Selon le S&P Case-Shiller Index, qui compile les prix des maisons pour les 20 plus grosses régions métropolitaines des États-Unis, les prix des maisons ont augmenté de +1.61% en juillet 2009 par rapport à juin. Ils sont maintenant en hausse de +3.63% par rapport au creux de avril 2009, mais quand même en baisse de -13.2% relativement à Juillet 2008. Il s’agit tout de même d’un troisième mois de suite d’amélioration.
Cet indice démontre que la baisse totale du marché immobilier résidentiel américain (de juillet 2006 à avril 2009) a été de -32.6%.
Les disciples de Keynes vont certainement s’enflammer face à de telles statistiques, démontrant l’efficacité des interventions gouvernementales à redresser la situation. Rien de moins sûr! La réalité est que tout l’argent injecté dans l’économie, créé à partir de rien par la Federal Reserve, à défaut d’avoir généré de l’inflation au niveau des prix à la consommation, a généré de l’inflation au niveau des prix des actifs, tels que la bourse, les obligations corporatives et l’immobilier. Toute cette liquidité doit aller quelque part et comme les taux d’intérêt sur les actifs non-risqués sont presque nuls, ce sont les actifs risqués qui en bénéficient. Aucune richesse n’a été crée; juste de l’inflation.
Le gouvernement américain garantit maintenant $6.1 billions d’hypothèques ($6,100,000,000,000) si l’on combine Fannie Mae, Freddie Mac et la Federal Housing Administration. À cela, il faut ajouter la garantie implicite dont bénéficient les banques « too-big-to-fail » ainsi que l’argent du troubled assed fund. Les pertes que devront assumer les contribuables en vertu de ces garanties seront faramineuses et s’ajouteront aux déficits gargantuesques prévus par l’administration Obama.
Depuis 2003, le gouvernement fédéral a garanti entre 40% et 60% de toutes les hypothèques du pays (présentement dans le haut de la fourchette bien entendu), encourageant un comportement irresponsables de la part des émetteurs d’hypothèques. Mais évidemment, tout le monde sait que c’est le méchant capitalisme est responsable de la crise financière…
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