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Archive for 25 août 2009

Je suis tombé hier matin sur la bande-annonce du nouveau film de Michael Moore sur le bailout du système financier américain. Bien que le film mette le doigt sur l’une des pires fraudes de l’histoire des États-Unis, il identifie encore une fois le mauvais coupable. En effet, la film semble colporter le message que le bailout est du « capitalisme à l’état pur » et que c’est le méchant capitalisme qui a pris l’argent des pauvres prolétaires pour le donner aux riches banquiers de Wall-Street. Quel sophisme! Michael Moore nous prouve qu’il ne sait définitivement pas ce qu’est le capitalisme.

Pourtant, le film semble bien illustrer la mécanique derrière le bailout. On voit plusieurs fois Hank Paulson dans la bande annonce et l’infiltration du gouvernement par les banquiers semble y être présentée. Cependant, Moore semble incapable de faire le lien entre cette corruption évidente et la trop grande étendue des pouvoirs de l’État.

N’est-ce pas l’État qui vole le fruit du labeur des contribuables (impôt) et signe les chèques envoyés aux banques? L’interventionnisme étatique, dont le bailout est un exemple extrême, n’est-il pas l’anti-thèse du capitalisme?  Alors comment peut-on blâmer le capitalisme pour cela!

Ce sont les politiciens qui, malgré l’opposition de la population, ont distribué cet argent au gré du vent pour déjouer les règles fondamentales de ce qu’est vraiment le capitalisme, et ce sous l’influence des pot-de-vins venant de Wall-Street. Cette vicieuse corruption n’est pas le fruit du capitalisme, mais plutôt le modus operandi du corporatisme, qui empoisonne notre économie et notre société. C’est cette injustice qui creuse le fossé entre les classes sociales, i.e. ceux qui ont de bons contacts ($) avec les politiciens et ceux qui n’en ont pas; où les uns peuvent s’enrichir sur le dos des autres en trichant.

Le libertarianisme embrasse le capitalisme comme source d’efficience économique et de justice sociale. Mais le capitalisme est rare, voire absent, dans nos sociétés occidentales; seul le satané corporatisme prévaut.

Bref, par ce film, Moore illustre de façon claire le point que soulevais dans mon billet de vendredi sur la manie qu’ont les gauchistes de confondre capitalisme et corporatisme.

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