Il y a quelques semaines, j’ai regardé le film/documentaire Home. En Blu-Ray, c’est une oeuvre de très haute qualité offrant des images époustouflantes. Le message principal du film est que la façon dont vivent les humains présentement est insoutenable.
Nous détruisons les écosystèmes, haltérons la biodiversité, consommons les ressources à un rhytme trop élevé et devenons tout simplement trop nombreux pour la planète. Le film démontre à quel point toutes les espèces sont inter-dépendantes; aucune n’est auto-suffisante. Les références à l’impact de l’humain sur les changements climatiques sont aussi nombreuses.
Déforestation en Amazonie, destruction de la mangrove en Amérique du Sud, destruction des coraux dans le Pacifique, sur-pêche de la plupart des espèces de poisson, épuisement des nappes phréatiques d’eau potable en raison de l’agriculture: nous y apparaissons comme le cancer de la terre.
En tant que minarchiste, je considère qu’un des rôles du gouvernement est de protéger les citoyens et leur propriété des agressions. La liberté des uns s’arrête ou celle des autres commence. Pour être qualifiés d’agressions, les actes en question doivent être physiquement détectables, psychologiquement perceptibles et pertinents selon les préférences des humains. La preuve de l’agression incombe à l’accusateur, et non à l’accusé, et il doit aussi démontrer l’ampleur du préjudice.
Dans le cas de l’environnement, il s’agit d’un bien public. Personne n’est propriétaire de l’air ou de la biodiversité. Les conséquences à long terme des dommages à l’environnement pourraient être une menace pour cette propriété. La pollution est une externalité du développement économique et ceux qui polluent doivent assumer les coûts de la pollution qu’ils génèrent. Pour ce faire, le marché est le meilleur outil. Cependant, la pollution et les bénéfices de la biodiversité étant très diffus, le marché ne peut régler tous les problèmes environnementaux; l’intervention de l’État est donc (malheureusement) nécessaire dans plusieurs cas.
Malheureusement, cela ouvre la porte à l’abus. Lorsqu’on demande à l’État de règler des problèmes que des individus libres n’arrivent pas à régler eux-mêmes, on oublie souvent que l’État est aussi constitué d’humains. Les politiciens tentent trop souvent de se substituer au marché afin de faire avancer leur agenda politique et de favoriser leurs intérêts. De plus, le nom le dit: pour favoriser le développement durable, il faut une vision à long terme, ce que les politicens n’ont pas (leur horizon est généralement de 4 ans ou moins). Alors comment faire?
La science permet de mesurer le risque environnemental, mais ce de façon très imprécise; elle ne peut donc pas arbitrer le débat de façon objective. Chaque citoyen a une tolérance au risque différente. Nous avons tous des préférences différentes, mais nous ne pouvons satisfaire tout le monde à l’égard de l’environnement (si deux citoyens ont des préférences différentes quant à la qualité de l’air minimale de leur ville, on ne peut accomoder l’un sans déplaire à l’autre). Pour brimer le moins possible les libertés individuelles, il faut donc que la règlementation accomode les préférences de la majorité de la population à l’égard de la protection du bien environnemental, ce qui est loin d’être évident à mettre en place.
Malheureusement, le principe de précaution proposé par les environnementalistes permet aux gouvernements d’agir même si la preuve de l’agression (face à l’environnement) n’a pas été clairement démontrée et que les préjudices n’ont pas été adéquatement mesurés. De plus, on oublie souvent que, lorsqu’un problème a été identifié, il peut parfois être plus dommageable de vouloir le régler que de simplement chercher à s’y adapter et faire avec.
Le réchauffement climatique anthropogénique:
Le réchauffement climatique a possiblement de multiples causes et effets, et ses impacts, positifs et négatifs, sont différents selon la région du monde où l’on se trouve. Les températures se réchauffent-elles vraiment? Est-ce vraiment à cause des émissions de CO2? Qui en souffre et qui en bénéficie? Il est non seulement très difficile d’établir s’il y a effectivement agression ou non, il est en plus difficile d’établir quelles sont exactement les conséquences négatives de cette agression (si conséquence négative il y a). De plus, comment savoir si la solution optimale consiste vraiment à modifier drastiquement nos habitudes de vie (par la coercion) plutôt que de simplement s’adpater à la nouvelle réalité?
Il semble de plus que les environnementalistes aient réussi à établir dans l’imaginaire collectif que le réchauffement climatique est LE plus gros problème de l’humanité en ce moment, alors que cela est fort discutable et probablement faux. D’immenses ressources sont et seront déployées vers ce supposé problème alors qu’elles auraient pu être déployées vers des causes plus urgentes (la faim, la soif, la maladie, la pauvreté, etc) ou simplement laissées dans les poches des contribuables.
Cette grosse machine qui génère cette peur exagérée des changements climatiques ne pourrait-elle pas avoir comme but d’accroître les pouvoirs de l’État au détriment de notre liberté et de notre niveau de vie; et de détourner notre attention des problèmes plus urgents et plus sérieux?
Nous apprenions lundi que des scientifiques en tête du cortège « réchauffiste » ont manipulé et caché des données importantes appuyant leurs théories relativement au climat. Beaucoup de scientifiques dénoncent l’unipolarité du débat face au réchauffement climatique et le manque d’esprit critique des médias. Il semble que les politiciens, les médias et les écologistes ont tous synchronisé leurs montres et que rien ne peut empêcher leur agenda d’avancer, malgré toutes les contradictions dans leur discours. On étouffe les données lorsqu’elles ne vont pas dans le sens de la théorie et on ostracise les sceptiques qui posent des questions troublantes et font preuve d’esprit critique.
Il y a quelques semaines, j’ai eu une grande idée; une espèce de théorie relativement aux émissions de CO2 des humains. J’avais jusqu’à maintenant évité d’en parler vu mon manque de connaissances dans le domaine, jusqu’à ce que me rendent compte que beaucoup d’autres gens pensaient comme moi. Voici cette théorie:
Les écologistes reprochent aux humains d’affecter le climat en émettant du CO2 à partir de combustibles fossiles, mais d’où viennent ces combustibles fossiles? Que l’on parle de charbon, de pétrole ou de gaz naturel, ces combustibles viennent de la décomposition d’organismes vivants. Au tout début de la chaine alimentaire de ces organismes se trouvent évidemment les végétaux. Comment les végétaux emmagasinent-ils ce carbone? Il le prenne dans l’air environnant, qui contient du CO2. Ils séparent le carbone de l’oxygène, qui est relâché dans l’air. Ainsi, lorsque nous brûlons des combustibles fossiles, nous libérons ce carbone dans l’air, où il se recombine à deux atomes d’oxygène pour former du CO2.
Donc, au moment où la vie est apparue sur terre, où était tout ce CO2? Réponse: dans l’air!
On peut donc facilement supposer qu’au moment où la vie est apparue sur terre, il y avait peut-être 10 fois plus de CO2 dans l’atmosphère que maintenant. Les humains ne font que remettre la terre dans l’état où elle était! Ma question est donc la suivante: comment cela peut-il être si mauvais? Il ne faut pas oublier que 95% du gaz à effet-de-serre présent dans l’atmosphère est de la vapeur d’eau. Comment est-ce que le petit 5% restant pourrait-il avoir autant d’impact.
À part pour combattre le smog dans les grandes villes, c’est plutôt futile de s’attaquer au CO2. Le CO2 ce n’est pas du poison, ce n’est pas un produit toxique. C’est un gaz présent dans la nature. Il y a beaucoup d’autres formes de pollution beaucoup plus dommageables sur lesquelles on devrait se concentrer et beaucoup d’autres problèmes beaucoup plus importants sur la terre.
Qu’en pensez-vous?
Les combustibles fossiles proviennent effectivement de la décomposition d’organismes vivants, ensevelis sous la terre. Cette terre a scellé ces cadavres, ce qui fait que les produits de la décomposition puis de la fossilisation se sont retrouvés trappés. À l’époque des dinosaures (Jurrassique-crétacée) la terre était très chaude, il y avait beaucoup plus de carbone dans l’atmosphère (je ne connais pas les chiffres précis, mais cela pourrait être près de 1% vs le 0,03% d’aujourd’hui). Pourtant on avait affaire à une abondance de ressources, une grande biodiversité, très peu de régions désertiques. La terre change sans cesse, avec ou sans les humains. Il est narcissique de croire que l’humain a tellement de pouvoir qu’il peut influencer le climat.
Le seul véritable problème que je vois c’est la déforestation de l’amazonie. C’est le berceau de l plus grande biodiversité au monde. On y retrouve des plantes qui servent de remède contre plusieurs maladies, nottament des cancers.
Les autres problèmes que vous mentionnez peuvent être réglés par le libre marché.
« l’intervention de l’État est donc (malheureusement) nécessaire dans plusieurs cas. »
Tu as des exemples ?
Pour le réchauffement climatique, c’est une blague pour moi, les écolos se plaignaient de la pollution sur Terre et le CO2 a ensuite été présenté par certains comme l’ennemi.
La pollution c’est les particules dans l’air, c’est les gaz nocifs, c’est les produits chimiques qui polluent les nappes phréatiques, c’est les fuites dans les centrales nucléaires, leurs déchets etc … Rien à voir avec le CO2, comme d’hab le problème est mal identifié et la solution ne règle rien et cause de nouveaux problèmes.
@Johnny
Je pourrais te donner l’exemple des compagnies minières.
Si le gouvernement n’exigeait pas qu’elles mettent de l’argent de côté pour la réfection du site après la vie utile de la mine, ça créerait beaucoup de problèmes.
Comme on l’a vu, plusieurs compagnies minières qui font faillite laisse la mine tel quel, et il ne reste plus d’argent pour décontaminer et renflouer le site. Ce sont les contribuables qui doivent assumer ces coûts.
Nous avons vu un bon exemple de ça à l’émission Enquête il y a quelques semaines.
D’autre part, le marché ne peut pas empêcher une compagnie de déverser des produits toxiques dans les nappes phréatiques; il faut que le gouvernement établisse des lois et les fasse respecter. Il est plutôt difficile d’accorder un droit de propriété sur une nappe phréatique, puisque celle-ci peut couvrir une grande superficie.
Ma liberté dans le respect de celle d’autrui et vice versa.
http://www.leblogueduql.org/2009/04/le-qg-du-ql-d%C3%A9m%C3%A9nage-au-pied-du-mont-pinacle.html?cid=6a00d8341cb44a53ef01156f732ab9970c#comment-6a00d8341cb44a53ef01156f732ab9970c
Dans le rapport du GIEC (résumé pour les nuls), ici :
http://www.greenfacts.org/fr/changement-climatique-re4/index.htm#il1
Il est écrit :
Quelles sont les causes du changement climatique?
Les émissions de gaz à effet de serre résultent principalement de l’utilisation de combustibles fossiles.
Le climat de la planète dépend de nombreux facteurs, principalement de la quantité d’énergie provenant du soleil, mais aussi de facteurs tels que la teneur en gaz à effet de serre et en aérosols de l’atmosphère ou les propriétés de la surface de la Terre, qui conditionnent la quantité d’énergie solaire qui sera absorbée ou réfléchie dans l’espace.
……principalement de la quantité provenant du soleil, …
Dans tout le rapport, c’est le seul endroit que l’on nous parle du soleil, pourtant la cause principale. Les chercheurs ont démontré une corrélation frappante entre la durée des cycles solaires et les variations de température depuis plus d’un siècle, mais aucunement démontré au rapport. Beaucoup de scientifiques ayant contribués à l’étude, ont dénoncé avec vigueur le non respect de leur analyse dans le texte final. Voir le contre expertise du NIPCC :
http://www.pensee-unique.fr/index.html
Les récents carottages des glaces polaires ont montré que les variations de concentration de CO2 ont suivi (et non pas précédé) les variations de température, ce qui signifie que l’augmentation du CO2 de l’atmosphère est une conséquence mais non pas une cause du réchauffement ! L’opportuniste Al Gore a mentit sur ce point.
Le rapport du GIEC n’est pas scientifique mais politique. Il permet à nos politiciens de nous convaincre que le C02 est la grande responsable et de nous imposer une taxe du carbone.
Nous passerons encore une fois, à coté des vrais problèmes.
@Minarchiste,
J’ai pas vu l’émission, je ne regarde pas la tv.
Mais dans ce cas, les assurances ont un rôle à jouer, c’est à elles de faire payer le propriétaire de la mine pour tout dommage qu’il pourrait causer et à elles de payer s’il fait défaut après l’exploitation.
L’agence de protection de ce propriétaire a quand à elle le rôle de lui faire prendre une assurance. C’est aussi dans son intérêt.
Le but n’est pas d’empêcher une compagnie de déverser des produits toxiques dans les nappes phréatiques, même les lois n’empêchent rien, c’est interdit de tuer et y’a des meurtres tout les jours. Le but est qu’il y ai réparation.
Un marché libre a tellement de possibilités, ce serait vraiment dommage de voir l’Etat comme indispensable pour des cas qui semblent spéciaux et ne le sont pas.
Le droit de propriété n’est pas la seule réponse apportée par un libre marché, une ressource collective peut aussi être gérée par une association avec une loi privée définissant les règles d’exploitation et réparations en cas de dommages.
Elinor Ostrom récent prix nobel d’économie nous le rappelle.
@Pierre Bourdon
Tout à fait d’accord avec vous.
En fait, ce que le climategate implique, c’est qu’on doit jeter au poubelle tout ce que le GIEC a fait pusique c’est basé sur des données invalides.
Tout est à recommencer pour les réchauffistes et la position politique par défaut face au réchauffement climatique anthropogénique devrait être qu’il n’existe pas.
La preuve est irrecevable, comme on dit en jargon légal, donc aucune action n’est requise jusqu’à preuve du contraire.
« Donc, au moment où la vie est apparue sur terre, où était tout ce CO2? Réponse: dans l’air! »: Effectivement (même si une partie se trouvait encore sous terre). Faut-il préciser qu’à cette époque il n’y avait pas du tout de dioxygène dans l’atmosphère? Un lieu de vie sans doute idéal pour certains êtres unicellulaires. Pour l’homme, en revanche…
La vie peut très bien persister même avec une température moyenne 30°C plus élevée qu’aujourd’hui (on parle plutôt d’un réchauffement de l’ordre de 4 à 10°C).
Peu de climatologues pensent que l’on aille vers la disparition de l’homme sur Terre, mais plutôt vers une série d’ennuis assez sérieux, dont le coût est susceptible d’être supérieur à celui d’une réduction volontaire des émissions de CO2.
À propos:
http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/321/5888/550?rss=1
@ Minarchiste
Crois-le ou non, j’ai justement eu la chance de discuter brièvement de ton billet avec Martin Masse. Nous sommes tous deux pas mal en accord que l’intervention de l’état dans ce domaine n’est pas toujours désirable comme le témoigne cet article de Edward W.Younkins sur le Québécois Libre. Historiquement, l’état n’a jamais été un aussi bon gardien de l’environnement que les gens veulent bien croire. La recherche du profit donne tout l’incitatif nécessaire à utiliser les ressources de plus en plus efficacement et réduire la pollution du même coup.
Le QL a des tonnes d’articles sur l’environnement qui montrent comment le libre-marché pourrait résoudre la plupart de ces questions.
@ Fred
Il y a de sérieux doutes que la réduction des émissions de CO2 soit vraiment le moyen le plus efficace pour mitiger les effets néfastes du réchauffement . Sans compter que le réchauffement a aussi des effets bénéfiques. Je te conseille de lire le livre « Cool it! » de Bjorn Lomborg. Il explique bien quelles solutions alternatives peuvent être utilisées à un coût beaucoup plus faible que la réduction des émissions carboniques. Ironiquement, la plupart de ces solutions se trouvent dans le AR4 du GIEC, mais personne n’en parle.
@Philippe David: Je ne suis pas hostile à priori à d’autres méthodes de contrôle du changement climatique. Cependant la plupart ne résolvent pas le problème de l’acidification des océans et restent extrêmement expérimentales. Donc, je n’ai rien contre l’étude de ces solutions alternatives, mais pour le moment elles ne semblent pas prêtes pour une mise en oeuvre.
@minarchiste: Le rapport du GIEC n’est pas basé sur le seul travail du labo dont les emails ont été interceptés.
Le minarchiste a dit:
…. je considère qu’un des rôles du gouvernement est de protéger les citoyens …..
C’est bien le rôle qu’il devrait avoir, mais il n’en fait rien. Il gouverne à court terme avec les sondages maisons. Et lorsque ça ne correspond pas à son agenda, il nous envoie un bon coût de propagande via le masse média. L’actuelle campagne de vaccination en est un exemple frappant.
Ont est mal barrés diraient les français.
À part ça, je l’aime mon CO2… je ne pourrais vivre sans lui.