Selon le budget présenté par le Président, Le déficit devrait atteindre cette année un niveau record de $1,560 milliards. Environ $100 milliards seront dédiés à la création d’emploi, dont notamment un crédit d’impôt pour les entreprises qui embaucheront cette année. M. Obama veut augmenter les impôts des ménages dont les revenus dépassent $250,000 par année. En pourcentage du PIB, le déficit 2010 serait à 10.6%, soit la proportion la plus élevée depuis la seconde guerre mondiale. Notez que le budget de la défense augmentera de 3.4% en 2010…
Évidemment, Paul Krugman pense que ce n’est pas assez et voudrait encore plus de dépenses pour relancer l’économie. M. Krugman ne comprend pas que les dépenses des gouvernements ne créent pas d’emplois, même si financées par l’endettement et la création de monnaie.
– Le PIB américain pour le quatrième trimestre:
La première lecture du PIB américain pour le quatrième trimestre indique une croissance annualizée de +5.7%. De ce chiffre, environ 3.4% est relié à la reconstruction d’inventaires, ce qui n’est pas de la demande finale. Le « vrai » chiffre est donc de +2.3%. Les principales sources de croissance ont été les investissements non-résidentiels (probablement relié au plan de relance) les exportations, qui ont augmenté de +18.1% ainsi que la consommation personnelle.
Il ne faut pas oublier que la première lecture du PIB ne comprend que 40% des données (le reste est estimé à l’aide de modèles). En guise de rappel, au troisième trimestre, la première lecture du PIB avait été de +3.5%; elle avait ensuite été révisée à la baisse à +2.8%, alors que le chiffre final a été de +2.2%. Il semble donc que les modèles ont tendances à surestimer le PIB durant cette reprise.
Je ne suis pas seul à être sceptique et pessimiste; les marchés boursiers ayant baissé de plus de 4% depuis l’annonce.
“Les sources de cette croissance ne sont pas généralisées et elles sont surtout issues des mesures gouvernementales de relance et du renversement de la correction des stocks et non d’une hausse robuste de la demande intérieure privée “, disent les économistes de Desjardins.
– Financement des partis politiques au Québec:
Je n’étais pas au courant de l’existence de ce « jury citoyen » mandaté par le Directeur Général des Élection, mais je ne réjouis tout de même de leurs conclusions. Ce jury recommande de ne pas permettre aux entreprises de contribuer aux caisses électorales. Ils recommandent aussi l’abolition des dons anonymes, Cependant, je ne suis pas en accord avec leur proposition de hausser le financement public des partis ni celle visant à créer un organisme indépendant pour promouvoir la participation civique et la démocratie.
Les américains ne voient pas les choses de la même manière. Un jugement de la cour suprême rendu le 21 janvier dernier permettra aux corporations, syndicats et groupes idéologiques de dépenser autant qu’ils le veulent en « publicité » de nature politique et ce au nom de la liberté d’expression. La cause concernait un documentaire de Citizens United sur Hillary Clinton qui devait être diffusé durant les élections présidentielles de 2008. Notez cependant qu’il y a une différence entre contribuer à la caisse électorale d’un parti et se payer une publicité visant à défendre ses intérêts politiques.
Pauline Marois a déclaré il y a quelques jours que les demandes des syndicats de la fonction publique québécoise étaient « un peu trop élevées » et que l’État québécois avait besoin d’un certain « dégraissage ». Comme l’indiquait Joseph Facal, cette prise de position plutôt surprenante est due au fait que la chef du PQ ne peut à la fois se prononcer contre les déficits et pour les augmentations salariales des fonctionnaires. Ces propos, pourtant très lucides, ont évidemment choqué l’aile gauche du parti (SPQ Libre).
Comme le mentionne Pierre Duhamel ce matin: « Même si nous sommes plus pauvres, notre gouvernement dépense 26 % de plus que celui de l’Ontario pour offrir les services publics à la population. Comment cela se peut-il ? Il n’y a pas de miracle : c’est en taxant plus (38 % du PIB contre 33 % pour le reste du Canada), en s’endettant davantage (50 % du PIB contre 24 % pour le reste du Canada). »
– Le GIEC continue d’être discrédité:
Le rapport du GIEC faisait mention d’une réduction des calottes glacières dans les Andes, les Alpes et en Afrique. Cependant, cette affirmation est basée sur des sources douteuses: un article publié dans Climbing Magazine en 2002 (un rassemblement d’anecdotes d’alpinistes) ainsi qu’une dissertation d’un étudiant en géographie à la maîtrise. Ces articles n’ont évidemment aucune valeur scientifique. Cette histoire survient moins d’un mois après la rétraction des affirmations concernant la fonte des glaciers en Himalaya. La qualité des informations soutenant les thèses figurant au rapport du GIEC de 2007 laisse définitivement à désirer…
– Les mensonges de Loto-Québec (de Richard Martineau):
Or, demain, Loto-Québec convie les médias à une conférence de presse annonçant…. son projet de casino en ligne!!!!!
Savoureux, non?
Très bon article. Par contre, je suis en désacord avec votre position sur le financement des partis politiques. Je suis d’avis qu’il ne devrait pas y avoir de plafond sur les dons personnels, et j’aimerais que les entreprises puissent donner. Je m’explique. Avec la loi de Lesage, il est devenu très difficile pour un nouveau parti de lever du financement. Les conséquences sont moins de nouveaux partis, ce qui non seulement limite les choix des électeurs, mais nous maintient dans un statut quo: 8 ans de PQ, 8 ans de PLQ. Le DGEQ ne devrait que se soucier de la transparence et du maintient de l’éthique. Passé une certaine limite dans le financement, l’argent n’a plus autant d’impact.
@ Pierre-Olivier
Je pense qu’au contraire c’est grâce aux grosses caisses électorales que les gros partis en place peuvent maintenir leur hégémonie et qu’aucun nouveau parti ne peut rivaliser avec eux.
Une fois au pouvoir, ils sont redevables à ceux qui les ont financés et utilisent le pouvoir de l’État pour les privilégier. C’est de là que le système pourri prend ses racines.
En minimisant les budget électoraux, on ferait en sorte d’égaliser le terrain pour tous les partis.
Ce n’est pas ce qu’on observe. Présentement, les grosses compagnies peuvent demander à leurs employés de donner la contribution maximale de 3000$ pour un parti. Donc au lieu de le donner directement il y a un intermédiaire, et finalement on ne sait plus quelle compagnie donne à qui. Ce qui serait préférable c’est avoir plus de transparence, i.e. qu’on sache quelle entreprise donne à quel parti. On pourrait aussi se pencher sur la pertinence d’avoir un plafond sur les dépenses électorales, mais encore il y a des façons de contourner le système.
Est-ce que faire une caisse commune peut être une bonne chose? Je ne sais pas. Je crois encore que le système pourrait être contournéde façon à privilégier les vieux partis avec un paquets de lobbyistes dans leurs contacts.
Je m’excuse, ce n’est pas Lesage, mais bien Lévesque qui a modifié la loi électorale.
Anyway je ne crois pas vraiment aux démocraties, elles mènent souvent à la tyranie de la majorité de Tocqueville.
Je ne vois pas vraiment de solution miracle au problème de l’hégémonie des gros partis. Le financement proportionnel par la province peut être une solution, même si elle coûte de l’argent. Un plafond de dépenses, peut-être, et surtout plus de transparence.
@Pierre-Olivier
Je pense qu’un plafond sur le budget de campagne serait une bonne chose.
Moins de pancartes laides dans les rues, moins de publicités télé où le candidat crache sur son adversaire plutôt que de présenter ses idées clairement, et surtout, moins de corruption potentielle.
Un simple dépliant où le candidat présente clairement ses idées et ses promesses serait amplement suffisant en plus du débat télévisé. De plus, le porte-à-porte ne coûte rien.