Cet article fait suite à la partie 1 publiée la semaine dernière.
Comment et pourquoi est apparue la monnaie ?
C’est l’essor du commerce et de la spécialisation du travail qui ont nécessité l’apparition de la monnaie pour faciliter les échanges. La monnaie élimine notamment la nécessité de la double-coïncidence des désirs et permet la divisibilité des biens. Ainsi, si vous êtes cordonnier et que vous voulez acheter du boeuf, il n’est plus nécessaire de trouver un boucher mal chaussé ! La monnaie permet les échanges indirects, c’est-à-dire que plutôt que d’échanger un bien contre un autre que l’on désire, on échange son bien contre un bien intermédiaire que tout le monde accepte (la monnaie), qui pourra ensuite être échangé contre le bien désiré. La monnaie permet aussi de mieux comparer et comptabiliser la valeur des biens entre eux et, par conséquent, de mieux allouer les ressources dans la production de ces biens.
Les caractéristiques d’une bonne monnaie sont :
- Largement en demande
- Difficile à contrefaire
- Facilement transportable
- Divisible
- Durable
- Sa production ne doit pas croître trop vite
Comme vous pouvez le constater, il est peu surprenant que l’or et l’argent aient naturellement émergé comme monnaies de choix à travers l’histoire. En fait, la plupart des devises modernes ont été jadis reliées à l’or ou l’argent. La monnaie ne représentait en fait qu’un poids de métal précieux. La Livre Sterling de l’Angleterre équivalait jadis à une livre d’argent. Le dollar quant à lui signifiait une once d’argent. Avant 1933, un dollar américain était convertible en un vingtième d’once d’or (0.05 onces). Les taux de change étaient fixe car si la Livre Sterling équivalait à 0.25 once d’or alors que le dollar équivalait à 0.05 once d’or, une Livre Sterling équivalait par conséquent à 5 dollars. Ce n’était pas une question de marché; simplement une question de poids !
À une certaines époque, plutôt que de conserver leur or chez eux, les gens allaient le déposer chez un orfèvre qui le conservait en sécurité dans sa voûte. En échange, l’orfèvre émettait un reçu stipulant la quantité d’or déposée. Au fil du temps, les gens ont commencé à utiliser ces reçus pour transiger, ce qui était beaucoup plus pratique que d’aller retirer l’or chez l’orfèvre pour ensuite le remettre aux commerçants.
Les reçus ont donc graduellement été de plus en plus utilisés comme monnaie, si bien que les gens n’allaient que très rarement chercher leur or chez l’orfèvre. Se rendant compte de cela, les orfèvres ont eu une idée géniale : ils ont commencé à émettre des reçus sans or sous-jacent et à les prêter avec intérêt. Ils sont de fait devenus les premiers banquiers. Un système bancaire dans lequel il y a plus de monnaie en circulation que d’espèces en réserves est appelé système à réserves fractionnaires.
Ce système, qui pourrait être qualifié de contrefaçon et de fraude, fonctionne jusqu’à ce qu’un événement vienne faire en sorte que beaucoup de gens viennent échanger des reçus contre l’or sous-jacent. Comme il y avait plus de reçus en circulation que d’or dans la voûte, la banque se retrouvait en faillite.
Ce stratagème n’a pas échappé aux bonzes de l’État. La création de monnaie est rapidement devenue un moyen pour l’État de discrètement augmenter sa ponction fiscale. Dans une économie basée sur le troc, le seul moyen pour l’État de se financer est de confisquer des biens (l’impôt), ce qui a toujours été impopulaire. Il est bien plus facile pour l’État de créer lui-même de la monnaie. Pour ce faire, l’État doit tout d’abord bannir tous les autres types de monnaies privées, de façon à avoir le monopole de la monnaie. Il doit ensuite nommer la monnaie de façon à faire oublier qu’il s’agit d’un poids de métal (dollar, mark, franc, couronne, etc) et lui donner « cours légal ». Prenez un billet de vingt dollars canadien et vous y verrez cette inscription, qui signifie que le dollar canadien est légalement autorisé à être utilisé comme monnaie au Canada.
L’État pouvait alors pratiquer son activité la plus lucrative : la dépréciation. Lorsque les pièces de métal précieux étaient utilisées comme monnaie, cette pratique consistait à refondre les pièces d’or ou d’argent en pièces un peu plus légères avant de les redépenser, ce qui permettait au roi, à l’empereur ou à l’État de dépenser plus. Lorsque les billets de banque ont été utilisés, la dépréciation se faisait en décrétant un ratio de conversion plus bas. Par exemple, dans les années 1930, le ratio de conversion du dollar américain en or est passé d’une once pour $20 à une once pour $35. Autrement dit, si l’état avait 500,000 onces d’or dans ses coffres d’une valeur de $10 millions, cet or valait par la suite $17.5 millions, soit 75% de plus ! On pourrait dire qu’à ce moment, l’argent brûlait littéralement dans les poches de l’État !
En 1933, le Président Roosevelt a passé l’Ordre Exécutif 6102, lequel empêchait tous les américains de posséder de l’or et forçait ceux-ci à le vendre à l’État pour $20.67 l’once. Ensuite, le gouvernement américain a décrété que l’or s’échangeait dorénavant à $35 l’once, empochant le profit !
Tel que mentionné précédemment, le système bancaire à réserves fractionnaires tel qu’il était au 19e siècle en Amérique comportait une faille flagrante : comme les banques émettaient plus de billets qu’il n’y avait d’or dans leurs coffres, cela créait souvent des paniques bancaires et faisait en sorte que le système était plutôt instable. Lors de ces crises, les gens faisaient la file aux portes des banques pour retirer leur or, mais comme il n’y avait pas assez d’or, la banque fermait les portes et suspendait la convertibilité des billets.
Les banquiers ont trouvé une solution à ce problème qui allait leur permettre de stabiliser ce système frauduleux : la banque centrale. C’est pour cette raison qu’ont été créées la Federal Reserve (Fed) des États-Unis en 1913 et la Banque du Canada (BoC) en 1934. Les banques centrales disposaient à l’époque d’importantes réserves d’or qui pouvaient être prêtées aux banques en cas de panique. Cela a permis aux banques d’être encore plus agressives dans la gestion de leurs réserves ; c’est-à-dire qu’elles ont pu émettre encore plus de billets sans or sous-jacent, étant protégées par la banque centrale.
Cependant, les banques étaient quand même limitées relativement à la quantité de billets qu’elles pouvaient émettre, au risque de voir les réserves d’or sortir du pays. Supposons que de la monnaie nouvellement créée est utilisée pour acheter des biens importés, le vendeur de ces biens va par la suite convertir les dollars en or à sa banque (dans son pays). Sa banque se tournera ensuite vers la Federal Reserve qui remettra de l’or en échange des dollars. Le résultat net est une diminution du stock d’or du pays. Si trop de dollars avaient été émis, la Federal Reserve se serait retrouvée sans réserves d’or et le système en entier se serait écroulé. C’est exactement ce qui s’est produit dans les années1930.
Le seul moyen de se débarrasser de cette contrainte était de délaisser l’étalon-or ; c’est-à-dire se débarrasser de la convertibilité de la monnaie en or. C’est ce qui s’est graduellement produit avec le Gold-Exchange Standard de 1925, le système Bretton-Woods de 1944 et finalement le Smithsonian Agreement de 1971 qui signifiait l’abandon total de l’étalon-or. Depuis ce temps, le dollar américain ainsi que la plupart des monnaies du monde ne sont que des bouts de papier et les banques centrales peuvent émettre des quantités toujours plus grandes de ces bouts de papier comme bon leur semble.
Le graphique ci-bas présente l’indice des prix à la consommation des États-Unis à partir de 1665. On peut y observer que la création de la Federal Reserve en 1913 et le délaissement graduel de l’étalon-or en 1925, 1944 et 1971 ont permis au système de générer une inflation exponentielle des prix, alors que durant les trois siècles précédents, les prix avaient été relativement stables, sauf durant les guerres.
Le système monétaire contemporain est, de nos jours, fort différent de celui qui prévalait il y a une centaine d’années. Les changements qui y ont été apportés ont permis aux banques de créer de la monnaie à profusion et de convertir cette monnaie en profits. La conséquence de cette augmentation de la quantité de monnaie en circulation a été l’augmentation des prix ; c’est-à-dire la baisse du pouvoir d’achat de la monnaie.
Ne manquez pas la troisième partie de cette série de billets la semaine prochaine…
C’est avec des textes comme ça qu’on va finir par faire comprendre le bon sens aux gens. À quand la fin du plus gros problèmes?
@Waried
Merci.
la troisième partie devrait être la dernière sur ce thème et devrait être publiée vendredi ou lundi.
En quoi est-ce grave que les prix d’il y a un siècle n’ait rien à voir avec ceux d’aujourd’hui?
@Fred
La réponse est dans la troisième partie…patience.
Oups…
Parce que ça fait un siècle qu’on se fait voler nos avoirs de façon sournoise en les dépréciant…
@waried:
Et alors? C’est un impôt comme un autre… Pas très élevé qui plus est (300$ par an et par personne).
@Fred
« C’est un impôt comme un autre… »
Pas du tout!
Le niveau des « vrais » impôts est fixé par le processus de planification budgétaire qui est passé au parlement et est donc soumis au regard de la démocratie.
Et alors?
#1 Les gens n’en sont pas conscient (donc, c’est du vol)
#2 Ça décourage l’épargne
#3 Ça encourage le crédit
Vous trouvez ça normal vous que vos épargnes perdent de la valeur avec le temps???
1. Je ne sais pas où vous vivez mais je l’ai appris avant d’avoir 10 ans.
2. Çà décourage l’épargne monétaire, pas forcément l’épargne.
3. Est-ce mal?
@Fred
1. Bravo Mozart!
2. Que proposez-vous? D’acheter des lingots d’or? Et après c’est vous qui m’accusez d’être contre l’intermédiation financière?
Ou peut-être proposez-vous d’acheter de l’immobilier? Beaucoup de gens ont aussi eu cette idée voyant la constante inflation; le résultat a été le gonflement d’une bulle immobilière.
3. Le crédit n’est pas mal en soi, mais lorsque les décisions financières des gens sont brouillées par la manipulation monétaire, c’est là que le système déraille.
Allez consulter le ratio household debt service et vous constaterez l’ampleur des dégâts d’une politique monétaire expansionniste. Le problème des keynesiens est qu’ils croient pouvoir financer la croissance à crédit.
Un peu dans le même sens que Minarchiste
#1 Effectivement, Bravo… ce n’est pas la majorité
#2 Si on regarde le taux d’épargne des Canadiens et des Américains, les chiffres me donnent raison.
#3 Oui, dans la mesure où il est octroyé en bas du prix du marché et où il n’est pas basé sur de l’épargne réel. Ça ne peut que se finir d’une façon et 2008 a été un très petit aperçu…
Un GROS bisou -hétéro- à minarchiste. 😉
Le crédit est ‘bon’ seulement et seulement s’il est basé -à 100% de l’épargne de ‘vraie’ monnaie…
Et encore là, St-Thomas d’Aquin et avant lui, Aristote, disaient que cela n’était pas tjrs une très bonne idée…
En tout cas, si jamais l’épargne -de vraie monnaie- sert au crédit, je ne vais pas pleurer… au contraire, notre monde au complet changerait de visage… pour le mieux.
@minarchiste:
1. Ben c’est ce que mes parents m’ont expliqué en même temps que ce que ce qu’était l’argent. Mais peut-être êtes-vous nés à l’époque de Mozart. Cela expliquerait d’ailleurs bien des choses.
2. Les obligations et les actions par exemple. Mais effectivement rien ne vous empêche de vous gaver de votre objet transitionnel favori.
3. Au contraire, lorsqu’il y a mauvaise gestion de la monnaie, cela incite les gens à moins s’endetter ou à moins prêter. Les ratios d’endettement ont explosé depuis que l’inflation a été mise sous contrôle.
@waried
2. L’inflation est-elle plus élevée aux États-Unis qu’au Canada? Je ne crois pas.
3. Qu’est-ce qui vous prouve que le taux était excessivement bas?
De l’argent sur votre compte en banque ou dans votre OPCVM, ce n’est pas de l’épargne çà? Rien ne vous empêche de dépenser cet argent ou de le placer ailleurs. Je ne vois pas ce que cela a d’irréel.
1. sans commentaire.
2. La volatilité des actions ne convient pas à tout le monde et le rendement des obligations est très vulnérable à une poussée de l’inflation. De plus, la liquidité ne permet pas toujours de satisfaire un besoin à court terme.
3. » Les ratios d’endettement ont explosé depuis que l’inflation a été mise sous contrôle. »
Les ratios d’endettement augmente lorsque l’accès au crédit est facile. Et celui-ci est facilité par la création de monnaie. Les gains de productivité des dernières années ont permis au système bancaire de créer beaucoup de monnaie sans générer trop de hausses de prix.
2. La volatilité de l’or ne convient pas à tout le monde non plus. Ensuite, je n’ai jamais appelé à faire n’importe quoi avec l’inflation.
1. Vraiment aucun commentaire?
3. Je n’ai pas l’impression que les gains de productivité lors de la décennie 2000 ait été significativement que lors des deux précédentes. Mais peut-être avez-vous des chiffres.
#2 Non, elle est semblable et les deux pays voient les familles avec des taux d’épargne médiocre…
#3 La dernière crise économique a été causé par quoi vous pensez?
@waried:
2. La Chine a un très fort taux d’épargne, pourtant sa monnaie est arrimée dollar et subit donc à peu près la même inflation. J’incriminerai plus l’impôt sur les bénéfices, la double-taxation du capital et le système de protection sociale diminuant le besoin d’épargne de précaution.
3. Par l’éclatement d’une bulle dans le secteur immobilier et l’insuffisance de la réponse de la Fed. Maintenant, je ne sais pas à quoi est due cette bulle, ni si l’immobilier ne traverse pas maintenant une bulle négative.
@Fred
» Je n’ai pas l’impression que les gains de productivité lors de la décennie 2000 ait été significativement que lors des deux précédentes. Mais peut-être avez-vous des chiffres. »
En fait, mon commentaire s’appliquait à toutes les bullles récentes. La banque centrale sous-estime l’inflation, aveuglée par les gains de productivité.
Ceux-ci ont été en moyenne de 3.5% entre 1988 et 1999 ainsi que de 3.8% entre 2000 et 2007.
La croissance moyenne de l’IPC a été de 3% au cours de cette période.
La « vraie » inflation a donc été de 6.5% à 6.8%.
La création de monnaie qui a généré cela a gonflé les bulles de 2000 et 2006.
« La volatilité de l’or ne convient pas à tout le monde non plus. »
Quelle volatilité? En pouvoir d’achat ou en monnaie fiduciaire?
Car on s’entend que la volatilité actuelle de l’or n’est pas le résultat de l’offre et de la demande d’or comme tel. Elle est influencée par la création de monnaies fiduciaires et les anticipations d’inflation en monnaies fiduciaires. Les gens achètent de l’or pour protéger leur pouvoir d’achat cas de crise financière ou d’hyper-inflation. Ce genre de chose ne se produirait pas dans le système que je propose.
@minarchiste
Si vous prenez la croissance du PIB nominal comme définition de l’inflation (ce n’est pas un mauvais choix d’ailleurs. Mais ce n’est pas dans ce sens que l’on entend l’inflation habituellement), elle était beaucoup plus forte sur la période précédente. On ne peut donc attribuer à une inflation haute la crise d’endettement actuelle.
Par ailleurs, comme Sumner, je ne serais pas hostile à un ciblage du PIB nominal plutôt que de l’indice des prix, à condition que cela soit implémenté de façon graduelle.
Sur la volatilité de l’or:
Prenez le prix de n’importe quel matière première par rapport à une autre que ce soit lors de la période actuelle ou lors de l’étalon-or, vous verrez des fluctuations comparables à celles des actions.
Sinon, regardez l’inflation américaine, vous voyez de forte fluctuations de l’inflation même du temps de l’or et ce, même lorsque les RF n’étaient pas développés.
http://en.wikipedia.org/wiki/File:US_Historical_Inflation_Ancient.svg
Maintenant, je vous concède sans mal que le prix de l’or exprimé en or est très peu volatil.
@Fred
« regardez l’inflation américaine, vous voyez de forte fluctuations de l’inflation même du temps de l’or »
Ces fluctuations sont survenues autour des guerres, durant lesquelles la monnaie était débasée pour financer la guerre. Autrement, les prix ont été plutôt stables.
Les seules crises financières à l’époque du « vrai » étalon-or découlait essentiellement des réserves fractionnaires.
J’ai écrit des articles sur la panique de 1792, et là encore ce fut la création de monnaie fiduciaire qui en était responsable.
https://minarchiste.wordpress.com/2010/04/26/les-premieres-bulles-financieres/
Je ne dévoilerai pas trop là-dessus car je prépare une série d’article sur les bulles contemporaines.
En attendant, je vous défie de me trouver une bulle durant laquelle le crédit facile engendré par la création monétaire n’a pas généré une hausse de l’endettement pour acheter des actifs (prêts sur marge, hypothèques, etc).
Les bulles qui obéissent à cette règle incluent la bulle des tulipes de 1637, la Mississipi et South Sea de 1720, la bulle de 1929, de 2000 et de 2006.
Pas de bulle sans crédit facile…c’est mathématiquement impossible.
Seigneur est-ce que je suis le seul à me rendre compte que « Fred » est particulièrement arrogant et baveux? Que malgré tout, chacun de ses commentaire se fait démolir par minarchiste???
« 1. Je ne sais pas où vous vivez mais je l’ai appris avant d’avoir 10 ans. »
Hey tu me prend pour un cave tabarnak, avant 10 ans tu ne savais même pas la valeur réelle de 50$…. sacrament j’essaye d’expliquer le concept de l’inflation causée par l’augmentation de la masse monétaire qui devient une taxe déguisée à des gens de 25 ans et plus et ils sont complètement mêlé…
Expliquer le fonctionnement complet de la monnaie à un enfant en bas de 10 ans??? Bravo Mozart…. Si Minarchiste et Waried vous croient, pas moi hahahaha!!! Hey… moi avant 10 ans je fesais la comptabilité de Pierre Péladeau… je veux bin croire que le net vous rend anonyme mais il y a des limite au ridicule!
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À ce que je vois vous êtes un relativiste! L’inflation, c’est pas grave, c’est juste un autre impôt. La destruction du capital, le découragement de l’épargne, c’est pas grave, on imprimera de la monnaie pour compenser… Tous les opinions se valent hein
@Kevin:
L’insulte n’a jamais tenu lieu d’argumentation.
Je n’ai rien contre l’étalon-or en soi mais l’argumentation développée ici me semblent particulièrement déficiente.
Ensuite, je n’ai rien contre l’épargne et suis contre la double-imposition du capital, qui elle est autrement plus importante que le seigneuriage perçu par les banques centrales.
Sinon, 50$ CAN, c’est à peu près ce que j’avais pour mon anniversaire.
@Kevin
Tu n’as pas tort, mais ça ne me dérange pas.
Au contraire, ça me permet de raffiner mes arguments et ça permet aux lecteurs d’approfondir leurs connaissances au-delà de ce que l’article décrit.
Est-ce qu’un gain de productivité se traduit toujours en une baisse de prix ou il peut se transformer en argent pour les actionnaires par exemple?
@Vincent
Dans un environnement compétitif, si votre entreprise arrive à faire baisser ses coûts unitaires de 5%, elle aura le choix entre baisser ses prix pour voler des parts de marché à ses concurrents ou laisser ses prix intacts et améliorer sa marge de profit.
Je dirais que plus la concurrence est intense, plus les entreprises choisissent de baisser leurs prix.
Donc, lorsque vous dites que l’inflation est sous-estimée parce qu’elle ne tient pas compte des gains de productivités il n’y a aucun moyen de vérifier jusqu’à quel point c’est vrai ?
@Vincent
« lorsque vous dites que l’inflation est sous-estimée parce qu’elle ne tient pas compte des gains de productivités il n’y a aucun moyen de vérifier jusqu’à quel point c’est vrai ? »
Oui. Les gains de productivité sont généralement d’environ 3% par an.
Observe la marge de profit moyenne des entreprises américaine. Celle-ci a été plutôt stable autour d’une moyenne de 27% ou 28%.
Si les baisses de coûts résultant des gains de productivité avaient été conservées par les entreprises, la marge de profit aurait augmenté.
Cela prouve que les gains de productivité sont repassés aux consommateurs par de plus bas prix. Pourquoi les prix montent plutôt que de baisser? En raison de la création de monnaie qui, non seulement annule l’effet des gains de productivité de 3%, mais fait en plus monter les prix de 3%.
Comme par hasard, la croissance moyenne de la masse monétaire a été de 6% ces dernières années…une autre confirmation de mon constat!
J’espère que ça répond à ta question.