Signe que le second programme de Quantitative Easing de la Federal Reserve ne fonctionne pas aussi bien que prévu, les taux hypothécaires continuent de monter aux États-Unis alors que les demandes de refinancement continuent de plonger (graph ci-bas).
Au cours des trois premiers trimestres de 2010, environ 60% de la croissance du PIB est attribuable à l’augmentation des inventaires, et non à de la demande finale. Ainsi, le ratio inventaires / ventes est à la hausse. Devant cette situation, il est probable que les producteurs réduisent leurs niveaux de production en début d’année, ce qui serait bien négatif pour l’économie américaine en 2011.
En décembre, l’économie canadienne a créé 22,000 emplois, comparativement à 15,000 en novembre. La qualité de ces emplois est d’ailleurs bonne puisque ce sont les emplois à temps plein (+38.0K) qui ont progressé au détriment des emplois à temps partiel (-16.1K) et que ces emplois sont provenus du secteur manufacturier (+65.7K) plutôt que de la construction (-27.1K). Les meilleurs gains sont provenus du Québec (+24.7K) et de l’Ontario (+22.5K), alors que la Colombie-Britannique a affiché la pire performance (-22.5K). Le taux de chômage est demeuré inchangé à 7.6%.
Aux États-Unis, le taux de chômage a diminué à 9.4%, mais c’est surtout parce que ce chiffre exclut les chômeurs découragés qui ont arrêté de chercher un emploi. Le véritable taux de chômage est de 16.7%. L’économie américaine a tout de même créé 103,000 emplois en décembre comparativement à 71,000 en novembre.
Les demandes d’assurance-chômage aux États-Unis sont passées sous la barre des 400,000 pour la première fois depuis 2008. Cependant, il y a encore plus de 4.5 million d’américains qui reçoivent des prestations d’assurance-chômage présentement.
Depuis plusieurs mois, nous pouvons observer une forte augmentation des prix des denrées alimentaires (graph ci-bas). Cependant, il est peu probable que cette situation crée beaucoup d’inflation en Amérique du Nord puisque ces denrées représentent que le quart de la valeur de notre panier d’épicerie, le reste étant relié aux coûts de traitement, emballage et distribution. Comme le dit si bien l’économiste de la CIBC, Avery Shenfeld : “ Think about how little of the cost of a cup of java at the trendy coffee shop actually goes to Juan Valdez at his plantation”. Il n’en demeure pas moins que la direction des prix est vers le haut…tout comme pour le pétrole et les métaux.
Selon les données de la Federal Reserve, les prêts commerciaux et industriels (C&I) ont augmenté pour la quatrième semaine consécutive pour la première fois depuis 2008. Ces prêts sont en hausse de 8% (annualisé) au cours des 13 dernières semaines. Serait-ce un signe que l’investissement reprend chez nos voisins du sud?
Au Canada, malgré la baisse des deux derniers mois, les prix des maisons sont quand même en hausse de 5.0% par rapport au sommet survenu avant la récession; un contraste flagrant par rapport à la situation aux États-Unis. En réponse à cette baisse de prix, la valeur des permis de construction pour novembre a baissé de -11.2% par rapport à octobre, un deuxième mois de baisse consécutif. La Colombie-Britannique et l’Ontario ont causé la baisse alors que le Québec a observé une hausse.
Cependant, les autorités monétaires s’inquiètent du niveau d’endettement élevé et croissant des canadiens. Certaines mesures visant à rendre l’accès au crédit plus difficile (incluant des hausses de taux d’intérêt) sont à prévoir en 2011.
Malgré la faiblesse de l’économie, la demande mondiale de pétrole continue d’augmenter alors que la distance parcourue aux États-Unis est à la hausse.
Par ailleurs, les ventes d’automobiles poursuivent leur reprise aux États-Unis, s’approchant du rythme annuel de 13 millions d’unités, mais encore bien loin de la vitesse de croisière d’avant la récession (environ 16 millions). Les dirigeants de l’entreprise canadienne Magna International anticipent des ventes de 14.8 millions d’unité en 2013.
L’inflation a été forte en décembre aux États-Unis à +0.5%, le chiffre le plus élevé des 18 derniers mois, ce qui est surtout attribuable au prix de l’essence. Excluant la nourriture et l’énergie, l’augmentation n’a été que de +0.1%, ce qui fait dire aux économistes que l’inflation demeure extrêmement faible. Les prix de la nourriture n’ont augmenté que de +0.1%, mais une plus forte augmentation est à prévoir au cours des prochains moins étant donné que les prix ont fortement augmenté chez les grossistes.
De son côté, la Chine a, encore une fois, augmenté le ratio de réserve exigé des banques, ce qui aura comme impact de restreindre la croissance du crédit.
Par ailleurs, les exportations américaines vers la Chine sont en forte augmentation depuis quelques mois; un curieux phénomène…
Finalement, une excellente citation sur le blogue de Rob Paris :
“Raising America’s debt limit is a sign of leadership failure.”
Sen. Barack Obama, March 16, 2006
Au cours de des deux premières années d’Obama en tant que président, la limite d’endettement a été augmentée trois fois (et augmentera fort probablement une quatrième fois bientôt). Cette limite a été augmentée de 26% depuis qu’Obama est en poste.
Très informatif, merci. Continuez votre bon travail, vous faites maintenant partie de mes lectures quotidiennes.
@Don
Merci!