Ce billet fait suite à mes autres billets sur le commerce international publiés ici et ici. Je vous encourage fortement à les revoir.
L’un des grands mythes découlant du keynésianisme est la croyance selon laquelle les déficits de la balance commerciale sont mauvais et qu’il faille agir pour les éradiquer. Pour les néophytes, la balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations d’un pays. Lorsque les importations sont plus élevées que les exportations sur une période donnée, la balance commerciale est dîtes en déficit.
Premièrement, il est mathématiquement impossible que tous les pays affichent un surplus à leur balance commerciale. Autrement dit, la somme de toutes les balances commerciales de tous les pays est de zéro. Est-ce que les pays affichant un déficit commercial sont plus pauvres que ceux qui ont un surplus? Absolument pas, certains des pays ayant les déficits commerciaux les plus élevés figurent parmi les plus riches de la terre. Parmi ceux-ci, on retrouve la Nouvelle-Zélande, l’Irlande, le Portugal, la France, l’Italie, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Lorsqu’un individu importe quelque chose d’un autre pays, il échange de l’argent qui sort de son pays contre des biens qui entrent dans son pays. Par exemple, j’ai récemment acheté un livre en provenance des États-Unis via l’internet. J’ai échangé des dollars canadiens contre des dollars américains, que j’ai envoyés à Amazon, qui m’a expédié le livre en retour. La personne qui m’a vendu les dollars américains a obtenu des dollars canadiens en retour. Si cette personne veut les utiliser, elle devra d’une façon ou d’une autre les dépenser contre des biens ou services produits au Canada. Sinon, elle pourra les utiliser pour investir au Canada. Tôt ou tard, ces dollars canadiens reviendront au Canada.
Si l’argent est utilisé pour investir dans le capital productif du pays, c’est une bonne chose. Par exemple, lorsqu’une multinationale étrangère établit une nouvelle usine dans notre pays ou que des étrangers achètent des actions d’entreprises opérant au Canada, ce qui leur permet de financer leur expansion. L’investissement étranger est une très bonne chose pour la prospérité d’un pays.
Par contre, si l’argent est utilisé pour financer l’endettement croissant de la nation (ménages et gouvernements), là il y a un problème; c’est là qu’est la nuance entre un déficit commercial bénin et un déficit commercial potentiellement problématique. Ce genre de déficit commercial est le signe que la nation en question vit au-dessus de ses moyens; c’est-à-dire qu’elle s’endette pour consommer; qu’elle hypothèque son avenir pour dépenser plus à présent. C’est notamment le cas lorsque la Chine utilise ses dollars américains pour acheter des bons du trésor du gouvernement fédéral américain, ce qui s’est produit outre mesure au cours des années 2000s.
Ceci étant dit, il est très important de comprendre que le déficit commercial n’est pas la cause de ce problème, c’est le symptôme. Le véritable problème n’est pas que les exportations soient inférieures aux importations, mais bien que l’endettement est en hausse et que le pays vit au-dessus de ses moyens. Il est donc futile, voire néfaste, de mettre en place des politiques visant à stimuler les exportations (ou restreindre les importations). Il faut régler un problème en s’attaquant aux causes, et non aux symptômes!
Le scénario catastrophe survient lorsque la banque centrale d’un pays crée de la monnaie à profusion, ce qui facilite l’endettement et encourage la consommation présente. Les importations sont alors stimulées par cette demande locale plus élevée, mais il n’y a aucun effet direct sur les exportations. La balance commerciale se détériore donc automatiquement. En fait, depuis l’abandon total de l’étalon-or en 1971, qui a permis aux États-Unis de générer une croissance exponentielle de leur masse monétaire, l’endettement n’a pas cessé d’y croître, de pair avec leur déficit de la balance commerciale.
Le graphique suivant présente la balance commerciale des États-Unis. Notez que la hausse récente est attribuable à la récession, durant laquelle la consommation a grandement fait diminuer les importations.
Finalement, il ne faut pas oublier que les déficits commerciaux résultent d’échanges volontaires entre des individus situés de part et d’autre de ligne imaginaires que l’on nomme frontières. Par définition, un échange ne fait que des gagnants. Si l’une des deux parties prenant part à l’échange se sentait flouée par celui-ci, elle refuserait d’y prendre part. Si l’échange a lieu, c’est donc que les deux parties ont davantage besoin de ce qu’elles obtiennent que de ce qu’elles donnent en retour. Il en résulte donc qu’après l’échange, les deux parties y ayant participé se retrouvent avec quelque chose qui a plus de valeur à leurs yeux que ce qu’elles ont donné en échange. Par exemple, le livre que Amazon m’a expédié a plus de valeur à mes yeux que les $25 que j’ai remis à Amazon pour l’obtenir. En revanche, Amazon préfère obtenir mon argent plutôt que de garder le livre dans son inventaire. On peut donc conclure qu’Amazon ET moi sommes tous les deux plus satisfaits après l’échange que nous l’étions avant.
Comment un tel échange peut-il bien nuire au Canada? Peut-être nuit-il aux détaillants canadiens de livre et par conséquent à l’emploi au Canada? Si j’ai décidé d’acheter ce livre de Amazon aux États-Unis, c’est que le prix était plus attrayant. Si je l’avais acheté au Canada, je l’aurais payé $35. Cela aurait certes contribué à l’industrie canadienne des détaillants de livres et au niveau d’emploi dans cette industrie; c’est ce que l’on verrait. Cependant, ce qu’on ne verrait pas est que pour payer ce $10 supplémentaire, je devrais réduire ma consommation d’un autre bien, disons de la musique. Cette baisse de consommation de musique affecterait négativement l’industrie canadienne des détaillants de musique ainsi que les emplois qui y sont reliés. On peut donc conclure que les deux transactions sont pratiquement équivalentes pour l’économie canadienne et l’emploi au Canada, excepté que si on m’obligeait à acheter le livre au Canada pour $35, mon niveau de vie serait diminué de $10 puisque je devrais me priver de $10 musique, alors que dans un libre-marché mon niveau de vie serait plus élevé puisque j’aurais à la fois le livre à $25 et $10 de musique.
Lorsque vous échangez votre travail contre une rémunération, votre employeur engendre un déficit commercial envers vous. Dans le même ordre d’idées, lorsque vous achetez des denrées à l’épicerie, vous engendrez un déficit commercial envers l’épicier. Est-ce que cela est mauvais signe pour vous ou votre employeur? Pas du tout! Par contre, si vous vous achetez une immense résidence, encourant ainsi un déficit commercial avec le vendeur de cette résidence, financée par un prêt hypothécaire dont les versements monopoliseront 50% de votre revenu, là il y a un problème. Le problème n’est pas le déficit envers le vendeur de la résidence, mais bien l’ampleur de la dette ayant servi à le financer.
Encore une fois, Frédéric Bastiat nous propose un exemple éloquent de l’absurdité de la lutte aux déficits commerciaux. Dans son exemple, un vignoble de France vend son vin pour 50 francs par caisse à un exportateur Français qui l’apporte en Angleterre pour l’y vendre. Les douanes enregistreraient donc une exportation de 50 francs. Ce marchand revend ensuite ce vin pour 70 francs (ou l’équivalent en livres) en Angleterre. Supposons ensuite que ce marchand Français utilise ces 70 francs nouvellement obtenus en Angleterre pour acquérir du charbon produit en Angleterre et l’exporter en France. Les douanes françaises enregistreraient une importation de 70 francs. Disons que ce charbon se vende ensuite pour 90 francs en France. Le marchand Français ferait donc un profit total de 40 francs, mais la balance commerciale française afficherait un déficit de 20 francs (50 francs d’exportations de vin moins 70 francs d’importations de charbon). Est-ce que ce déficit commercial est problématique? Pas du tout! Au cours de ces transactions, la France obtient l’équivalent de 90 francs de charbon contre une caisse de vin à 50 francs. Le déficit commercial de la France n’est alors que le reflet du succès de son marchand!
Maintenant, si vous êtes toujours convaincus que les déficits commerciaux sont mauvais en eux-mêmes, je vous défie de m’expliquer comment cela pourrait bien être le cas…
Lolll ça me fais rire lorsque vous expliquez des choses comme ça. Je comprend pourquoi vous l’expliquez et je comprenais déjà la façon dont ça fonctionne et pourquoi la balance commerciale est quelquechose de totalement insignifiant (sauf comme symptômes, comme vous le dites, je n’avais pas fait le lien avant ça).
Ce qui me fais rire c’est qu’il soit nécessaire de l’expliquer. Ce qui me fait rire, c’est que les gens écoutent les analystes à la radio (je pense à ceux du 98.5 par exemple)… le gars raconte des niaiseries sans bon sens, il utilise des métaphores pour rendre ça plus intéressant, il fait la moyenne de ce que les bourses ont enregistré et fait des conclusions… C’est le genre de personne qui vas raconter que ça vas mal aux USA parce que la balance commerciale est déficitaire et qu’ils exportent des emploi.
Ça me fais rire de savoir que je serais meilleur pour expliquer l’économie à la radio que les fameux experts. Ils sont tellement profond dans leurs calculs macro-économiques.. mais ils oublient la réalité.
Merci du bel article, je vais le montrer au gens qui sont moindrement ouvert.
Vous avez pris l’exemple d’Amazon de moi? Vous oubliez de mentionner que même que beaucoup de livres sont vendus sur Amazon le sont par des commerçants particuliers, ce qui rend votre exemple encore plus concret. Par exemple, peut-être que je vais m’acheter trois livres usagés sur Amazon de trois détaillants différents pour combler un besoin d’avoir plus de livres malgré qu’ils sont pas neufs au lieu d’acheter uniquement un livre neuf. Tout comme qu’il m’arrive parfois d’hésiter à acheter un livre usagé selon son prix et donc de me trouver un substitut.
Même que certaines entreprises vendent en coopération volontaire avec des bibliothèques des livres élagués dont j’aime beaucoup collectionner.
Avec cela:
-Le vendeur intermédiaire est content car cela fait un livre de moins dans son entrepôt. Il pourra alors mettre un autre livre dans son entrepôt.
-La bibliothèque est contente car cela lui permet d’épargner de l’espace tout en se souciant peu de la logistique associée à la vente des livres élagués qu’elle confie à un intermédiaire, bien qu’elle reçoit des recettes de l’intermédiaire tel que convenu dans un accord. Donc, c’est un win-win.
-Et moi, en tant que consommateur, je suis bien content d’avoir un livre qui a déjà été utilisé et que je vais pouvoir réutiliser, surtout que cela ne me dérange qu’il soit un ancien livre de bibliothèque quitte à ce qu’il soit à un bon prix. Même que certains livres de bibliothèque ont un beau couvert laminé.
Je rigole, mais je considère que le problème de nos supposés «experts» en économie dans les médias sont qu’ils sont uniquement devenus avec le temps des perroquets sans réellement comprendre vraiment ce qu’ils disent.
J’ai utilisé l’exemple d’Amazon parce que le jour où j’ai écrit ce billet, je venais de recevoir un livre que j’avais commandé.
Même avis que Kevin. Mais je trouve ça aussi très désespérant… Cet article est comme d’hab’ très intéressant, mais qu’il est dur de propager ces idées « dans la masse ».
Quand je parle avec mes amis à propos des origines de la crise ou de la nuisance des subventions… bon sang ça ne passe pas ! Quand bien même les arguments l’emporte, leur position ne bouge pas.
Idem avec la légalisation/dépénalisation des drogues (mêmes dures), on a beau leur démontrer à quel point c’est moins nuisible que la guerre anti-drogue, ils se réfugient derrière des idées reçues pourtant mises en pièce par l’expérience de pays comme les Pays-Bas ou le Portugal.
À ce sujet, s’il est dispo au Québec, je vous conseille vivement la lecture du dernier numéro de Books : http://www.booksmag.fr/audio-video/v/presentation-en-images-et-en-musique-du-n15-1.html
@Xavier
« Quand bien même les arguments l’emporte, leur position ne bouge pas. »
Avant d’accepter vos arguments, il faut d’abord qu’ils avouent qu’ils avaient tort, et ça beaucoup de gens en sont incapables. Plus tu leur démontres que leur position est absurde, plus ils ont l’impression d’avoir été idiots. Ils préfèrent souvent défendre l’indéfendable plutôt que d’exposer une potentielle faiblesse.
De plus, certains refusent d’accepter l’évidence parce que celle-ci va à l’encontre de leurs valeurs. Par exemple, ceux qui éprouvent de la compassion envers les travailleurs sans compétence ne voient pas comment une hausse du salaire minimum peut nuire à ces travailleurs.
Il faut leur laisser le temps de digérer et de graduellement changer leur façon de voir les choses sans perdre la face. Adoptez l’approche de Bastiat (ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas) et des paraboles simples (exemple l’île déserte).
Effectivement. Ce serait d’utilité publique de reprendre les écrits de Bastiat et de les remettre au goût du jour (le style est un peu suranné quand même).
C’est à peu près impossible de changer une personne d’avis passé un certain âge. Mon intérêt pour les idées libérales classique vien de mon père… mais pourtant il utilise aussi des sophisme et des raccourci. Je les lui fais remarquer des fois mais il est intraitable.
À la base, vous allez convaincre quelqu’un s’il est ouvert d’esprit et qu’il accepte la majeure partie de ce que vous dites. Le petit 10% avec lequel il n’est pas d’accord, il continuera à y penser parce qu’il s’identifie à vous.
L’humain est un drôle d’animal, si vous discutez avec une personne et que vos opinions sont très proche, si vous dégagez une impression d’autorité et d’assurance, la personne vous écoutera avec intérêt et sera disposée à changer d’avis. Si vous manquez de précision ou d’assurance, ou alors que vous avez trop de ferveur ou que ça ressemble à une obsession, ils seront agacé.
Pour éviter les conflit, ce que je fais c’est que je donne du terrain à mon interlocuteur. Par exemple, je le laisse chialer sur « X » et « X » chose mais sans rien dire et j’approuve. Une fois qu’il a exposé son point de vue, je lui explique l’origine des problème. Exemple stupide, quelqu’un parle des drogues et des dommages etc. Vous le laissez parler des dommages et des horreurs et tout. Par la suite, vous lui demandez pourquoi est-ce que l’alcool cause moins de dommages et pourquoi la majorité des consommateurs sont responsables? Il vous répondra que c’est la même chose mais vous pouvez enchaîner sur les dommages neurologiques de l’alcool et les mettre en perspective avec les autre drogues légales.
Vous enchaînez en décrivant la prohibition au début du siècle, l’émergence des criminels (Capone) et l’augmentation des problèmes lié à l’alcoolisme. Ensuite vous rapportez des études qui démontrent que même l’héroine, dans des concentrations raisonnables (et pas coupée avec du stock dégueu) ne crée pas de dépendance aussi intense et pourrait être consommé comme un verre de vin (quoi que beaucoup moins social mais bon… le but c’est de montrer le principe).
L’idéal pour discuter de sujets qui sont moins connu, c’est plus facile d’amener l’interlocuteur à s’identifier à nos idées si on accepte les siennes et qu’on clarifie. J’ai remarqué que lorsque je rajoute à ce que les gens disent, ils accrochent plus à ce que je dis.
Ce n’est pas de la manipulation, c’est simplement garder l’autre personne ouverte.
Bravo pour la magnifique démonstration. La seule remarque/question que j’ai est la suivante : n’en est-on pas arrivé (aux usa) à un stade où par une incertitude concernant le futur de la taxation , l’argent « réel » part à l’étranger au lieu de contribuer à une relance locale?
Je m’en allais écrire que vous étiez dans les patates… avant de lire ceci:
« Par contre, si l’argent est utilisé pour financer l’endettement croissant de la nation (ménages et gouvernements), là il y a un problème; c’est là qu’est la nuance entre un déficit commercial bénin et un déficit commercial potentiellement problématique. Ce genre de déficit commercial est le signe que la nation en question vit au-dessus de ses moyens; c’est-à-dire qu’elle s’endette pour consommer; qu’elle hypothèque son avenir pour dépenser plus à présent. C’est notamment le cas lorsque la Chine utilise ses dollars américains pour acheter des bons du trésor du gouvernement fédéral américain, ce qui s’est produit outre mesure au cours des années 2000s.
Ceci étant dit, il est très important de comprendre que le déficit commercial n’est pas la cause de ce problème, c’est le symptôme »
***
Bravo !!! 🙂
Car j’ai déjà lu des économistes « à tendance libertarienne » qui ne faisaient pas cette nuance.
Vous devriez enseigner (si ce n’est pas déjà le cas)
Et je vais venir dans votre classe pour vous « surveiller »
😉
@ Minarchiste:
Je crois avoir trouvé une petite erreur dans votre exposé. Rien de bien grave, mais je n’ose pas en parler, de peur de partir une autre « gé-guerre » entre nous…
L’article est intéressant.
Il est cependant regrettable que vous ne parliez pas des « réserves de changes ».
Lorsqu’un américain achète chinois, son dollar part en Chine. L’entreprise chinoise, pour payer son salarié, doit convertir le dollar en yuan. Mais si les américains sont importateurs nets, l’afflux de dollars sur le sol chinois va faire monter le cours du yuan, sous l’effet de l’offre et de la demande. L’entreprise doit payer plus cher pour obtenir ce yuan car il est plus rare, ce qui revient à un renchérissement du coût de la main d’œuvre. Alors le prix des exportations chinoises gonfle, et les américains importent moins.
La banque centrale chinoise, en fabricant de la monnaie, évite ainsi au yuan de s’apprécier. C’est pourquoi le prix des importations chinoises reste bas aux USA.
Il y a fort à parier que sans politique de « change fixe » via l’inflation, le déficit commercial des USA serait moins important qu’il ne l’est aujourd’hui, et les chinois seraient plus riches.
C’est, du moins, ce que j’ai compris en visionnant la vidéo ci-dessous :
Je n’en ai pas parlé parce que l’article était déjà long et que mon but était davantage de cibler cette crainte injustifiée et maladive des déficits commerciaux.
Par ailleurs, j’avais parlé du phénomène auquel vous faîtes référence dans le billet suivant (cité dans la première ligne du billet):
https://minarchiste.wordpress.com/2010/04/08/le-culte-des-exportations/
Bonjour, j’aime beaucoup ton article.
Toutefois, il y a un aspect qui n’est pas abordé, c’est quand un pays achète de la monnaie d’un autre pays… par exemple, il est possible a l’américain qui a des dollars canadiens de les convertir en dollars américains. Que se passe-t-il alors en coulisse ?
Autre question, comment on détermine si un déficit commercial est le symptôme d’une dette qui enfle ou non ? quel impact a le déficit sur la dette ? faut-il mettre les 2 courbes en parallèle ?
Enfin une remarque au sujet de l’amélioration du pouvoir d’achat en achetant moins cher sur Amazon au détriment du vendeur local : c’est un gain réel, certes, mais TEMPORAIRE, dans la mesure ou (et ce qu’on constate à l’échelle d’un pays) la concurrence internationale va obliger le pays importateur (canada en l’occurence) à baisser ses prix, soit par la hausse de la productivité (qui n’est pas redistribuée aux salariés on le sait), soit par la baisse des salaires soit par la fermeture. Au final, le pouvoir d’achat baissera, car un jour ou l’autre, il faudra « y passer », ou alors il faut croire la chimère que les pays occidentaux seront toujours en avance sur l’orient. Mais ce n’est plus le cas … on a perdu le lead scientifique face à la Chine en l’occurence. Donc…
@yoananda
« il est possible a l’américain qui a des dollars canadiens de les convertir en dollars américains. Que se passe-t-il alors en coulisse ? »
Ces opérations sont conclues sur le marché des changes, un marché comme les autres dirigé par l’offre et la demande de devises, donc rien de spécial en coulisse.
« comment on détermine si un déficit commercial est le symptôme d’une dette qui enfle ou non ? »
En observant les flux monétaires et les ratios d’endettement. Pour financer un déficit commercial, il faut un influx de capital étranger. Si cet influx sert à financer de la dette gouvernementale ou des MBS, c’est que le pays vit au-dessus de ses moyens. En revanche, si cet influx finance des projets d’investissement (par exemple, l’investissement de China Investment Corporation dans un joint venture avec l’entreprise Canadienne Penn-West pour le dévelopement du projet pétrolier Seal en Alberta), c’est positif puisque ça générera de la richesse pour le pays qui reçoit cet investissement en augmentant le capital productif.
« la hausse de la productivité (qui n’est pas redistribuée aux salariés on le sait), »
Ça dépend, il faut comparer les bons chiffres. Voir ceci:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/09/06/salaires-reels-et-productivite/
Vous changerez sûrement d’avis.
Bienvenue sur le blogue!
@minarchiste,
heu… je suis censé changer d’avis a quel sujet au juste ? lol
vous dites la même chose que moi :
« L’autre chose à considérer est aussi la source des gains de productivité. Si ceux-ci proviennent d’une amélioration de la technologie permettant de réduire l’intensité du travail requis pour une tâche, il est normal que ces gains de productivité ne soient pas accompagnés d’un gain salarial pour les travailleurs (dans le cas où cette technologie ne nécessite pas que le travailleur obtienne de nouvelles compétences plus pointues). »
la hausse de productivité n’est pas redistribuée aux salariés. Ou est la différence ? C’est l’entreprise qui est considérée comme plus productive et pas le salarié, donc le salaire de l’employé en bout de chaîne ne suit pas.
Au final, c’est la répartition des gains de productivité et de la richesse qui compte. Mais dans cet article vous parlez des USA. Ce que je peux vous dire, c’est qu’ici en France ou je réside, si je compare sur 10 ans mon salaire avec le prix d’achat des maisons, mon pouvoir d’achat a été diminué par 2 !
Après, je sais bien que c’est réducteur, mais c’est une réalité. Il faudrait que j’arrive a retrouver les chiffres de la location pour voir aussi…
Voila, je viens de vérifier, en 10 ans, je dois consacrer 1/3 de mon revenu a mon loyer au lieu d’1/4 en 2000. En euro constants ! Et pourtant, j’ai 10 ans d’expérience en plus, donc je devrais gagner plus ! Je parle pour un logement équivalent, même surface, même standing.
Donc moi, la redistribution, je ne la vois pas, pourtant, la productivité (du pays) et mon expérience ont augmentés …
la question, c’est qui doit retirer les fruits de la robotisation ? uniquement les financiers ? (ce qui est la cas actuellement)
@Yonanda
Je pense que vous faîtes fausse route. Ce qu’il faut comparer est le salaire réel à la productivité, et non le pouvoir d’achat en logement de votre salaire nominal.
N’oubliez pas que l’inflation résulte de la création de monnaie et que les prix de votre logement sont influencés par pleins de facteurs.
Je ne vois vraiment pas où vous voulez en venir avec ce calcul simpliste.
« la question, c’est qui doit retirer les fruits de la robotisation ? uniquement les financiers ? »
Les financiers?? Voyons! Ce sont d’abord les actionnaires qui doivent en bénéficier puisque c’est avec leur argent que l’investissement est réalisé. Par la suite, c’est l’ensemble de la société qui en bénéficiera grâce à une baisse de prix (dans un environnement concurrentiel non contrôlé par l’État).
Et n’oubliez pas que les actionnaires, c’est nous tous à travers nos épargnes et nos fonds de pension.
Je constate que vous êtes nouveau sur le blogue. Voici donc quelques articles qui éclaireront vos questionnements:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/05/03/limportance-du-profit/
https://minarchiste.wordpress.com/2010/05/10/vive-le-capital/
https://minarchiste.wordpress.com/2010/03/05/la-concurrence-et-le-bon-fonctionnement-dun-marche/
https://minarchiste.wordpress.com/2009/09/25/le-role-economique-du-marche-des-capitaux/
https://minarchiste.wordpress.com/2010/07/23/comment-se-fait-il-que-les-prix-montent-toujours-%e2%80%93-partie-3/
Aie … lol …
c’est une vision trop simpliste pour moi du fonctionnement de l’économie. Dans un monde idéal peuplé par des robots, peut être qu’on pourrait voir les choses ainsi… comme l’utopie communiste qui aurait pu fonctionner avec des humains uniquement altruiste. Mais très éloignée de la réalité du terrain l’un comme l’autre.
ceci dit je retiens quand même la notion que le déficit commercial n’est grave qu’en cas d’endettement trop prononcé. C’est l’essentiel, non ?
Et surtout, c’est le cas de la France !
@yoananda
« Et surtout, c’est le cas de la France ! »
Et dans la plupart des pays qui pense que le capitalisme implique « une vision trop simpliste du fonctionnement de l’économie ».
Et il ne faut pas confondre capitalisme, libéralisme, économie de marché, minarchisme … et autres « ismes » qui ne restent que des idéologies, plus ou moins adaptées (a un certain contexte socio-économico-culturel).
Ce sont par essence, des simplifications, sinon il n’y aurait pas de théorie économique, c’est trop complexe (puisque l’humain est chaotique par essence – au sens « fractal » du terme). Le problème c’est que ces « simplifications » sont ignorées, évacuées ou sous-estimées, et sans garde fou, la plupart du temps !!
@yoananda
C’est justement la complexité de l’humain qui fait en sorte que le système capitalisme et l’idéologie libérale (dans le vrai sens du terme) soient les mieux adaptés à la réalité.
En ce sens, ce sont les interventions de l’État qui sont basées sur des théories découlant d’une sur-simplification de l’économie.
Par exemple, les interventions monétaires des banques centrales sont inspirées de la courbe de Philips, laquelle met en relation le chômage et l’inflation.
Comme si l’économie se résumait à ces deux variables!
Voir ceci:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/11/08/pourquoi-y-a-t-il-du-chomage-partie-1/
Je n’ai pas compris, on dirait que tu considère les banques centrales comme des émanations étatiques alors qu’elles sont statutairement indépendantes (et privées). Leur objectif annoncé, et celui que leur actes prouvent est de protéger l’épargnant, l’actionnariat en somme.
Tu semble les critiquer (ou pas, je ne sais pas) alors qu’elles sont libérales, en plus le monétarisme c’est Friedman qui était un (ultra)libertarien.
Es-tu pour ou contre le monopole d’émission monétaire et de fixation du taux d’intérêt ? c’est pas très capitaliste les monopoles je trouve.
@yoananda
« tu considère les banques centrales comme des émanations étatiques alors qu’elles sont statutairement indépendantes (et privées). »
Les banques centrales ont obtenu un immense privilège du gouvernement qu’elles mettent au profit des banques commerciales et en échange duquel elles permettent au gouvernement de financer ses excès.
« Leur objectif annoncé, et celui que leur actes prouvent est de protéger l’épargnant »
Quoi?? Êtes-vous tombé sur la tête? Elles ont éradiqué plus de 95% du pouvoir d’achat de la monnaie (tant au Canada qu’aux États-Unis) depuis leur création au grand profit des banques et des bénéficiaires des derniers publics, sur le dos des épargnants.
« Tu semble les critiquer (ou pas, je ne sais pas) alors qu’elles sont libérales, »
Re-quoi? Un monopole garantit par l’État n’est absolument pas libéral, au contraire. La monnaie n’est pas libre, elle est imposée et manipulée.
« en plus le monétarisme c’est Friedman qui était un (ultra)libertarien. »
Pas du tout. Friedman est libéral certes, mais certainement pas libertarien.
« Es-tu pour ou contre le monopole d’émission monétaire et de fixation du taux d’intérêt ? »
Absolument contre. Vive la monnaie libre…
@minarchiste
la formulation de ton post n’était pas claire pour moi, d’ou mes questions. Maintenant je comprends mieux ta position.
excuses moi, mais c’est pas moi qui l’ai inventé que Friedman est libertarien : http://www.minarchisteqc.com/2008/08/le-libertarianisme-selon-milton-friedman-partie-2/
c’est aussi mentionné sur la page wikipedia !
c’est un minarchiste comme toi qui le dit en plus !
Oui, je réitère, protéger l’épargnant en garantissant une inflation autour de 1 à 2%. C’est du moins la ligne officielle. Sur le long terme, je reconnais que le pouvoir d’achat de la monnaie s’érode, mais quoi de plus normal au fond pour pousser a investir en actions …
Ok pour les monnaies libres, sur ce point la on est d’accord.
Alors, j’ai une question pour les minarchistes : sans état comment éviter le retour du féodalisme ?
Pour le moment, c’est l’objection la plus importante que j’ai en tête.
Les banques centrales ne sont aucunement privées.
Prend la Fed par exemple dont son but est essentiellement d’imprimer des billets selon les implusions gouvernementales du moment. Or, dans la grande majorité des cas de crise économique, on peut trouver la Fed responsable…
Même la Banque du Canada:
http://www.leblogueduql.org/2010/03/anniversaire-de-la-banque-du-canada-75-ans-de-contrefacon.html
En fait, tu as tendance à confondre le monétarisme et l’école Autrichienne d’économie. Friedman a des idées libertariennes au niveau social et il a toujours été cohérant là-dessus avec l’abolition de la conscription et la légalisation des drogues, mais honnêtement ses théories économiques sont assez disctuables en somme. Or, le Monétarisme et le Keynésianisme ont beaucoup en commun.
@yoananda
« excuses moi, mais c’est pas moi qui l’ai inventé que Friedman est libertarien »
Oh, je suis bien au courant que beaucoup de gens le considère libertarien et qu’il se disait lui-même en être un. À quel niveau de tolérance de l’État une personne est-elle libertarienne ou non? Il n’y a pas vraiment de seuil établi ou de définition officielle. Je considère que Friedman n’est pas libertarien, mais ce n’est que mon opinion.
« protéger l’épargnant en garantissant une inflation autour de 1 à 2%. »
Je préfèrerais que la banque centrale ne fasse rien du tout.
Notez que si une année donnée l’IPC monte de 3% et que la productivité s’améliore de 2%, l’inflation n’est pas de 3%, comme on voudrait vous le faire croire, mais bien de 5%. Vous auriez dû payer vos biens et services 2% moins cher que l’an passé grâce à la meilleure productivité de l’économie, mais en raison de la création de monnaie, vous les paierai 3% plus cher.
Ainsi, même si les banques centrales maintiennent l’inflation autour de leur cible de 2%, elles créent de la monnaie à des rythmes de 5% à 7%, ce qui est bien suffisant pour engendrer des bulles spéculatives et des boums économiques insoutenables. J’ai un dossier complet là-dessus:
https://minarchiste.wordpress.com/2010/08/09/les-bulles-speculatives-partie-1/
https://minarchiste.wordpress.com/2010/08/13/les-bulles-speculatives-partie-2/
https://minarchiste.wordpress.com/2010/08/18/les-bulles-speculatives-partie-3/
« mais quoi de plus normal au fond pour pousser a investir en actions … »
Pourquoi? Pour subventionner les entreprises sur le dos du pouvoir d’achat au risque de créer des débalancements majeurs dans l’économie? Je n’y vois pas l’intérêt.
« sans état comment éviter le retour du féodalisme ? »
Minarchisme signifie État minimal, et non pas d’État. Voir la section « À Propos » de ce blogue.
« les minarchistes : sans état »
Oxymoron?
Moi je propose d’augmenter l’âge de retraite de deux ans.
Si demain le gouvernement enlève toutes les barrières d’importation (tariff) pour tous les pays du monde, il y aura obligatoirement plusieurs produits qui seront moins dispendieux (donc plus intéressants) à importer. Si par exemple, j’achète une caméra au Canada, l’argent reste dans l’économie canadienne (elle va a une entreprise canadienne qui paiera ses employés et ses actionnaires). Si j’achète la même caméra en Chine, l’argent va à un bureau d’échange, à la compagnie de ma carte de crédit ou à une banque. Il n’y a pas destruction de l’argent, mais elle sort du Canada, car cette banque pour acheter ses dollars chinois elle doit bien donner quelque chose en retour (mon argent canadien) ? Ainsi, l’argent canadien sort complètement de l’économie canadienne puisqu’elle est rendue ailleurs.
On pourra toujours dire que puisque c’est de l’argent canadien, elle devra revenir un jour ou l’autre pour être dépensée ici, mais ça pourrait prendre beaucoup plus de temps que si j’avais acheté mon produit ici ? Je pense que ce phénomène est encore plus accentué quand il est question d’une monnaie de réserve. On peut utiliser de l’argent américain presque partout sur la planète, alors lorsque les États-Unis importent, l’argent américaine sort complètement du pays et peut rester très longtemps ailleurs avant d’y revenir (détenir 1 dollars néo-zélandais ne me sert pas à grand-chose ailleurs qu’en Nouvelle-Zélande, mais les dollars américains sont pratiquement partout acceptés).
Bref, si je comprends bien, une mauvaise balance commerciale ne signifie pas une catastrophe cataclysmique, mais ça reste moins bien qu’une bonne balance commerciale (à moins de s’endetter pour l’avoir).
Tu es totalement dans le champ. Non la balance commerciale n’a rien à voir avec la santé économique d’un pays. Je n’ai pas l’énergie et la patience de t’expliquer pourquoi mais c’est relativement simple. Il est faux de prétendre qu’il faut restreindre ou encourager les importations/exportations. C’est un réflexe stupide qui n’est basé sur rien mais c’est aussi une erreur facile à faire. Il faut simplement comprendre pourquoi!
Ah et pour rajouter : pourquoi est-ce mal lorsque l’argent part du Québec vers les USA mais qu’il n’y a pas de problème lorsque c’est en Ontario? Pourquoi se limiter aux pays!??! HELL let’s put frontiers between the fucking cities! L’argent de votre ville pourrais rester dans la ville et enrichir la ville au lieu de partir ailleur!
HELL let’s put frontiers at my fuckin doorstep, I’ll stop buying stuff and make everything myself! On vas encourager notre économie domiciliaire!
Mon message avait comme objectif de mieux comprendre… pas de dire que Minarchiste avait tort. Bref, si c’est possible j’aimerais qu’on m’explique pourquoi je suis totalement dans le champ plutôt que de me dire quoi penser, surtout si c’est si simple que ça.
Après tout, je veux bien croire que la balance commerciale n’a absolument rien à voir avec la santé économique d’un pays, mais il y a au moins quelques économistes « dits crédibles » qui y croient ? Ils doivent bien avoir quelques raisons ?
Pour votre deuxième message, étant donné que c’est le fédéral qui contrôle les barrières à l’importation, le municipal et le domiciliaire n’ont pas vraiment le pouvoir et rapport. Cependant, pour répondre à ton autre question « pourquoi est-ce mal lorsque l’argent part du Québec vers les USA », avec ma compréhension actuelle, je répondrais que l’argent échangé qui va aux États-Unis aide directement à son PIB national et aide à la création directe de richesse là-bas. Dans notre cas, il faudra attendre que le montant d’argent canadien quitte les coffres des banques, bureaux de change, compagnies de carte de crédit, où le pays avec qui ces derniers ont échangé la monnaie avant de revenir dans l’économie active canadienne.
Bref, actuellement, je vois un bien à l’importation mais aussi un mal.
PS : Ne vous gênez pas de m’indiquer où j’ai tort.
« Bref, si je comprends bien, une mauvaise balance commerciale ne signifie pas une catastrophe cataclysmique, mais ça reste moins bien qu’une bonne balance commerciale (à moins de s’endetter pour l’avoir). »
Lorsque les américains ‘exportent’ du dollar en achetant des produits étrangers, la quantité de dollar diminue aux USA, donc les prix baissent. Cette baisse des prix veut dire quelque chose : les produits américains sont ‘bon marché’ pour les importateurs étrangers. Il n’y a pas d’équilibre en économie de marché, mais il y a toujours une tendance à l’équilibre. Et c’est un détail qui a son importance, dans la mesure où les économistes (non-autrichiens) croient que l’équilibre parfait n’existe pas (ce qui est vrai) mais croient à tort que c’est la raison pour laquelle l’économie de marché est défaillante et nécessite une perpétuelle intervention étatique.
@ Marc-Antoine
Comme je te disais, il y en a d’autre pour t’expliquer ça plus clairement (comme l’a fait Meng Hu) mais c’est extrêmement « de base » comme compréhension. Ce n’était pas un reproche, comme je te le disais c’est une erreur facile à faire au départ mais ça reste que c’est la base. Je voulais simplement te mentionner que tes craintes ne sont pas fondées et ce n’est pas une question d’opinion, le contraire est aussi difficile à prouver que 2+2=5.
Il ne faut pas oublier que la monnaie est manipulée artificiellement par les états et donc il y a certaines distortions.
« On peut donc conclure que les deux transactions sont pratiquement équivalentes pour l’économie canadienne et l’emploi au Canada »
Pas d’accord avec toi dans le cas du marchand canadien parce que, s’il est vrai que ton niveau de vie est plus important de 10 dollars grâce à ton importation des Etats Unis, le marchand canadien lui gagne 35 dollars de moins !
D’autre part le déficit commercial d’un pays est souvent financé par la dette publique, ce qui ne peut pas durer éternellement sans un effondrement de l’économie (voir le cas de la Grèce) !
Avec une marge bénéficiaire brute de 30%, l’échange est à peu près neutre.
Car n’oublie pas que le marchand aussi importe le livre.
En ce qui concerne les 90 francs de charbon acheté par un Français en échange des 50 francs de vin vendus par un autre Français, d’où viennent-ils ? Ils tombent du ciel ? Non ils sont créés en partie avec de la dette publique évidemment.
Ta démonstration me fait penser à la multiplication des pains par le Christ.
La provenance des 90 francs n’a aucune importance pour cette démonstration. Ce qui importe est l’impact sur la balance commerciale.