Ce billet se veut une sorte de revue d’articles intéressants sur la situation en Haïti.
Son article énonce les sept plaies d’Haïti: le despotisme, la corruption, l’analphabétisme, la maladie, la dépendance, l’indifférence et le départ définitif de ses enfants les plus doués.
Le peuple haïtien, qui n’a pas moins de talents que n’importe quel autre, est écrasé par des éléphants qui l’empêchent de se redresser. Ces éléphants, c’est une petite élite locale qui considère ce pays, ou ce qu’il en reste, comme sa chose personnelle. On n’y retrouve pas une seule force politique qui ne soit pas gangrenée de part en part par la corruption. Dégoûtés, les meilleurs s’en vont et ne retournent jamais, envoyant de l’argent à leurs proches depuis l’étranger.
Plutôt défaitiste comme article et ne proposant pas vraiment de solution…
Selon elle, ce n’est pas l’absence d’infrastructures qui explique la pauvreté, c’est plutôt la pauvreté qui explique l’absence d’infrastructures. Et la pauvreté, c’est généralement le résultat d’un système économique qui empêche la création de richesse en décourageant la production et l’investissement.
Elle avance que le cas du Chili devrait servir de modèle pour Haïti. Jusqu’au début des années 1980, le Chili était le parent pauvre de l’Amérique latine avec une économie pratiquement stagnante depuis 1913. Mais grâce à la libéralisation des marchés et aux réformes économiques adoptées en 1985 et 1990, l’économie chilienne a crû à un rythme de 4,2% par an, permettant ainsi au niveau de vie de doubler tous les 17 ans.
« Secourir les victimes du séisme, cela va de soi! Contribuer à la reconstruction, c’est honorable, mais c’est insuffisant pour vaincre la pauvreté. Ce n’est pas en recevant de l’aide internationale qu’un pays s’enrichit, c’est en produisant et en vendant ses biens et services. Or, pour cela, il faut des réformes qui permettent de créer un contexte économique favorable aux affaires. Le Chili l’a compris et a réussi un véritable miracle économique en 20 ans à peine. »
Leur article propose que l’ONU prenne le pays en tutelle temporaire de façon à mettre en place un État fort et sain qui prendrait en charge l’avenir du pays. Ils nommeraient même Bill Clinton à la tête de cette initiative! N’est-ce pas ce qui a été tenté par le passé?
Ce blogueur nous incite à ne pas faire de dons à Haïti! Ses arguments sont que 1) beaucoup de dons ont déjà été versés, notamment des gouvernements de plusieurs pays 2) à partir d’un certain montant, l’argent ne sert plus à rien, c’est plutôt une question de logistique, 3) les dons à Haïti sont probablement des dons qui auraient été faits à d’autres causes, ça crééra donc des manques ailleurs, 4) certaines organisations recueillant des dons pour Haïti sont plutôt douteuses, comme Yele par exemple (Wyclef Jean).
Il propose plutôt de faire des dons sans restriction à Médecins Sans Frontière, qui allouera l’argent efficacement aux différents pays dans le besoin, incluant Haïti bien sûr.
Martin Masse (Le Québécois Libre):
Martin utilise ici son alter-ego, Tramin Assem, pour nous livrer un savoureux texte satirique sur les sophismes keynesiens. Le principal sophisme qu’il ridiculise est celui voulant que les catastrophes naturelles sont bonnes pour l’économie lorsque celle-ci opère sous son « potentiel » (vous trouvez ça stupide? c’est pourtant ce que Keynes avançait).
Ce blogue rapporte les propros du professeur d’économie Don Boudreau à l’égard du manque de liberté économique individuelle en Haïti.
À Haïti, pour ouvrir un commerce, il faut passer au travers 13 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 195 jours et représente une dépense de 227,9% du salaire annuel. À Haïti, pour obtenir un permis de construction, il faut passer au travers 11 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 1 179 jours et représente une dépense de 569,5% du salaire annuel. À Haïti, importer un conteneur de marchandise, il faut passer au travers 10 procédures bureaucratiques. Ce processus prend en moyenne 33 jours et représente une dépense de 1 545$/conteneur.
François Marginean (7 du Québec):
Le maître du scepticisme nous rapporte que pour chaque dollar des payeurs de taxes que le gouvernement américain a décidé de déployer pour aider Haïti, seulement environ 1 cent est pour Haïti. Pour chaque dollar d’aide humanitaire que les Américains dépensent, 40 cents vont à l’appareil militaire US, payer pour la sécurité, les recherches et les équipes de secours, incluant le navire hôpital de la Navy USNS Comfort. Un autre 36 cents va au financement de l’assistance d’urgence de la US AID. Uniquement 10 cents ont déjà été dépensés pour de la nourriture.
Il poursuit en mentionnant que « l’occupation » du pays par les ONG est justifiée par les ressources naturelles du pays, dont notamment des réserves de pétroles plus grandes que celles du Vénézuela, de l’or et de l’iridium…..permettez-moi d’en douter fortement!
Lutopium met ici le doigt sur un bobo majeur, mais y appose la mauvaise étiquette. Son erreur est évidemment de confondre libertariannisme et droite politique. Ce que propose la Heritage Foundation n’est vraiment pas libertarien, mais bien du corporatisme de droite. Il est néanmoins tout à fait légitime de se demander si tous ces États qui envoient des soldats en Haïti le font vraiment par entraide ou s’il y a des intentions géopolitiques cachées, ou encore s’il le font pour promouvoir le complexe militaro-industriel ainsi que les intérêts corporatistes.
Gérard Latulippe (L’Actualité):
Cet ancien ministre libéral dans le gouvernement du Québec, qui fut aussi délégué général du Québec à Mexico et à Bruxelles, se trouvait en Haïti lors du séisme. Selon lui, le vide politique qui s’y est installé est un problème colossal et la communauté internationale devra s’y attaquer rapidement.
« Il est urgent de combler ce vide politique et je ne vois aucune autre voie que la mise sous tutelle d’Haïti par la communauté internationale, avec la participation impérative des Haïtiens. (…) La communauté internationale est frileuse quand il s’agit d’imposer une gouvernance, parce que ça va à l’encontre de la souveraineté des États. Il y a un devoir d’ingérence sur le plan humanitaire et il y a un droit d’ingérence dans d’autres cas très limités – les génocides, par exemple. Mais dans le cas d’Haïti, il y a un vide juridique sur le droit d’ingérence. C’est tout un débat. Mais il ne faut pas être frileux. »
Est-ce que la communauté internationale peut légitimement prendre en charge l’État haïtien et y mettre sur pied les bases d’un gouvernement sain?
Salut le Minarchiste,
#1- Je me demandais quel intérêt il y avait à me présenter comme un conspirationniste puisque je n’ai pas participé à aucune conspiration et que je n’aspire à faire partie d’aucune conspiration. C’est une étiquette aussi condescendante et sans fondement que le racisme ou l’antisémitisme.
Il arrive que j’étudie certaines conspirations qui a eu lieu, mais lorsque j’écris à ce propos, je le fais avec des sources et des références vérifiables. Mais je ne suis pas un conspirationniste, je ne conspire pas à rien!
#2- Voici une incohérence:
Tout d’abord vous dites:
« Il poursuit en mentionnant que « l’occupation » du pays par les ONG est justifiée par les ressources naturelles du pays, dont notamment des réserves de pétroles plus grandes que celles du Vénézuela, de l’or et de l’iridium…..permettez-moi d’en douter fortement! »
Pour ensuite dire ceci:
« Il est néanmoins tout à fait légitime de se demander si tous ces États qui envoient des soldats en Haïti le font vraiment par entraide ou s’il y a des intentions géopolitiques cachées, ou encore s’il le font pour promouvoir le complexe militaro-industriel ainsi que les intérêts corporatistes. »
N’est-ce pas ce que je dis dans mon texte?!?! En effet, c’est exactement mon point! On n’amène pas 20 000 soldats américains pour faire de l’aide humanitaire, mais bien pour occuper Haïti. Et quel est le motif? Alors quand je l’énonce, c’est du conspirationnisme, et lorsque ça vient d’un autre blogueur, c’est « légitime »!?!? Vraiment tordu comme raisonnement!
Voici d’autres sources quant aux ressources naturelles:
– A United Nations study in the 70s indicated Haiti could be littered with gold and copper deposits. However, the same political violence and recurring coups that have kept the oil in Haiti from being exploited have also kept the gold from being mined.
http://www.thestar.com/printarticle/238365
– The Militarization of Emergency Aid to Haiti: Is it a Humanitarian Operation or an Invasion?
by Michel Chossudovsky – 2010-01-15
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=17000
Twenty thousand foreign troops will be present in the country.
– http://www.lepost.fr/article/2010/01/19/1894647_haiti-regorge-de-petrole-affirment-daniel-et-ginette-mathurin.html
– http://marketplace.publicradio.org/display/web/2007/08/06/does_poor_haiti_have_gold_in_its_future/
– http://translate.google.com/translate?u=http%3A//www.espacinsular.org/spip.php%3Farticle8942&hl=en&langpair=auto|en&tbb=1&ie=ISO-8859-1
– http://www.informationclearinghouse.info/article24456.htm
– Haiti Has Larger Oil Reserves Than Venezuela Says Scientists (An Olympic Pool Compared to a Glass of Water)
http://remixxworld.blogspot.com/2010/01/haiti-has-larger-oil-reserves-than.html
Haiti Has Huge Resources of Gold and Iridium Says Former Dominican Petroleum Refinery President Leopoldo Espaillat Nanita, it is ironic that Bill Clinton and George Soros have been talking about rebuilding Haiti’s infrastructure and starting business ventures in the country. Perhaps Clinton, Soros and many other globalists have confirmed that these oil, gold, uranium, zyconium and iridium deposits DO exist in the Haiti and they want to gain control at the expense of the Haitian people.
– Profiting From Haiti’s Crisis: Disaster Capitalism in Washington’s Backyard
http://www.truthout.org/profiting-from-haiti%E2%80%99s-crisis-disaster-capitalism-washington%E2%80%99s-backyard56205
US corporations, private mercenaries, Washington and the International Monetary fund are using the crisis in Haiti to make a profit, promote unpopular neoliberal policies, and extend military and economic control over the Haitian people.
Militarization is already underway. This week the US is sending thousands of troops and soldiers to the country. The Haitian government has signed over control of its capital airport to the US. Brazil and France have already lodged complaints that US military planes are now being given priority over other flights at the international airport.
– Pétrole en Haiti, Par Dr. Georges Michel, webzinemaker.com
http://www.margueritelaurent.com/pressclips/oil_sites.html#oil_GeorgesMichelFrench
– http://kiskeyanconnection.com/modules.php?name=News&file=article&sid=58
@François
Mon utilisation du mot « conspirationniste » est en accord avec cette définition:
http://www.conspiracywatch.info/Qu-est-ce-que-le-conspirationnisme_a317.html
Je sais que vous n’aspirez à aucune conspiration, donc vous n’êtes pas un conspirateur, mais vous êtes quand même un conspirationniste. En passant, je me considère moi-même comme étant un peu conspirationniste, à tout le moins très sceptique face à la « version officielle ». C’est pourquoi j’apprécie vos billets.
D’autre part, ce dont je doute fortement n’est pas de la présence des intérêts corporatistes en Haïti, mais bien que les réserves de pétrole d’Haïti soient plus grandes que celles du Vénézuela. Ce paragraphe n’était peut-être pas clair là-dessus. Oui, j’avais consulté votre référence avant de publier ce billet, mais je suis tout de même sceptique fasse à cette affirmation; me le permettez-vous?
Bien sûr que vous avez le droit d’être sceptique, pas besoin de me demander de vous le permettre. C’est pourquoi j’ai même pris la peine de vous citer plusieurs autres sources, espérant mieux vous satisfaire.
Pour ce qui est de la définition du conspirationniste:
Le conspirationnisme désigne l’attitude consistant à substituer abusivement à l’explication communément admise de certains phénomènes sociaux ou évènements historiques, un récit alternatif qui postule l’existence d’une conspiration.
Je ne pense pas faire de substitution abusive de faits historiques vérifiables et véridiques avec des récits de conspiration théorique. Vous faites un usage abusif vous-même du terme, je pense. De plus, vous n’êtes pas sans avoir que l’étiquette de conspirationniste est hautement péjorative et ostracisant. Il est facile de constater que cette étiquette fut utilisée à toutes les sauces, sans discernement, pour ridiculiser plusieurs personnes, même sans fondement. C’est comme la chasse aux sorcières et les préjugés raciaux sur les noirs, etc.
De me présenter comme cela me porte préjudice et pourrait friser la diffamation. Tout ce que j’avance est documenté. Si vous n’êtes pas d’accord avec la source que je vous présente, soit. C’est une responsabilité journalistique que d’explorer les motifs et différentes sources d’information pouvant expliquer la raison véritable de stationner 20 000 troupes américaines et ainsi d’assurer une occupation et un contrôle militaire d’Haïti. Ce sont des facteurs possibles à tenir compte, voilà tout.
Mais par respect, de grâce, cessez d’utiliser ce mot d’une pauvreté intellectuelle inquiétante. Je sais que vous êtes vachement intelligent, vous comprendrez. Si vous êtes capable de faire la différence, une grande partie de la population ne la fait pas. Pour eux, conspirationniste = fou délirant parano et vous devez le savoir tout autant que moi!
C’est la raison pour laquelle vous préférez vous décrire comme étant un « sceptique » de la version officielle plus qu’un conspirationniste. Voilà comment nous devrions nous définir: des sceptiques et chercheurs de vérité. Et avec raison, nous devrions toujours être sceptique de la version officielle, de questionner la réalité perçue. Mais la vérité est la vérité. Je ne vais JAMAIS inventer des trucs dans ma tête pour que ça ait l’air joli, ténébreux, envoutant et plein de conspirations. Les choses sont telles qu’elles sont. Je cherche la vérité, alors appelez-moi un chercheur de vérité.
Je trouve triste que parce qu’on décide de creuser un peu plus loin que les grands médias au delà des apparences, de façon ordonnée et documentée, on se voit taxer de conspirationnisme. On parle plutôt de collusion, de coterie, d’ordre établi, d’Establishment.
Voilà tout, sans rancune!
À bientôt et merci tout de même d’avoir cité mon article, c’est apprécié.
François Marginean
@François
Pour moi le mot « conspirationniste » n’est pas si péjoratif, mais je comprends qu’il peut être parfois utilisé pour ridiculiser.
Néanmoins, pour vous démontrez ma bonne foi, je remplace ce mot par « maître du scepticisme » dans mon billet.
Au plaisir!
Ha ha ha! Vous êtes superbe! Merci de votre compréhension et votre bon coeur, je l’apprécie énormément.
Je travaille ardemment depuis une quinzaine d’années pour faire de la recherche et rapporter ces informations qui manquent pour mieux comprendre ce qui se passe dans le monde, du mieux que je le peux. Il est important pour moi de le faire d’une manière crédible et solide pour faire avancer les choses, surtout que nous devons opérer dans ce domaine de l’information alternative.
Si je me trompe, je souhaite fortement que les gens auront l’honnêteté de me corriger. Mais j’ai franchement horreur de ces étiquettes faciles et ramasse-tout qui finalement prennent tellement de significations et connotations différentes selon les gens.
Longue vie à vous, Minarchiste!
François Marginean