La récession est l’un des phénomènes économiques les plus étudiés. La raison est que les récessions engendrent une augmentation du chômage, lequel peut anéantir le niveau de vie d’un individu. Ceci étant dit, même en période de boum économique, le chômage est toujours présent, même si c’est dans une moindre mesure que durant les récessions. Comment est-ce possible ? D’ailleurs, même durant les récessions, il ne suffit que de se promener dans les centres commerciaux et dans les quartiers industriels pour observer de nombreuses offres d’emplois non-comblées. Pourquoi ces occasions ne sont-elles pas saisies alors que des milliers de gens se cherchent un emploi ?
Qu’est-ce que le chômage ?
Le chômage peut être défini comme l’inactivité d’une personne souhaitant travailler. Il y a plusieurs types de chômage. Il y a tout d’abord le chômage frictionnel, qui survient temporairement lorsqu’un individu est entre deux emplois ou lorsqu’il termine ses études. On pourrait inclure le chômage saisonnier dans cette catégorie puisque les chômeurs saisonniers ne sont pas vraiment en quête d’un emploi, mais sont simplement inactif en raison de la nature saisonnière de leur emploi. Ces types de chômage ne sont pas vraiment dommageables pour le niveau de vie et ne nécessitent pas que l’on s’en préoccupe.
Le chômage conjoncturel quant à lui est relié au ralentissement de l’activité économique (voire aux récessions). Lorsque la consommation et/ou l’investissement ralentissent, la production va aussi diminuer ce qui fait en sorte que les entreprises ont besoin de moins de travailleurs. Elles vont alors les renvoyer de façon à préserver leur rentabilité, leurs flux monétaires et leur santé financière. Nous verrons plus loin que le chômage conjoncturel a souvent tendance à se transformer en chômage structurel.
Finalement, le chômage structurel découle de l’incompatibilité entre l’offre et la demande de travail. Ce type de chômage survient lorsque les compétences des travailleurs ne correspondent pas aux demandes des employeurs ayant des postes à combler. Il peut aussi s’agir de chômeurs dont les attentes salariales sont trop élevées en fonction de ce qui leur est offert. Le chômage technique entre aussi dans cette catégorie. Il survient lorsqu’une nouvelle technologie vient réduire le nombre de travailleurs nécessaires à effectuer une tâche. Les compétences de ces travailleurs deviennent alors totalement ou partiellement désuètes. Ces travailleurs deviennent alors chômeurs à défaut d’accepter un emploi ne nécessitant aucune compétence particulière dont la rémunération est conséquemment plus basse.
Pourquoi donc y a-t-il du chômage structurel persistant? Pourquoi est-ce que le chômage conjoncturel se transforme parfois en chômage structurel ? C’est ce que nous verrons dans les prochaines sections.
Qu’est-ce qu’un salaire ?
Le marché du travail n’échappe pas à la loi de l’offre et de la demande. Sur ce marché, le prix du travail est le salaire, l’offre est le nombre de gens qui se cherchent un emploi et la demande est le nombre d’emplois offerts dans un domaine particulier. Plus le salaire que vous exigez est élevé, moins il y a de chances que vous vous trouviez un emploi. Plus il y a de gens se cherchant un emploi dans votre domaine, moins le salaire que vous pourrez obtenir sera élevé. Donc, il existe un salaire qui équilibre l’offre et la demande d’emplois d’un certain type.
L’offre et la demande ne sont cependant pas immuables. En fait, elles changent constamment. Par exemple, si vous êtes un ingénieur aéronautique et qu’un nombre record d’étudiant obtienne leur diplôme dans ce domaine cette année, l’offre va augmenter; donc le salaire moyen devrait diminuer. Ce serait la même chose dans le cas où une nouvelle technologie apparaîtrait, automatisant une partie de votre travail et nécessitant donc moins d’employés pour effectuer ces tâches. D’autre part, si l’industrie connaît une grosse baisse des ventes d’avions, il est fort possible que la demande diminue; donc le salaire moyen baisserait aussi. En revanche, si vous suiviez une formation vous permettant d’acquérir une expertise très rare, il serait à prévoir que la demande augmenterait; donc votre salaire augmenterait.
L’un des facteurs les plus importants influençant le niveau des salaires est la productivité des travailleurs, c’est-à-dire la quantité de profit qu’un employé permet à l’entreprise de générer en une heure ou une année. Plus un travailleur est productif, plus la demande pour son travail sera élevée, ce qui lui permettra d’obtenir une rémunération supérieure. La productivité est évidemment fortement liée au niveau de scolarité et de formation de l’employé, ainsi qu’à son expérience et ses talents innés.
Pourquoi est-ce qu’un chirurgien peut espérer un salaire de plus de $200,000 par année ? Parce qu’un nombre très limité d’individus ont les habiletés et compétences requises pour faire un tel métier ; l’offre de chirurgien est donc restreinte. Pourquoi est-ce qu’un employé d’une chaîne de restauration rapide ne peut espérer que le salaire minimum ? Parce que celui-ci ne permet à l’entreprise de générer que quelques dizaines de dollars de profits par jour alors qu’à peu près n’importe qui peut faire ce travail; son salaire reflète donc sa faible productivité et l’offre élevée de ce type de travailleurs. Pourquoi est-ce que les Penguins de Pittsburgh sont prêts à verser un salaire de $8.7 millions par année à Sidney Crosby ? Pensez aux ventes de billets et tout ce qui va avec (bière, nourriture, etc) qu’un tel joueur peut générer, aux contrats de télévision, aux ventes de chandails et aux commandites diverses. Les revenus qu’il permet de générer sont très élevés alors que le nombre de joueurs disponibles avec de telles habiletés est excessivement bas. Son salaire reflète donc sa productivité élevée et l’offre restreinte de ce type de joueur.
L’implication principale de cette vision du marché du travail est qu’il y a un vecteur de salaires, appelons-le « salaire d’équilibre », auquel tous les emplois sont comblés et tous les travailleurs recherchant activement un emploi en trouvent un. Ainsi, l’existence d’une offre d’emploi non-comblée signifie possiblement que le salaire offert n’est pas assez élevé pour qu’un individu l’accepte. Dans le même ordre d’idées, l’existence d’un chômeur qui ne se trouve pas d’emploi signifie possiblement que les attentes salariales de ce chômeur sont trop élevées en fonction de l’offre et de la demande relativement à ses compétences. Conséquemment, il y a toujours un salaire pour lequel un poste sera comblé et pour lequel un chômeur se trouvera un emploi.
Pourquoi alors y a-t-il du chômage structurel et des offres d’emploi non‑comblées ? Cela est attribuable à un phénomène que l’on nomme résistance à la baisse des salaires. Ce concept est basé sur l’idée, simpliste je vous l’accorde, selon laquelle les gens préfère une augmentation de salaire à une réduction de salaire. Ce problème est relié au fait que les gens ne considèrent pas l’inflation lorsqu’ils évaluent un salaire. Par exemple, si votre salaire baisse de 5% cette année, mais que les prix baissent de 10%, êtes-vous plus riche ou plus pauvre ? Réponse : vous êtes plus riche puisque votre pouvoir d’achat s’améliore de +5.6%.
Si on donnait à une personne le choix entre 1) une augmentation de salaire de 5% dans une économie où les prix vont monter de 10% et 2) une diminution de salaire de 5% dans une économie où les prix vont baisser de 10%, la moyenne des gens choisiraient l’option 1, alors que l’option 2 est bien plus attrayante. Dans une étude réalisée par l’économiste Robert Shiller, 41% des participants ont répondu être en accord avec la phrase: « je pense que si mon salaire augmentait, je me sentirais plus satisfait de mon emploi et plus épanoui, même si les prix augmentaient autant que mon salaire ».[1]
Ainsi, lorsque l’activité économique diminue et que l’économie entre en récession, on observe généralement une baisse de la demande qui met une pression à la baisse sur les prix : c’est la déflation. Logiquement, lorsque les prix baissent, les salaires aussi devraient baisser pour permettre aux producteurs de préserver leur rentabilité. Ces baisses de salaire n’ont à peu près aucun impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs puisque les prix sont aussi en baisse. Cependant, les gens résistent farouchement à une baisse de salaire, surtout lorsqu’ils sont protégés par un syndicat. L’employeur n’a alors d’autre choix que de mettre des gens à la porte, ce qui génère du chômage. Sans la résistance à la baisse des salaires, les employeurs pourraient baisser les salaires lorsque les prix baissent, ce qui leur permettrait de renvoyer moins d’employés durant les récessions et les périodes de déflation.
L’observation de ce phénomène a mené à l’élaboration du concept de la courbe de Phillips (voir graphique ci-bas). Cette courbe présente une relation inversement proportionnelle entre le taux d’inflation et le taux de chômage. Ainsi, lorsque le taux d’inflation diminue, les marges de profit des producteurs diminuent, mais les employés résistent aux baisses de salaire. Les producteurs procèdent donc à des mises à pied qui occasionnent du chômage. En revanche, lorsque l’inflation augmente, les marges de profit augmentent, ce qui permet aux producteurs d’embaucher de nouveaux employés pour augmenter leur production, ce qui fait diminuer le chômage.
Bien que cette relation soit observable empiriquement, elle n’est valide qu’à court terme puisqu’après un certains temps passé au chômage dans un environnement déflationniste, les travailleurs finissent par accepter une baisse de salaire et peuvent alors se trouver un emploi, alors que dans un environnement inflationniste, les employés finissent par demander des augmentations salariales pour être compensés pour la hausse du coût de la vie.
[1] “Animal Spirits”, George Akerlof & Robert Shiller, 2009.
« En revanche, si vous suiviez une formation vous permettant d’acquérir une expertise très rare, il serait à prévoir que la demande augmenterait; donc votre salaire augmenterait. »
Le problème, c’est que les étudiants ne sont pas forcément bien renseignés sur les perspectives d’avenir des formations. Ça peut paraître étonnant, mais il y a des branches (généralement les scientifiques, ingénieurs et médecins) où il y a toujours des pénuries.
A mon avis, la raison s’explique par le fait que l’éducation est complètement déconnectée du marché du travail. Les étudiants choisissent « ce qu’ils veulent » et non « ce que le marché offre ».
Et pour une raison que j’ignore, les relations universités-entreprises sont encore très limitées (et pas seulement en France). Pour plusieurs raisons, les élèves ne semblent pas très informés sur les débouchés. J’ignore comment on pourrait régler ce problème. En fait, ce problème d’information n’est pas insoluble. Il existe des statistiques bien faites pour cela, mais puisque les universités n’en ont cure, elles ne servent plus à grand chose.
Une solution un peu collectiviste pourrait être l’élaboration d’une bourse d’étude dont les subventions diffèrent en fonction des formations : on inciterait les élèves à se diriger plutôt vers les filières à fortes perspectives d’avenir. Il y a sans doute d’autres solutions plus libérales, mais je n’ai pas trop d’idées.
J’ai juste entendu des libéraux dire que ces dysfonctionnements pouvaient s’expliquer par l’homogénéité de l’enseignement et de l’absence de concurrence. Peut-être un début d’explication.
Pour ce qui est de l’employé d’une chaîne de restauration rapide, je note qu’un salaire minimum sert surtout de subventions aux emplois à faibles perspectives d’avenir.
Pourquoi les jeunes travailleraient-ils dur à l’école s’ils sont assurés d’avoir un « travail qui paye » ? Pourquoi les parents pousseraient leurs enfants à parfaire leurs études s’ils sont assurés d’être correctement payés ?
En toute logique, les salaires médiocres devraient plutôt inciter les parents à pousser leurs enfants à bien travailler.
Mais surtout, je ne vois aucune utilité à subventionner le salaire des futurs cancres. Le salaire doit se mériter.
@M.H.
Plus les études post-secondaires sont subventionnées par les contribuables plutôt que par les étudiants eux-mêmes, moins elles sont connectées au marché du travail.
Voir le billet sur « Capitalism & Freedom » de Milton Friedman…il propose que les étudiants financent leurs études par des prêts qu’ils rembourseront une fois qu’ils seront sur le marché du travail. Dans ce système, comme ils assumeraient eux-même le coût de leurs études après avoir accédé au marché du travail, les étudiant s’assureraient d’obtenir une formation rémunératrice, et donc en demande sur le marché du travail.
Quand j’ai étudié au Québec, la quasi-totalité des étudiants assis à côté de moi y étaient parce qu’ils avaient un objectif plus ou moins précis à atteindre. Un choix mûrement réfléchi dans la plupart des cas.
De mes amis en France, j’ai le très fort sentiment que nombre d’entre eux n’auraient pas suivi certains cursus s’ils n’étaient pas si bon marché.
Ainsi nous avons en France des filières poubelles : histoire, géographie, sociologie, psychologie et même droit dans une moindre mesure. Le plus dramatique c’est que les quelques étudiants véritablement motivés et sérieux dans leur démarche se retrouvent entourés par des glandeurs qui vont à la fac’ pour passer le temps. Bel environnement de travail et d’étude ! Ceux sont d’ailleurs souvent eux qui vont être si prompt à « faire la grève » et à bloquer les universités. Eux n’ont aucun avenir, pourquoi diable les autres en auraient-ils un ?
Pour ma part je penses que 99% des études « scolaire » sont sur valorisés aussi bien en terme de prestige qu’en terme de valeur pour les entreprises. Pour faire court et en forçant le trait, un diplôme n’a la plupart du temps pas plus de valeur que la papier sur lequel il est imprimé. Mon expérience personnelle m’a mainte fois démontré qu’une personne motivé avec un niveau d’éducation moyen est infiniment plus performante qu’une personne avec un niveau d’éducation élevé. Que les entreprise croient encore au « miracle de l’éducation » me laisse rêveur. C’est aussi illusoire que de croire aux hommes politiques. Globalement l’éducation scolaire en France est plus une manière de « triller » simplement les individus afin de séparer la société en strates (très mauvais/ mauvais/ ordinaire/ bon/ très bon…). Cela permet aux entreprises de recruter sans se prendre la tête et en se donnant l’impression de ne pas prendre de risque (« il est ingénieur, il peut pas être mauvais…) et les gens en général de se retrouver dans un schéma de société rassurant ou l’obtention de diplôme garantis (ou du moins facilite grandement) l’obtention d’un emplois. Les entreprises ont complètement abandonné la formation et la promotion interne au profits d’une gestion entièrement tourné vers le tout diplôme. Lorsque j’ai occupé mon premier emploie à la sortie de ma scolarité (et après mon service militaire) J’ai vraiment pris conscience du temps perdu à l’école et quelques années plus tard j’ai dis à mon patron qui cherchait à embaucher un employé : embauche un gars de 16 ans motivé, en 6 mois il sera rentable, vous le paierez moins que moi, il se défoncera au boulot et il aura gagné 7 ans de salaire et d’expérience par rapport à un diplômé… Pour 99% des emploies allez à l’école jusqu’à 16 ans est amplement suffisant si le reste de la formation se fait sur le terrain directement en entreprise avec un système de tutorat. C’est une perte énorme pour la société en général de faire l’impasses sur les capacités de créations et de production des jeunes et de les forcer à perdre leurs plus belles années à hanter les inutiles couloirs des écoles.
@Laurent
Je suis d’accord avec l’essentiel de ce que tu dis. L’éducation est devenu un système « d’écrémage »; un véritable séparateur à grain.
Mon cher minarchiste… tu décris ici l’ancien système. Quand nous étions à la préhistoire. Nous n’étions que des bêtes, ou presque…
Mais le 21 novembre 1996 nous sommes sortis de cette barbarie, de cette dictature du marché. L’assemblée nationale adoptait la loi sur l’équité salariale!
http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/home.php# , 1996 c 43.
Nous sommes maintenant dans un univers évolué où chaque emploi est rémunéré selon les exigences de l’emploi et non bêtement selon l’offre et la demande!
Bien sûr, s’il y a une pénurie d’informaticiens (emploi traditionnellement masculin) on peut augmenter le salaire mais il faudra alors, pour respecter la loi, augmenter le salaire des réceptionnistes dans la même proportion (remarque que l’inverse n’est pas vrai).
Si ce n’est pas beau l’évolution!
Ah… Euh… Ton sujet, c’était le chômage?
Désolé, mon commentaire n’a sans doute aucun lien avec le chômage…
;o)
Juste pour être sûr d’être bien compris: mon message contenait beaucoup d’ironie. La loi sur l’équité salariale, si elle était respectée, conduirait plusieurs entreprises à la faillite ou du moins les empêcherait de progresser. Un bel exemple de bonne volonté entraînant des conséquences plus néfastes que le … « problème » … à régler.
Une question que je n’ai jamais élucidée. Si les subventions scolaires tendent à déconnecter l’éducation à la réalité économique, les distorsions restent disproportionnelles. Il y a des filières plus engorgées que d’autres. De vieux camarades qui sont allés en fac (université) me disaient, d’après leurs souvenirs, que personne ne semblait savoir quoi que ce soit sur les débouchés, et que chacun faisait ce qu’il aime sans plus se casser la tête. Point final.
Normalement, une filière engorgée verra ses taux de salaire se réduire comme peau de chagrin, et inversement si la filière est désengorgée. On peut penser que ce « signal » envoyé aux étudiants leur permettra de mieux se diriger pour faire correspondre leurs qualifications aux besoins du marché, et donc, en fonction des taux de salaire. Mais là encore, il me semble qu’en université, les étudiants ne savent rien de tout ça. J’ignore si c’est vrai, mais ce sont des bruits que j’ai entendu.
Est-ce que la simple privatisation suffit à compenser ces problèmes d’information, ou resteraient-ils insolubles ?
Il existe des sites internet comme http://www.reperes.qc.ca qui contient de l’informations sur les débouchées de presque toute les formations universitaires et collégiales disponibles.
Genève et Vaud ont la particularité d’être des cantons limitrophes à la France (Ain et Haute-Savoie).
L’attractivité des salaires (très nettement supérieur au smic français) attirent des travailleurs résident en France voisine, je m’empresse vite de dire que l’attractivité du logement en France voisine attire également des suisso-frontaliers.
Ceci dit, le coût de la vie des frontaliers travailleurs français étant inférieur en rapport à celui d’un résident genevois, ceux-ci peuvent travailler à Genève à un moindre coût par rapport à un travailleur résident à Genève.
Cette opportunité est une aubaine pour les employeurs, que ce soit l’administration genevoise, vaudoise ou une société privée, pour engager cette main-d’œuvre « bon marché » dans tous les secteurs d’activité (restauration, construction, administration, soins médicaux etc).
Inévitablement, le gâteau des postes de travail à repourvoir est divisé entre habitants de la région Franco-valdo-genevoise, sachant que pour les résidents suisses il est parfaitement inconcevable (question de coût du travail) de travailler en France voisine, ceci à moins de se loger sous une tente au bord du Rhône à Genève.
Il y a donc un déséquilibre entre la demande d’un travailleur frontalier et celle d’un travailleur résident ce qui fausse le libre marché de l’emploi.
Certaine branche politique en on fait leur cheval de bataille et elles estiment qu’il suffit d’engager de la main-d’œuvre frontalière pour laquelle une pénurie de travailleur existe. Je pense ici à la restauration, la construction et au domaine des soins-médicaux et d’accorder une préférence aux travailleurs genevois pour les autres places de travail, ce qui diminuerait le chômage dans ces secteurs d’activité.
Personnellement, je m’oppose à une telle ségrégation qui reviendrait à « piller » le territoire voisin d’une main d’œuvre essentielle à leur développement économique.