « néolibéralisme » au même titre qu’ultralibéralisme permet de diaboliser le libéralisme. Les antilibéraux préfèrent utiliser ces deux termes plutôt qu’utiliser le terme « libéralisme » car dans le libéralisme, il y a le libéralisme politique (qui est connoté positivement par la plupart des gens) en utilisant un autre mot, cela permet de faire une distinction entre les deux, de bien montrer que c’est deux concepts différents. Que le néolibéralisme est une « perversion » ou un « excès » de libéralisme.
C’est profondément malhonnête.
En plus, comme ce sont des termes ne voulant rien dire, on peut les utiliser pour les accuser de tous les maux. Les libéraux auront tendance à moins se défendre vu qu’ils ne se reconnaissent pas dans ces termes débiles.
A vrai dire, si j’ai vu des pro Keynésiens s’en servir s’était surtout pour attaquer les politiques dites « libérales » mises en place dans le monde réel.
Mais bon, souvent ces politiques sont au libéralisme ce que la relance de Sarkozy était au Keynésianisme.
Dans le contexte, où je l’ai plus souvent vu employer le terme d’ultralibéralisme était plus ou moins synonyme de globalisme.
Et en gros, la principale cible de ces discours étaient les politiques libre échangistes et les politiques dites de « l’offre ». Même si je suis de moins en moins convaincus que ces dernières soient réellement libérales.
En gros, ce qui était nommé ultralibéralisme, c’était de vouloir rester libre échangiste, avec l’Euro, et de vouloir rehausser la compétitivité par la diminution des charges et une pression à la baisse sur les salaires.
Par contre, j’ai également lu des critiques sur le libéralisme pur. Il lui était reproché d’analyser l’économie en se basant purement sur des principes de micro économie et en voulant agir sur des variables isolées non indépendantes.
Ces gens en général préfère l’emploi de raisonnement holistique au niveau macro économique.
@ romain perello, pour moi les mots ont un sens. Ultralibéralisme, néolibéralisme ne veulent rien dire. La définition de ces mots varient d’une personne à l’autre. La définition de ces mots est très floues. Si l’ultralibéralisme existait ce serait de l’arnacho capitalisme.
J’ai du mal à voir en quoi nos pays en particulier la France sont ultralibéraux.
Le modèle européen s’est la fameuse troisième voie càd un mix entre socialisme et libéralisme. Les pays européens ne sont ni libéraux ni socialistes mais un mélange des deux à la fois. A noter que cela varie selon les pays. Certains pays sont plus socialistes que libéraux et inversement. Par exemple, la Suisse est un pays assez libéral en Europe. Inversement, la France est assez socialiste.
la france est l’un des pays les plus socialistes d’europe, il suffit de regarder les chiffres (dépenses publiques 57%, la fonction publique représente près de 7 millions de personnes dans la fonction publique (http://www.observatoiredessubventions.com/2010/combien-de-fonctionnaires-en-france/
), 73 au rang des libertés économiques selon Heritage Foundation après le Cap-Vert, le Kazakhstan ou encore la Jamaïque, l’un des plus haut taux d’imposition ( la France a un taux d’imposition total moyen de 64,7% principalement constitué (51,7%) de charges sociales, championne d’Europe en terme d’imposition),….. certains partis de gauche dans le reste de l’europe (spd, parti travailliste,…) sont plus libéraux que la droite francaise . la france est championne du monde en dépenses sociales publiques. la france possède 60 code et est ultraréglementé (plus de 500000 lois et décrets). le pire s’est que le nombre de fonctionnaires augmentent. http://www.lepoint.fr/economie/les-fonctionnaires-sont-toujours-plus-nombreux-18-12-2014-1890940_28.php
En 33 années, la France a fini par appliquer à peu près tous les points du programme du parti communiste de 1981. http://h16free.com/2014/04/01/30201-il-y-a-33-ans-déjà
Ce qui est assez étonnant c’est de voir le nombre de francais persuadés que ce pays est néolibéral ou ultralibéral ou libéral. Une telle inculture fait vraiment peur.
@xrorox
Les réserves de la Chine en bons du trésors américains ne sont pas de la thésaurisation. L’argent a été emprunté à la Chine par le gouvernement Américain qui l’a utilisé pour dépenser, ce qui a injecté l’argent dans l’économie.
Quand on parle de thésaurisation, on parle de cash, pas d’investissements.
En ce qui a trait à l’hyperinflation, elle a d’une part été limitée par le fait que la Federal Reserve paie des intérêts sur les réserves bancaires, ce qui incite les banques à ne pas prêter l’argent, et d’autres part, elle s’est manifestée par une inflation des prix des actifs (plutôt que des prix à la consommation), que ce soit les actions, obligations, immobilier, infrastructure, etc.
@Minarchiste
Autant pour moi, je suis allé un peu relire la définition de la thésaurisation.
J’allais brandir comme exemple les réserves de change de la Chine estimées à 3 000 milliards.
Je n’ai pas bien qu’elle est votre problème exact avec la thésaurisation ?
Il ne me paraît guère possible de nier son existence dans un monde de transactions automatiques avec des positions libérées de manière extrêmement rapides. Notamment sur le marché des changes.
Et le concept Keynésien de la trappe à liquidité paraît se vérifier avec les marchés financiers actuels.
Parce qu’il faut être honnête, la majeure partie du pognon gagné sur les marchés financiers vient de la spéculation et l’argent ne sert que marginalement à financer l’économie réelle.
Et ce n’est de l’investissement que si les actions achetées sont conservées dans le but de toucher les dividendes ou d’^être revendues des années après. L’achat revente rapide est de la pure spéculation.
Qu’en pensez vous ?
Je pense que vous condamnez probablement un peu vite la politique macro économique de Keynes.
Sa politique est contra cyclique donc la demande générée par le gouvernement n’a pas vocation à être perpétuelle.
Et je pense que quelque part réduire le raisonnement de Keynes à dire il faut juste augmenter la demande pour que ça redémarre est quelque part fallacieux aussi.
Dans tous les cercles Keynésiens où j’ai lu des programmes de relances sérieux ; (je ne compte pas les politiques qui brandissent alternativement des politiques Keynésiennes et libérales sans comprendre leurs domaines d’application). La « relance » faite par le gouvernement serait concentrée dans des grands travaux d’infrastructures utiles, et des plans industriels.
Cet argent étant lui même redépensé par les acteurs privés comme bon leur semble.
Et l’Etat récupère sa mise fiscale via l’augmentation des recettes fiscales.
La doctrine devant être appliqué dans une économie avec une balance des paiements équilibrés (pour ne pas que l’argent quitte le pays).
De fait, ce type de plan peut permettre l’accroissement de la productivité et l’augmentation de l’offre de Say sous réserve que la production soit utile. Et avec une consommation essentiellement locale.
Après, la vitesse de désengagement de l’état n’est pas précisée.
Mais les travaux ont une fin, et il est supposé que les acteurs industriels sont privés.
Par contre, ce plan nécessite probablement au vu de la productivité actuelle de la société un marché intérieur suffisant.
Ce qui expliquerait peut être pourquoi les nations de tailles réduites semblent mieux tirer parti du libéralisme.
Les principaux exemples de réussites comme la Suisse, la Suède Singapour, la Nouvelle Zélande, ect sont des pays avec 10 millions d’habitants ou moins
« Les principaux exemples de réussites comme la Suisse, la Suède Singapour, la Nouvelle Zélande, ect sont des pays avec 10 millions d’habitants ou moins » comme exemples de réussite de pays de plus de 10 millions d’habitants il y a l’australie, le canada, le chili,…
Ceci dit, j’ai l’impression que les pays plus petits tendent à être mieux gérés que les pays plus grands. Mais je ne pense pas qu’il faut tomber dans le fatalisme: un état avec une grande population peut être bien géré. Notons que dans les pays que j’ai cité l’australie et le canada sont deuxd états fédéraux.
Je pense que l’une des clés dans la bonne gestion d’un pays c’est la décentralisation. Je parle d’une vraie décentralisation pas de faire comme en France où multiplie les échelons inutiles et où il y a un problème de cumul des mandats.
Le problème d’un plan de relance c’est qu’il est décidé par ceux qui dirigent l’état à savoir les politiciens qui la plupart du temps se basent sur des raisons politiques et électoralistes pour savoir à qui donner de l’argent. Typiquement, un politicien aura tendance à donner de l’argent à ses électeurs ou à des projets qui le feront réélire. L’efficacité économique est rarement le critère pour savoir où l’argent ira.
Ce n’est pas pour rien que les politiciens utilisent tant Keynes et le keynésianisme. L’endettement n’est rien d’autre qu’un impôt pour les futurs générations. Or, celles ci ne votent pas. Alors que quand un politicien augmente les impôts, il le fait payer aux électeurs. Même chose s’il réduit les dépenses de l’état. Ceux qui subiront ces coupes budgétaires voteront.
C’est pas pour rien que la plupart des démocraties sont très endettées. L’endettement est un excellent moyen pour les politiciens de se faire réélire.
Je pense qu’il faut faire une différence entre Keynes et les keynésiens. Je ne suis pas du tout sûr que keynes aurait été d’accord avec les keynésiens. Je rappelle quand même que Keynes a fortement critiqué le socialisme. Donc, on peut considérer comme incohérent pour un socialiste de se revendiquer de Keynes. http://www.contrepoints.org/2012/12/15/108025-john-maynard-keynes-contre-le-socialisme
Au final, je pense que la doctrine Keynésienne vise surtout à pallier une crise temporaire de la consommation.
Car une chute trop importante de celle-ci rend non rentable des investissements qui n’étaient pas aberrants. Et donc à une amplification de la crise.
Puisqu’il faudra générer à nouveau du capital productif.
C’est surtout le fait de bulles ou de cas comme la Chine où il y a vraiment de mauvais investissements (constructions de villes inhabitées, ect …).
D’ailleurs le principal problème des bulles est le déséquilibre majeur entre les investissements et la consommation.
Sauf que ce phénomène peut être reproduit si la consommation chute à cause des délocalisations( a priori assez rare au sens technique) ou parce que la production a directement été localisée dans un pays à bas coût dans le but d’importer (délocalisation invisible de la production).
De fait le libre échange peut faire chuter la consommation à l’échelle planétaire.
Ce qui va mécaniquement rendre non solvables une partie des investissements.
Et c’est bien à cause de ça que les souverainistes et les libre échangistes se tapent dessus.
Soit on détruit le niveau de vie des pays riches jusqu’à un socle commun, soit on pratique un commerce régulé entre nations à développement équivalent.
Et en général, veuillez bien le reconnaître la position des gens dépend directement de la menace sur leur emploi. A ce niveau là il est facile d’être libéral quand son emploi est peu susceptible d’être délocalisé (ce qui est le cas de mon emploi).
Bien évidemment il y a la possibilité de vivre temporairement à crédit ce qui a été choisit en Occident dans nombre d’Etats.
Le problème des importations, c’est que pour le système soit maintenable il faut que l’argent revienne dans la poche des consommateurs. S’il va ailleurs, la part de la consommation va chuter.
C’est là qu’une petite nation avec un avantage comparatif peut s’en tirer. Mais qu’à mon humble avis on atteint les limites pour les Etats fortements moyennement et fortement peuplés.
Mais bon comme je disais difficile de savoir ce que pensait Keynes étant donné qu’il changeait constamment d’avis. http://www.contrepoints.org/2013/07/13/130634-john-maynard-keynes-change-davis-mais Comme disait Churchill, si vous mettez deux économistes dans une pièce, vous aurez deux avis différents. À moins que l’un d’entre eux ne soit Lord Keynes, auquel cas vous aurez trois avis différents.
Il est vrai qu’en 1926, l’économiste Keynes, dans une lettre ouverte au ministre français des Finances de l’époque, estimait impossible que les prélèvements publics puissent dépasser 25 % du revenu national.
Je pense que les keynésiens ont déformé la pensée de Keynes. http://www.contrepoints.org/2012/05/24/84368-rvisez-votre-keynes http://www.hayek.ufm.edu/index.php?title=Leo_Rosten_Part_II
Je vous conseille de lire: » Where Keynes Went Wrong » d’Hunter Lewis qui réfute les idées de Keynes.
Il y plusieurs choses à observer relativement à Keynes et à ses idées. Premièrement, il présente ses idées sans aucun support concret (données, études, exemples). Ses théories ne sont que des intuitions, voire des croyances. Il les présente de façon « opaque », sans préciser d’ordres de grandeur (par exemple, quel est supposé être le taux de chômage du plein emploi?). Deuxièmement, il a souvent changé d’idée durant sa vie (le livre de Lewis présente plusieurs exemple de cela). Troisièmement, Keynes était un excellent orateur et débateur. Cela lui a permis de convaincre beaucoup de gens et d’obtenir beaucoup d’attention médiatique, de laquelle il raffolait au plus haut point. C’était par contre un piètre écrivain. Quatrièmement, Keynes se considérait comme faisant partie de « l’élite bourgeoise »; c’est sans doute pour cette raison qu’il rejettait le communisme (où tout le monde est égal). Par contre, Keynes a mentionné dans la préface de la version allemande de The General Theory (distribuée sous le régime Nazi) que ses idées seraient beaucoup plus faciles à appliquer sous un régime totalitaire (comme celui d’Hitler). Ça en dit long sur les fondements du keynesiannisme et les implications de cette idéologie pour la liberté des individus…
Les théories de Keynes plaisent aux politiciens, parce qu’elles leur permettent de dépenser à leur guise au nom de la stimulation économique et d’avoir l’air d’un héro lorsque la reprise économique finit par se pointer. Comme les politiciens adorent dépenser notre argent, il est normal qu’ils aient accordé autant d’importance à Keynes. Le keynesiannisme justifie l’existence de gros gouvernements financés par des taxes élévées et de l’inflation.
Keynes au pays des soviets https://www.lesechos.fr/21/04/2017/LesEchos/22430-055-ECH_keynes-au-pays-des-soviets.htm
Le proverbe préféré de Keynes était: A long terme, on sera tous morts. Keynes assumait le caractère court termiste de ses théories.
Si vous vous endettez pour avoir de la croissance, cela marche merveilleusement bien à court terme mais sur le long terme, c’est désastreux (il suffit de voir la Grèce). Je trouve interpellant de voir le nombre de gens qui pensent sérieusement que l’état peut s’endetter autant qu’il veut parce que de toute facon, on remboursera jamais la dette. (Je ne dis pas que Keynes pensait cela mais une bonne partie de la gauche se revendiquant de keynes pense cela . Allez parler à un électeur de Mélenchon) .
Sur le multiplicateur keynésien quelques articles intéressants à lire:
https://dash.harvard.edu/handle/1/3451399
http://blog.turgot.org/index.php?post/Rugy4
http://herve.dequengo.free.fr/Rothbard/Mes/MES_11.htm
https://www.catallaxia.org/wiki/Robert_Barro:La_d%C3%A9pense_publique_n%27est_pas_gratuite
Le multiplicateur keynésien a largement été démonté notamment par Robert Barro. Keynes n’avait pas prévu ce que l’on appelle l’effet d’éviction.
Les effets néfastes de l’emprunt d’État se manifestent de deux manières. D’une part, les ressources financières sont détournées de l’investissement productif vers le financement du déficit budgétaire, avec une moins bonne allocation de l’épargne. D’autre part, les emprunts d’État raréfient une épargne dont le prix va ainsi s’accroître ; les taux d’intérêt progressent au détriment des emprunteurs.
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2AX1phcFVmcVFWSmc/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2Ac2pPYnJjMXVrZm8/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2ATEQ2TWJpVzQwWjg/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2ASnhTSkNCTnNVTXc/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2AOFAwcXFjeVRqUjQ/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2AX21aRDl5cy1rbFU/view?usp=sharing
les liens ci dessous sont des critiques de Keynes et du keynésianisme
Sur keynes quelques critiques intéressantes: https://docs.google.com/document/d/1hBb4WeTW5jiChmIyUlaEnQnIuqDXIfCXFTqTYL0hHjw/edit
https://docs.google.com/document/d/1N-sxGkficTTvYXvUiIi-vc-a3rZtqm1SbzO0SkUtGTQ/edit
https://docs.google.com/document/d/1Bit_sp1etFCf9NHGE1rKNoGQXcsmPi2KBj59ESG-s5U/edit
https://docs.google.com/document/d/1gYiwGzY4pawMF3ll9kjQimG5HCcKDB19O8x59-JIb4Y/edit
https://docs.google.com/document/d/1F3s5iXzR0p_QYrQbUYBJngFrZIgaW2jLmObemifPOFc/edit
https://docs.google.com/document/d/1_GQ1mGNfmQu2WvTw1C3YhsXdzWZhbhZ0USw-4XS1Dxc/edit
https://docs.google.com/document/d/1JiN_dIQkE2rcoq7Cwaa_balcbt5NyVkHmIHQVM2bmJ4/edit
https://docs.google.com/document/d/1liwpujgC-M9DI0rjyCSjXwIfw_xRcx3I6-I7O6ifTbo/edit
https://docs.google.com/document/d/1tvi5sVOKBPmQxPvx9PjLzIi_DMOJ1n1H3PGYaxA9oOI/edit
https://docs.google.com/document/d/1SjYYVaO4JfP1Qcj4LiNtLdItk0Mix6l0zLufpD_LOEQ/edit?authkey=COSVtt4D
https://docs.google.com/document/d/1ep–rvXGZ70RKhHiMia8y3s5B4SctLJqUxbMme1h6Vg/edit
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2AX1phcFVmcVFWSmc/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2Ac2pPYnJjMXVrZm8/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2ATEQ2TWJpVzQwWjg/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2ASnhTSkNCTnNVTXc/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2AOFAwcXFjeVRqUjQ/view?usp=sharing
https://drive.google.com/file/d/0B1aCCGYQwN2AX21aRDl5cy1rbFU/view?usp=sharing
http://mises.org/library/failure-new-economics-0 « Henry Hazlitt did the seemingly impossible, something that was and is a magnificent service to all people everywhere. He wrote a line-by-line commentary and refutation of one of the most destructive, fallacious, and convoluted books of the century. The target here is John Maynard Keynes’s General Theory, the book that appeared in 1936 and swept all before it. »
je vous conseille de lire « La paix calomniée », d’Etienne Mantoux
http://classiques.uqac.ca/classiques/mantoux_etienne/paix_calomniee/paix_calomniee.
Voici la preuve que l’augmentation des déficits du gouvernement ne crée pas de croissance: https://www.spectator.co.uk/2016/01/the-one-thing-most-people-think-they-know-about-economics-is-wrong/
Il y a un autre point qui est assez répandu concernant la loi de Say.
Il est dit que selon elle, il n’est pas possible d’avoir une crise de surproduction.
Alors qu’il se trouve que la surproduction globale existe, l’exemple de la Chine le prouve.
Donc, je suppose que cette affirmation est erronée. Et qu’elle est erronée du fait de pouvoir consommer à crédit pendant un temps.
Ce qui conduit à la création d’un appareil de production surdimensionné.
Et donc à terme à un réajustement.
Qu’en pensez-vous ?
La fascination sans réserves pour Keynes de certaines personnes à gauche m’a toujours fait rire.
« Il faut évidemment que le bien produit soit « désirable » pour qu’il trouve preneur. »…
» Le profit va diriger les producteurs vers les activités les plus « désirables » pour les consommateurs. »
Vous remplacez désirable par demandé, vous comprenez que Say dit en réalité que la demande crée sa propre offre. Mais il ne l’a pas vu, car il était (comme beaucoup d’autres) bloqué dans son paradigme. Mais du coup, l’analyse de Say est faussée par ces simples phrases.
Sans parler de la thésaurisation ou du rôle de la monnaie dans une économie.