Comme je le mentionnais dans ma revue du livre Climate of Extremes de Patrick J. Michael, les médias ne nous présentent habituellement que les mauvais côtés du réchauffement climatique. Les articles sur les aspects positifs sont introuvables, même si la littérature scientifique est plutôt probante à l’égard du fait qu’il y a certains avantages à une planète plus chaude et à une élévation du taux de CO2.
Avant de dépenser des milliards et de forcer les gens à réduire leur niveau de vie pour tenter de réduire les émissions de CO2, il faut bien peser les pours et les contres et il faut évaluer si le jeu en vaut la chandelle; c’est-à-dire que cet argent serait peut-être mieux utilisé s’il nous aidait à nous adapter aux changements climatiques plutôt qu’à tenter de les contrer. D’ailleurs, est-il vraiment possible de renverser cette tendance qui dure depuis la dernière glaciation?
Si on étudie l’histoire de l’humanité on se rend vite compte d’une chose : les périodes plus froides sont associées à la famine et la maladie alors que les périodes plus chaudes sont associées à la prospérité. Cela devrait vous mettre la puce à l’oreille non?
Au niveau de l’agriculture, les rendements vont nettement s’améliorer en raison d’une saison de récolte allongée, de l’abondance de CO2 (dont les végétaux raffolent) et d’une plus grande superficie exploitable. La production de nourriture sera donc florissante, ce qui est positif pour l’humanité.
La croissance des forêts sera aussi accentuée, alors que la forêt boréale empiètera de plus en plus sur la taïga et la toundra. La croissance des végétaux sera plus forte et plus rapide, ce qui contribuera à éliminer le CO2 de l’air.
Plusieurs études démontrent que plus il fait froid, plus les taux de mortalité sont élevés et moins les gens sont en santé. Plusieurs maladies, dont les grippes, bénéficient du froid. L’humain s’adapte mieux à la chaleur qu’au froid.
L’ouverture du passage Arctique permet aux navires en provenance de l’Atlantique-Nord en direction de l’Asie d’économiser du carburant. Cela réduit la pollution et les coûts de transport.
L’ampleur du déneigement et du chauffage seront réduits dans les régions où les hivers sont froids et enneigés. Cela permettra d’économiser des coûts et de réduire la pollution, surtout dans les villes denses où il y a du smog.
Plusieurs études démontrent que l’ampleur du réchauffement global et l’impact de l’humain sur celui-ci ont été grandement exagérés. Les conséquences négatives du réchauffement ont aussi été exagérées. Des études démontrent qu’il n’y a pas de lien solidement établi entre le réchauffement et la fréquence/sévérité des ouragans. Quant à la fonte des glaciers, celle-ci ne semble pas avoir accéléré outre mesure, même qu’en Antarctique on dénote une augmentation de la banquise! Même chose pour le permafrost, qui ne semble pas prêt de relâcher des tonnes de méthanes dans l’atmosphère de si tôt. En ce qui a trait aux feux de forêts et aux sécheresses, aucune tendance notable n’est indiquée par les observations. Finalement, j’ai déjà publié un billet spécifiquement sur le niveau des océans, qui n’est vraiment pas alarmant.
Non seulement la richesse qui est et sera détournée dans la lutte aux GES pourrais être mieux utilisée, notamment pour nous adapter aux changements climatiques plutôt que pour les combattre, mais en plus cette lutte inutile siphonne des fonds qui auraient normalement été utilisés pour d’autres formes de protection environnementale, notamment la protection de l’eau potable (voir ceci).
Finalement, je vous recommande ce billet que j’ai écris sur le rôle de l’État en environnement.
Les sables bitumineux :
Le même raisonnement s’applique à l’exploitation des sables bitumineux : que vous soyez favorable ou non, vous devez tenir compte de l’ensemble des arguments et informations pour former votre opinion, pas seulement les aspects négatifs qui monopolisent les médias.
Saviez-vous ce qu’est la production in-situ? Pourtant vous devriez, puisqu’environ 80% des sables bitumineux seront exploités de cette façon plutôt que par des mines à ciel ouvert (voir les photos ci-bas). Pourquoi alors est-ce qu’à chaque fois que les médias nous parlent des sables bitumineux, ce sont les photos des mines de Fort McMurray que l’on voit? La production in-situ ne nécessite pas de bassins à déchets, n’implique qu’un minimum de déforestation et a peu d’impact sur l’environnement.
Suncor exploite les sables bitumineux depuis 1967. Depuis ce temps, ils n’ont eu un impact que sur 0.01% de la forêt boréale canadienne. Peut-on parler de déforestation majeure? Jusqu’à maintenant, Suncor a revitalisé 5.7% de ces terres, soit 1,019 hectares. Vous a-t-on déjà montré à quoi ça ressemble une mine de sables bitumineux revitalisée? Je parie que non…Les photos ci-bas proviennent d’un touriste aux alentours de Fort McMurray et sont des terres revitalisées par Suncor. C’est plutôt charmant!
Concernant les GES, l’exploitation des sables bitumineux représente moins de 5% des GES du Canada et 0.1% des émissions mondiales. L’Alberta a d’ailleurs été le premier territoire nord-américain à légiférer les GES industriels. D’ailleurs, la quantité de CO2 émise par baril produit a diminué de 50% depuis 1990.
Saviez-vous que la qualité de l’air de Calgary, Edmonton et même Fort McMurray est bien meilleure que la plupart des villes nord-américaines? Vous pouvez suivre les mesures ici.
La consommation d’eau pour la production est en constante baisse au fur et à mesure que les technologies s’améliorent. Suncor prévoit une baisse absolue de 12% d’ici 2015, ce qui n’est pas peu dire étant donné la hausse de sa production. Ils ont d’ailleurs déjà réduit leur consommation par plus de 30% depuis 2002. Environ 80% de l’eau est recyclée à l’état potable et le reste est réutilisé dans les opérations.
L’eau est puisée des rivières Athabasca et Peace et la quantité soutirée ne représente qu’un faible pourcentage du flux total, même en période où le flux a réduit. Tout cela est d’ailleurs suivi de près par les autorités et les punitions sont sévères.
Finalement, ai-je besoin de vous rappeler tous les avantages reliés à l’exploitation des sables bitumineux pour les Albertains et les Canadiens? Création de richesse, emplois, approvisionnement sécuritaire en pétrole, augmentation de notre pouvoir d’achat sur les marchés internationaux, indépendance énergétique face à certaines nations hostiles (Vénézuela, Iran, etc). Notez aussi qu’à la lumière de l’accident de BP dans le Golfe du Mexique, la production des sables bitumineux pourrait bien être significativement moins risquée pour l’environnement que la production en eaux profondes au large des côtes. À cet égard, voici quelques citations récentes :
« You turn on the television and see this enormous disaster, you say to yourself, ‘Why would we want to take on that kind of risk?’”
California Governor Arnold Schwarzenegger, who has stopped plans to expand his state’s offshore activities.
“This incident is a grim reminder of the risks involved in developing public energy resources off America’s shores. »
Republican Jim Costa of California.
“Without a doubt it takes the heat off [the oil sands] from within the [United States].”
Tyler Priest, an oil historian at the University of Houston.
“Having technically recoverable petroleum reserves that are on our border, that are delivered by pipeline, that are controlled by a stable democracy – and an ally, and a friend – in an open and transparent regulatory regime enhances not just US but enhances global energy security.”
David Goldwyn, Senior Advisor to the US State Department, referring to Canada.
“Should political pressure and public anger translate into extensive offshore drilling rules, the landlocked oil sands could become financially favourable.”
Brad MacKay, a professor from the University of Edinburg (UK).
Conclusion :
Avant de sauter aux conclusions, il faut être bien informé et connaître les deux côtés de la médaille. J’affirme que les médias nous informent mal sur les deux enjeux que sont le réchauffement climatique et l’exploitation des sables bitumineux. Ce billet vous présente des arguments négligés par les médias et inconnus de la population; à vous de faire la part des choses.
« les périodes plus froides sont associées à la famine et la maladie alors que les périodes plus chaudes sont associées à la prospérité »:
1° degré de plus serait effectivement bénéfique. Le problème étant que le réchauffement sera sans doute plus important.
D’un point de vue purement égoïste, adorant l’Hiver, je préférerai que la climat aille à la baisse !
Je hais la clim’ et en été il n’y a que ça. Oui d’ailleurs, ce qu’on gagnerait en économie de chauffage on le perdra en dépense de climatisation, le résultat serait donc nul à ce niveau.
Pour les maladies idem, les maladies tropicales n’auront que plus d’impacts.
A mon sens les bons arguments sont dans la croissance végétale.
Et la meilleure optique effectivement n’est pas de dépenser contre le climat, mais de dépenser pour s’adapter au climat. 🙂
@Fred
» Le problème étant que le réchauffement sera sans doute plus important. »
La véritable question est: pouvons-nous vraiment y faire quelque chose (i.e. changer nos habitudes suffisamment pour influencer le climat), et est-ce la meilleure stratégie à adopter compte tenu des coûts impliqués (réduction des GES ou adaptation)?
L’argument de la croissance végétale est bidon, car en fait, on ne fait que déplacer la zone tempérée, pas l’agrandir. Les régions sur l’équateur, qui ont déjà des températures assez extrèmes, vont aussi être réchauffées par ce changement global. Le problème, c’est qu’il y’a une quantité incroyable de population qui vit dans cette région. La situation précaire de ces gens ne leur permet pas de s’adapter ou de migrer, et seront les premières victimes d’un meutre planétaire motivé par un nombrilisme jamais vu.
« Ah oui, c’est pas grave si des milliers de personnes meurent sur l’équateur, tant que je peux me faire bronzer plus longtemps l’été, et m’enrichir sur le pétrole nouvellement accessible sous la glace qui disparait! »
@Étienne
« L’argument de la croissance végétale est bidon, car en fait, on ne fait que déplacer la zone tempérée, pas l’agrandir. »
Faux.
Cet article contient les références:
http://www.worldclimatereport.com/index.php/2007/01/04/global-forests-love-global-warming/
Article interessant, qui parle de l’impact d’une augmentation de CO2 sur les plantes, mais aucunement de l’impact d’une augmentation de température sur l’agriculture et l’environnement, surtout dans un contexte où la déforestation et l’urbanisation brisent le cycle d’évaporation et la capacité du sol de retenir l’humidité.
« climatic changes seemed to have a generally positive impact on forest productivity >> when water was not limiting <<".
De la chaleur sans précipitation donne des sécheresses qui impactent drastiquement l'agriculture des régions affectés. Pire encore, une augmentation de chaleur combiné avec une réduction de l'humidité et des précipitations ca donne quoi dans une foret? Plus de feux de forets! On le voit cette année avec une recrudescence des feux de foret plus tot qu'à l'habitude.
@Étienne
« Plus de feux de forets! On le voit cette année avec une recrudescence des feux de foret plus tot qu’à l’habitude. »
Il ne faut pas confondre un réchauffement climatique de quelque dizièmes de degrés par année avec une canicule de plus de 10 degrés au-dessus des normales saisonnières…
Dans l’esprit du présent billet, je pense que tu bénéficierais énormément à lire le livre Climate of Extremes mentionné au début. Tu bénéficierais alors d’un énorme bagage scientifique prouvant ‘l’autre côté de la médaille’ et du pourrais alors mieux prendre position dans le débat. Les âneries alarmistes/sensationnalistes/négatisvistes répétées par les médias pointent unilatéralement dans le même direction, alors que des milliers d’études prouvent le contraire.
Voici quelques études concernant les feux de forêt:
http://www.worldclimatereport.com/index.php/2007/05/02/global-view-of-wildfires/
http://www.worldclimatereport.com/index.php/2007/04/25/torching-the-forest-fire-myth/
http://www.worldclimatereport.com/index.php/2007/03/27/wildfires-the-results-of-cyclic-oceanic-variations-or-global-warming/
Je trouve ca dommage car des gens comme Michaels manipulent les conclusions des études d’autres scientifiques de façon honteuse. En fait, je regardais la conclusion de Michaels vs celle de l’étude de Moreno Ruiz.
Michaels: « However, the Riaño et al. team developed a truly global dataset on burn area, they conducted an analysis that is uniform across the globe, and they found no trend in the global burn area data? »
Vraiment? Uniform across the globe?
Riaño: « The burned area was not found to increase
significantly in the last 20 years at the global scale but it
did increase for the northern hemisphere in the
mid-latitudes and subtropical areas of North America,
Africa and southwest Asia. The burned area decreased
in tropical southeast Asia and Central America. There
was a summer increase in burned area in the midlatitudes
of the northern hemisphere and boreal areas.
An earlier start of the fire season was also found for the
mid-latitudes of the northern hemisphere. »
Sérieusement, je regarde ça et j’ai envie de vomir. Si le reste de son livre est comme ca, je n’appelle pas trop ça un « énorme bagage scientifique ». Évidement, quand on sait qui finance Michaels, on comprend rapidement la distortion qui apparait dans son discours, et pourquoi il en tire des conclusions qui l’arrangent sans tenter d’expliquer le pourquoi du comment.
http://sourcewatch.org/index.php?title=Patrick_J._Michaels
@Étienne
Peu importe qui le finance, ce n’est pas lui qui fait les études, il ne fait que les citer. C’est un travail important puisque ces études ne font jamais leur chemin dans les médias mainstream, qui ne font que répéter la même merde alarmiste.
Ceci étant dit, tu peux être en désaccord avec certaines de ses interprétations et conclusions. Je ne prétends pas que tout ce qu’il écrit est la vérité coulée dans le béton. Il faut faire preuve de sens critique d’un côté comme de l’autre.
Il est juste intéressant que quelqu’un se donne la peine de parler de ces études, pour qu’on puisse les considérer dans la formation de notre opinion.
Il est évident que toutes les entreprises qui souffriront de la règlemenation accrue vont le financer, tout comme celles qui bénéficieront de la règlementation financent les environnementalistes.
Penses-tu vraiment que Al Gore fait tout ce qu’il fait pour la vertu? Le gars va faire un méga paquet d’argent lorsque la règlementation sera en vigueur avec ses entreprises. Son film fut un excellent investissement et lui aussi est critiqué pour avoir déformé des études et avoir mal interprété la science.
Concernant les feux de forêt, j’aime bien ce graph:
@Minarchiste
C’est pas une question d’être en accord ou en désacord. Michaels déforme carrément les propos de la personne qu’il cite. Et ca c’est juste un exemple, parmis tant d’autres; ce n’est pas la première fois que je vois ca. On prend une étude, et on détourne la conclusion à 180 degrés. C’est tout simplement malhonnête :-\
Tu sais, la différence entre Gore et Michaels, c’est que personne ne cite Gore dans des discussions sérieuses. Tout le monde le sait que Gore (ou Guilbault) ne sont que des portes-paroles, qui effectivement peuvent être financés directement ou indirectement par l’industrie nucléaire et du gaz naturel. Si on ne cite pas Gore parce qu’il n’a pas la crédibilité d’un scientifique impartial et indépendant, je ne vois pas pourquoi on donnerait une quelconque crédibilité à Michaels.
Etienne: en quoi les Michaels a déformé les propos de Riano? Il dit que l’analyse a été uniforme à travers la planète, ce qui semble être le cas puisqu’ils ont des données de tous les continents, et ensuite mentionne qu’aucune tendance a l’échelle globale n’a été trouvé, ce que Riano dit également (« The burned area was not found to increase
significantly in the last 20 years at the global scale… »).
Pour Gore il essaye d’influencé les politiques qui font que les gouvernements veulent directement piger dans nos poches tout en remplissant les siennes. Je crois que si on veut endetter la planète à coup de milliards de dollars cela commence à faire des discussions sérieuses.
Ew.. ma bourde .. J’avais lu que les « résultats » étaient uniformes, plutot que l’analyse en tant que tel. Je persiste quand même à dire que Michaels a déformé le sens de la conclusion de Riano, qui se résume à « même s’il n’y a pas de tendance globale, il y’a des tendances positives dans l’hémisphère nord, et des tendances négatives dans l’hémisphère sud. »
Il y’a donc une transformation, un changement dans l’équilibre planétaire qui fait clairement parti de la conclusion de Riano, mais qui est complètement éclipsé de l’interprétation de Michaels.
Concernant la citation, ce que je veux dire, c’est pourquoi ne pas avoir cité Riano directement, plutot que Michaels? Pourquoi ne pas citer la recherche authentique, plutot qu’un bref résumé tordu, écrit par quelqu’un qui est définitivement influencé par des motifs personnels, monétaires et idéologiques, plutot que par une volonté de faire avancer la science climatique?
@Étienne
« pourquoi ne pas avoir cité Riano directement, plutot que Michaels? »
Parce que je suis un économiste, et non un expert en climat.
Je n’ai pas le temps (ni les connaissances) de lire et analyser des dizaines études scientifiques. J’utilise le site de Michaels pour être informé de l’existence de ces études.
Comme j’écrivais plus haut, l’important n’est pas de tout gober ce que Michaels dit sans broncher.
L’important est de prendre connaissance des arguments des deux côtés du débat, et non seulement celui des écolos qui ont le monopole des médias mainstream.
Au lieu de regarder quelqu’un d’aussi partial et manipulateur de Michaels, vous devriez regarder ce site web pour vous faire une opinion:
http://www.skepticalscience.com/
Ce site tente de faire la part des choses en creusant les articles scientifiques qui sont publiés de façon régulières SANS DÉFORMER leur conclusions. Moi non plus je ne suis pas scientifique, mais justement, en tant que citoyen je dois choisir des sources fiables et indépendantes pour me faire un avis.
Et il ne faut pas croire que je suis completement fermé d’esprit. J’ai regardé les recherches de Spencer et autres, mais le problème c’est qu’aucune de ces recherches n’est concluante, ou a même réussi à convaincre une petite partie de la communauté scientifique du fondement de leur argument. La vérité c’est que la majorité de la communauté scientifique pense qu’on a un problème. En tant que citoyen, j’ai d’avantage de raisons de m’inquiéter plutot que de douter.
Sincèrement, les libertariens et minarchistes devraient proposer des solutions, plutot que d’attaquer la communauté scientifique au grand complet. S’il n’existe aucune solution libertarienne à ce problème, alors cela démontre clairement les limitations de ce modèle social.
@Étienne,
Extrêmement difficile pour les libertariens d’adhérer à la théorie du réchauffement climatique car ça demande un effort collectif et une remise en question de la croissance économique pour règler la situation. Complètement à l’opposé de leur idéologie.
@Luto
Oui je sais. Martin Masse m’a traumatisé lorsqu’il a dit « D’un point de vue libertarien, il faut s’opposer à ce mouvement, quelle que soit notre opinion sur l’aspect scientifique du phénomène – si nous en avons une. »
Le dogme économique l’emporte sur la raison. De l’aveuglement volontaire par excellence. Et pour faire gagner l’idéologie économique du nombrilisme sur la raison scientifique, on manipule l’information (à la Michaels), on fait peur aux gens(retour à l’age de pierre!), on effectue des diversions (attaque sur Gore) et on introduit un doute (non fondé car presque 90% de la communauté scientifique supporte la théorie des changements climatiques).
Je rêve du jour où les gens de l’extrême droite économique vont lâcher les tactiques douteuses pour finalement contribuer à trouver une solution au problème écologique et environnemental, plutot que de se limiter à mettre des batons dans les roues de ceux qui tente de résoudre le problème. Vous n’avez pas de solution, alors laissez faire ceux qui en ont une.
@Lutopium
Tu fais fausse route.
En fait, je suis d’avis que la terre se réchauffe.
Ceci étant dit, les questions que je me pose sont les suivantes:
1) Est-ce que le réchauffement est dû aux émissions de GES? (nous savons que ce n’est pas le seul facteur dans l’équation, loin de là)
2) Si oui, est-ce que les émissions de GES sont significativement augmentées par l’humain? (le CO2 ne représente que 5% des GES et n’est pas seulement émis par l’humain)
3) Quels seront les impacts positifs et négatifs du réchauffement? (voir le présent billet)
4) Est-ce qu’il est possible de changer les choses à court, moyen et long terme? (certainement pas à court et moyen terme, possiblement à très long terme)
5) Si oui, quel sera le coût économique de changer les choses? (très très très élevé)
6) Est-ce que ce coût économique vaut la peine d’être subi étant donné les réponses à la question 3)? (j’en doute fort)
7) Est-ce que ce coût économique serait mieux dépensé à nous adapter au changement plutôt qu’à tenter de le combattre? (je pense que oui)
Ces questions sont pertinentes, peu importe l’idéologie, mais sont complètement ignorées par les médias mainstream et les écolos.
On tente de nous faire croire qu’il y a « certitude scientifique » à l’égard de ces questions, mais ce n’est pas le cas.
Les libertariens sont inquiets parce que les actions proposées jusqu’à maintenant sont liberticides et leur potentiel coût/bénéfice n’en vaut pas la peine.
Je ne vais pas répéter tout ca, mais en gros, il semble y avoir plus de négatif de positif dans un réchauffement climatique.
http://www.skepticalscience.com/global-warming-positives-negatives.htm
Et de limiter cette problématique à une question de coût se dresse une grande injustice. Ceux qui vont subir les coûts de cette dégradation climatique ne sont pas ceux qui la causent! Ceux qui vont tirer un grand bénéfice de cette situation sont ceux qui sont coupable, nous!
Bien sur que l’Arctique va se libérer pour le commerce et l’exploitation des ressources naturelles. Mais au même moment, dans les pays pauvres, ils n’auront que les effets néfastes d’une réchauffement climatique.
Cette adaptation par la science qu’on nous parle tant, je serais curieux d’avoir plus de détails, parce que jusqu’à maintenant, pour moi, ca reste un mythe à la BP (à part peut-être, qu’on pourrait sauver une partie de l’agriculture par des manipulations génétiques pour rendre plus résistantes?)..
En fait, tous les avantages que vous avez noté dans votre article ne s’appliquent qu’aux peuples vivant dans les régions tempérées et nordiques. Aucun avantage pour quelqu’un en Somalie ou au Mexique :-\
@Étienne
S’il est clairement démontré (ce qui n’est pas le cas présentement) que les émissions de CO2 de certains pays nuisent à d’autres pays, il s’agit alors d’un empiètement sur la propriété d’autrui.
La loi libertarienne prévoit pour ce genre de problématique, qui peut facilement se régler sans intervention étatique dans l’économie et sans lois liberticides.
Ah c’est trop interessant comme discussion .. pas assez de temps pour développer! 🙂
Ce qui est clairement démontré, c’est que les risques que le CO2 va nuire à certains pays est très élevé. Pas à 100%, même le IPCC ne va pas jusque la. Mais le risque est quand même la.
Analogie: Un meurtrier tient un fusil et s’il la personne devant lui, il va empocher un gros montant. À l’aide de théorie scientifiques qui ont fait leur preuves, les scientifiques estiment qu’il a environ 90% de chances d’appuyer sur la gachette. L’approche libertarienne revient à dire que tant qu’il n’a pas tué l’autre personne, on garde le statut quo, car ca serait un liberticide de lui retirer le fusil des mains. S’il tue l’autre, et bien la, il y’a un liberticide, alors on puni la personne.
(Ok, l’analogie n’est pas idéale mais c’est très visuel non? ^_^)
Dans la vrai vie, le problème c’est que TOUT L’OCCIDENT sera vraisemblablement responsable d’un liberticide, et que personne ne va appliquer la méthode libertarienne pour punir l’occident, car c’est tout simplement impossible, car aucun organisme internationnal ne pourra appliquer cette sanction. Le seul organisme qui auraient le pouvoir et le mandat d’exectuer cette action est l’OMC, mais cette organisation est controlé par l’occident.
On peut bien dire que les communistes sont utopistes, mais j’ai l’impression que cette solution l’est encore plus. 🙂
« S’il tue l’autre, et bien la, il y’a un liberticide, alors on puni la personne. »
En pratique, il s’agirait d’un homicide. Mais bon, ce n’est pas pertinent dans le cadre du présent débat, vous en conviendrez.
Ceci dit, qu’il s’agisse d’un fusil, d’un couteau de chasse ou d’une guitare, selon l’approche libertarienne, cela ne fait pas de différence. Un individu déterminé à mettre fin à la vie d’une autre personne y arrivera aisément à main nue s’il en a envie, qu’il y ait rémunération ou non. La présence de l’arme dans ce modèle ne fait donc aucune différence. Qui plus est, la ou les personnes qui offrent le montant se verraient certainement attribuer une charge de complicité de meurtre.
Bref, dans un modèle libertarien, cette expérience n’aurait pas lieu. 😉
Par contre, pour revenir au débat, il faudrait prouver hors de tout doute raisonnable, et c’est loin d’être fait, que l’activité humaine est la principale cause du réchauffement. À ce sujet, j’adhère aux principes géologiques que défend le professeur Courtillot, et qui tendent à démontrer que ladite activité humaine y est pour une part minime du réchauffement que l’on connait.
Alors, pour faire un procès à l’Occident tout entier, on est pas sortis du bois. D’autant plus qu’à la vitesse actuelle du réchauffement, si l’on devait prendre pour modèle le plus alarmiste des scénarios, même dans ce cas précis, cela prendrait des centaines d’années.
Mais cela n’arrivera pas. Pas plus que l’épuisement des ressources pétrolières de la terre. Je ne suis pas un imbécile heureux au point de croire que tout va s’arranger par magie, je me classerais même dans la catégorie des pessimistes, de façon générale dans la vie. Par contre, voyant à quel point les technologies ont évoluées depuis les seules 10 dernières années (regarder les pas de géants accomplis depuis 2000 dans tous les domaines, de l’informatique à la technologie des piles rechargeables… La première voiture toute électrique de série sera d’ailleurs commercialisée cet automne (voir Nissan Leaf), même les gros camions de GM ne consomment plus qu’une dizaine de litres d’essence par 100 km…!), je peine à imaginer comment le monde sera dans 10 ans. Seulement, je crois que ceux qui s’imaginent que rien ne changera à ce niveau se mettent la tête dans le sable.
C’est d’ailleurs la clé de voûte de l’argumentation écologiste. Pratiquement tous leurs discours comment par le sempiternel: « si la tendance se maintient… ». La réalité, c’est que la tendance ne s’est jamais maintenue, et que nos méthodes et techniques se raffinent sans cesse.
Il n’y a rien de magique dans ce processus. Les gens ne sont pas plus conscientisés qu’ils ne l’étaient il y a 10 ans. Seulement, le pétrole est plus dispendieux qu’il y a 10 ans, alors les gens en veulent pour leur argent, et les compagnies automobiles s’adaptent. Même dans ce modèle, l’action du gouvernement n’est pas nécessaire.
Alors, la pensée libertarienne, elle n’est pas si folle et aveugle que ça.
Concernant Courtillot, à moins d’avoir les connaissances scientifiques nécessaire à juger ses travaux, un citoyen moyen n’a d’autre recours que de regarder l’avis de ceux qui s’y connaissent. Les travaux de Courtillot n’ont pas changé la position de la majorité de la communauté scientifique, incluant la position officielle des organisations scientifiques du même domaine que Courtillot. On peut donc en déduire que ses travaux ne sont pas suffisament concluants pour introduire un doute concernant les changements climatiques.
« Il n’y a rien de magique dans ce processus. Les gens ne sont pas plus conscientisés qu’ils ne l’étaient il y a 10 ans. Seulement, le pétrole est plus dispendieux qu’il y a 10 ans, alors les gens en veulent pour leur argent, et les compagnies automobiles s’adaptent. Même dans ce modèle, l’action du gouvernement n’est pas nécessaire. »
Je ne suis pas d’accord sur deux points. D’abord, les gens SONT conscientisés, mais pas suffisament pour s’impliquer concretement. Si on leur donne tout cuit dans le bec et qu’ils ne sortent pas de leur confort, alors ils sont content d’aider l’environnement. Cette double position découle du matérialisme ambiant et du sentiment de complaisance ambiante qui reigne depuis plusieurs années. Beaucoup de travail à faire de ce coté, je vous l’accorde, mais cette parcelle de volonté, de faire une différence, existe bel et bien.
Deuxième point sur lequel je ne suis pas d’accord est sur le fait que tout va se résoudre tout seul. En fait, les gens vont persister de consommer de la même façon jusqu’à ce qu’on les sorte de leur zone de confort matérialiste. c’est à dire que si, du jour au lendemain, le pétrole double de prix, ils vont finalement sortir de leur complaisance et finalement faire un effort pour changer leurs habitudes. Le problème avec cette approche est qu’au lieu d’effectuer une transition proactive et planifiée, on effectue une transition en catastrophe à la dernière minute. Je ne crois pas que cela peut être plus efficace, mais à vous d’en juger. Et même si l’industrie commence à faire une transition selon votre approche (les lois du marché), cette même industrie va tout mettre en oeuvre (lobby, think tank, salissage) pour influencer le jugement des gens et retarder une transition graduelle. Résultat, plus on retarde la transition, plus elle se fera en catastrophe lorsque nous allons atteindre une situation de crise réelle (qu’elle soit climatique, environnementalle, du à une limitation des ressources ou simplement par la surpopulation)
Et MÊME si cette transition « naturelle » se fait cela ne règle qu’une partie du problème, car même sans le pétrole, le cycle de consommation et production s’accélère au moment où le nombre de consommateur augmente en flèche (via les économies émergentes). La consommation d’énergie, de ressources naturelles et les émissions poluantes vont continuer d’augmenter même si l’on renonce au pétrole, ce qui ne risque pas d’arriver de si tot puisque des sommes titanesques seront investies pour retarder cette transition (via ces Think tanks que vous connaissez bien ^_^ ).
Personnellement, je pense que les opportunités sont grandes. Plutot que de faire un changement aléatoire en catastrophe, prenons collectivement le leadership de choisir nos sources d’énergies, nos moyens de transports et notre avenir sans risquer une transition en catastrophe qui aura des impacts non-négligeable sur le plan humanitaire, économique et environnemntal.
Bonjour Étienne,
Vous dites toujours que la transition se fera en « catastrophe ». Ce type de raisonnement montre votre manque de connaissance en économie. Vous ne comprenez même pas le concept de l’offre et de la demande.
Sur la courbe de la demande plus le prix augmente, moins les gens en achètent, c’est-à-dire que tout le long de la courbe, les gens en achètent moins et la transition se fait graduellement sans l’aide d’une élite bien pensante. Il n’y a donc pas de transition en « catastrophe » comme vous dites.
Le prix de l’essence ne passera pas de 1,03$ à 4,50$ par litre en une nuit…
Heureux de voir que finalement, nous ne sommes pas tellement en désaccord sur plusieurs points.
Ce que je retiens de votre argumentation, c’est essentiellement le rythme des changements. Votre utilisation des termes « changement aléatoire en catastrophe » est, à ce sujet, sans équivoque.
Considérant le boom fulgurant de l’utilisation de sources renouvelables comme l’énergie solaire et éolienne (et, évidemment, les évolutions qui vont avec), je ne suis pas inquiet pour les sources d’énergie. Encore une fois, les lois du marché ne sont pas en complète contradiction avec la vision écologiste comme aimeraient le croire certains militants. La raison est fort simple: le coût. Bien que ce soit encore dispendieux, la fabrication à grande échelle et le développement technologique a permis ces 10-15 dernières années de réduire de beaucoup le coût de fabrication et parallèlement, l’efficacité des panneaux solaires et des éoliennes ne cesse d’augmenter. Il y a fort à parier qu’à court et moyen terme, ces nouvelles avenues seront de plus en plus utilisées, et que le développement continuera son chemin. À ce sujet, l’énergie géothermique et marémotrice me semblent de formidables sources d’avenir. Si ça ne vous rend pas optimiste pour l’avenir, vous êtes un cas désespéré. 😛
Bref, je crois qu’il n’est pas nécessaire, ni même souhaitable, d’imposer de nouvelles lois coercitives afin d’accélérer le processus, qui est de toute façon déjà très, très rapide. Contrairement à bon nombre d’études qui estiment que la part de marché des véhicules électriques sera encore négligeable en 2030, j’ai tendance à penser qu’elles seront beaucoup plus nombreuses que l’on peut l’imaginer aujourd’hui, en 2010. Alors, du point de vue législatif, s’il s’agit de faire de nouvelles lois pour accélérer les changements de comportement, je préfère, et de loin, les incitatifs fiscaux aux lois coercitives. C’est toujours plus efficace, en plus de ne pas réduire et mettre en danger l’investissement local et international chez nous.
Sinon, j’aimerais bien avoir votre vision de l’avenir. Comment, d’après-vous, devrions-nous procéder…? C’est bien de critiquer, mais il faut aussi amener des propositions, parfois. 😉
@minarchiste:
Je ne sais pas quelle est la solution optimale pour le réchauffement climatique. Mais ce n’est pas en faisant l’autruche qu’on va la trouver. Peut-être que c’est en ne faisant rien, mais cela mérite des études sérieuses que des formules à l’emporte-pièce.
Au fait, vous avez invoqué l’argument de la création d’emplois. Et çà c’est mal. (Pas besoin de vous rappeler la parabole de la vitre cassée je suppose).
Maxime,
Le pétrole est une ressource qui peut rapidement fluctuer ( http://zfacts.com/p/35.html ), mais ce n’est évidement pas le point de mon texte …
Mon point c’est qu’il n’y a rien qui va garantir ..
1) qu’une transition du marché va s’effectuer plus rapidement que la transformation climatique.
2) que la transition du marché va s’effectuer dans la bonne direction. Par exemple, si on manque de pétrole, et qu’il est moins cher de carburer au charbon qu’au gaz naturel, rien n’empêcherait le marché d’opter pour le charbon. C’est moins cher pour tout le monde, bravo le marché, excellent choix! Mais pour la vision à long terme on repassera. Typiquement capitaliste.
3) que des éléments perturbateurs ne vont pas mettre toutes leurs ressources en jeu pour tenter de repousser la transition. Publicité douteuses pour influencer la population (merci GM), lobbyisme pour influencer le gouvernement, aquisitions et controle des brevets pour limiter les solutions alternatives, greenwashing pour présenter des pseudo-solutions vertes (quoi de mieux qu’un SUV hybride ^^).
Nous avons déjà vu ca dans le passé, et nous connaissons tous le pouvoir d’influence de l’industrie pétrolière et automobile. Toutes ces tentatives de manipulation et de désinformation privent le consomateur d’un libre arbitre qui permettrait à l’offre et la demande de jouer le rôle qu’on lui prete.
Et je répète, même si mon scénario catastrophiste ne se réalise pas, le cycle de consomation accéléré combiné au nombre grandissant de consommateur combiné à une rarification des ressources naturelles ne peux que nous mener vers un mur. Nous construisons une société dont la fondation tient sur un chateau de carte, dont les cartes sont placées aléatroirements par la main invisible.
PS: Je n’ai effectivement que des bases en économies, pauvre de moi. Tout comme vous n’avez que des bases en climatologie, mais ca vous semble suffisant pour contredire 85% de la communauté scientifique au grand complet! Sans rancune! 😛
« Alors, du point de vue législatif, s’il s’agit de faire de nouvelles lois pour accélérer les changements de comportement, je préfère, et de loin, les incitatifs fiscaux aux lois coercitives »
Parfaitement d’accord!
@Fred
« vous avez invoqué l’argument de la création d’emplois. Et çà c’est mal. »
Est-ce qu’on parle ici de création d’emploi naturellement dictée par le libre marché (e.g. la demande de pétrole) ou est-ce qu’on parle création d’emploi subventionnée par l’État?
Je vous croyais capable d’y voir la nuance!
Ceci étant dit, je suis au courant du fait que certains projets de sables bitumineux sont subventionnés, ce à quoi je m’oppose fortement.
Le meurtre sur gages et le cambriolage sont aussi des activités rémunératrices mais je ne crois pas qu’on puisse y voir quelque chose de bien.
Une nouvelle activité n’est bonne que si elle est utile et plus utile que celles qu’elles remplacent. C’est en général le cas lorsque c’est le marché SAUF lorsqu’il y a des effets EXTERNES et que cela est difficilement réglé par la négociation coasienne ou la .
Beau débat entre les catastrophistes et les libertariens, un an plus tard nous en sommes au même point. Je parie que les locuteurs ci haut ont encore le même discour aussi…